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Shan’L quitte Direct Prod pour “voler” de ses “propres ailes”.
Pour être une surprise s’en est une. Alors que les Kindas (fans de Shan’L) sont encore dans la liesse de la nomination de leur artiste aux PRIMUD, Shan’L annonce une nouvelle qui met fin à des bruits de couloirs au sujet de sa collaboration avec sa maison de production, Direct Prod. En effet, dans une publication sur ses réseaux-sociaux, ce mercredi 21 septembre en soirée, la chanteuse a annoncé la fin de son histoire avec la maison de production dirigée par le très célèbre Edgard Yonkeu, après plus de 10 ans de collaboration. Sans se montrer discourtoise envers le patron de sa désormais ancienne écurie, qu’elle appelle respectueusement “papa”, l’artiste a fait savoir à sa communauté qu’elle volerait désormais de ses “propres ailes”. Nous publions en toute intégralité la communication de Shan’L.
“Il parait que même les plus belles choses ont une fin…
Il parait qu’il faut accepter son destin…
Après plus d’une dizaine années, je viens vous annoncer la fin de ma collaboration avec ma maison de Production Direct PROD.
Les mots me manquent pour exprimer ma gratitude.
Je vous suis et vous serai toujours reconnaissante pour tout votre travail sur l’artiste que je suis aujourd’hui.
Je vous remercie du fond de mon cœur pour tout ce que vous avez fait pour moi. Il est rare de rencontrer des personnes dévouées, des personnes qui nous ont beaucoup donné. Vos efforts ne sont jamais passés inaperçus.
Un Merci particulier à toi mon papa Edgar YONKEU, tu n’as pas été qu’un Producteur pour moi, tu es et seras toujours mon père spirituel musical…
Savoir remercier, c’est bien plus qu’une politesse élémentaire. C’est avant tout un état d’esprit, un art de vivre presque, mais aussi une preuve d’humilité et de reconnaissance.
Un « merci » n’est appréciable que s’il est réellement sincère.
C’est l’idéalisation de ce duo (Direct Prod & Shan’L) que j’ai toujours porté avec fierté et que je garderais en moi.
Je ne regrette rien de cette passion partagée, bien au contraire. Mais aujourd’hui je vole de mes propres ailes
…. La fin n’existe pas elle n´est que renaissance
Je suis et resterai votre kinda le 🔥 le 🔥 le 🔥
⚠️Pour me contacter mon manager reste disponible :
Facebook : Ericsson LE GUIDE SHOW
Mail : ericssondirectprod@gmail.com”
Mihi…
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Décès de Prince de Capistran : Hommage du Président, à quand l’amélioration du secteur culturel en période de transition ?
Le 13 janvier 2025, le Gabon a perdu une figure emblématique de son cinéma. Prince de Capistran, acteur, dramaturge et icône de la culture gabonaise, est décédé le 5 janvier à l’âge de 74 ans. Son départ laisse un vide immense dans le paysage culturel du pays, d’autant plus que sa carrière s’étend sur plus de quatre décennies. Il a marqué l’histoire du cinéma africain avec des rôles inoubliables, devenant une référence pour plusieurs générations d’artistes.
Pour honorer sa mémoire, le Président de la Transition, Brice-Clotaire Oligui Nguema, accompagné de la ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong, s’est rendu au domicile du défunt le 13 janvier. Cette visite symbolique a permis aux autorités de témoigner leur reconnaissance envers celui qui, par son travail et son engagement, a contribué à la notoriété de la culture gabonaise sur la scène internationale.
Le Chef de l’État a salué l’impact que Prince de Capistran a eu non seulement dans le domaine du cinéma mais aussi dans la promotion de l’identité culturelle du Gabon. Les hommages ont souligné la polyvalence de l’artiste, qui, par son jeu d’acteur, a su incarner des personnages universels tout en mettant en lumière des réalités gabonaises.
Cependant, au-delà de l’hommage rendu à l’illustre disparu, cette visite a mis en lumière des enjeux cruciaux qui concernent la condition des artistes gabonais. En effet, malgré son statut de pionnier et son rôle central dans le développement du cinéma gabonais, Prince de Capistran a souvent dénoncé un manque de soutien pour les créateurs locaux. La frustration de l’artiste de ne pas bénéficier de la reconnaissance et des moyens nécessaires à l’exercice de son métier résonne aujourd’hui comme un appel à l’action pour les autorités.
La question du statut des artistes gabonais, de leur sécurité sociale, ainsi que de leur accès à des financements et à des soutiens institutionnels, demeure une priorité pour le secteur culturel. Ce n’est un secret pour personne que nombreux sont les artistes, cinéastes et créateurs qui, faute de moyens et de structures adaptées, se voient contraints de mener leur carrière dans des conditions précaires.
Les propos de Prince de Capistran, affirmant qu’il était un “paria dans son propre pays”, soulignent ce décalage entre l’importance qu’il a eue pour la culture gabonaise et les difficultés qu’il a rencontrées pour vivre de son art. En cela, son décès réveille un besoin urgent de réforme dans la manière dont l’État soutient ses artistes.
Nous reviendrons sur cette actualité et l’organisation des obsèques de Prince de Capistran dès que les informations officielles seront communiquées.
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Bras de fer entre l’ONG RGEDD et son bailleur : quand la justice est appelée à trancher
Dans un communiqué publié le 6 janvier 2025, l’ONG RGEDD a dénoncé la fermeture brutale de son siège social à Libreville, une décision qu’elle juge illégale et arbitraire. Cette déclaration, qui constitue la base de notre article, met en lumière un conflit opposant l’organisation à son bailleur, Maître Francis NKEA NDZIGUE, avocat au barreau de Libreville et ancien ministre de la Justice.
Des locaux fermés sans préavis suffisant
Depuis le 2 janvier 2025, l’ONG RGEDD, active dans le développement durable, ne peut plus accéder à ses bureaux situés derrière le Palais de Justice. Une fermeture initiée par Maître NKEA, en violation des délais légaux et des accords convenus, selon RGEDD.
Installée dans ces locaux depuis 2019, l’ONG affirme avoir régulièrement payé un loyer mensuel de 545 000 FCFA, accompagné de frais d’électricité. Bien que des retards ponctuels aient été enregistrés, ces derniers n’auraient jamais dépassé deux mois et auraient toujours été régularisés.
Un conflit sur fond de menace et d’intimidation
En novembre 2024, Maître NKEA aurait informé l’ONG de sa volonté de récupérer les locaux pour l’expansion de son cabinet, fixant un délai de trois mois. Cependant, dès décembre, il aurait exigé une libération immédiate, accompagnée d’intrusions répétées dans les bureaux et de menaces verbales envers le personnel. RGEDD affirme disposer de vidéos de surveillance corroborant ces allégations.
Un courrier officiel aurait été adressé à Maître NKEA pour dénoncer ces pratiques et exiger le respect des termes contractuels.
Des conséquences lourdes pour l’ONG et ses partenaires
La fermeture de ses bureaux met RGEDD dans une situation critique, affectant notamment ses projets en partenariat avec des institutions telles que SOBRAGA, le PNUD et GSEZ. L’impossibilité de poursuivre ses activités met en péril sa mission et son image, dans un contexte où la société civile joue un rôle crucial au Gabon.
Une histoire marquée par des incidents troublants
RGEDD dénonce également une série de cambriolages dans ces mêmes locaux au fil des années, dont le plus récent, en 2024, aurait entraîné une perte estimée à 4 millions de FCFA et la disparition de données sensibles. Une caméra de surveillance aurait curieusement cessé de fonctionner pendant cet événement, ajoutant un mystère supplémentaire à cette affaire.
La justice saisie et l’opinion publique alertée
Face à cette situation, l’ONG RGEDD a décidé de porter l’affaire devant la justice. Dans son communiqué, elle a dénoncé ce qu’elle qualifie d’“abus de pouvoir” et exprimé sa confiance dans les autorités judiciaires pour rétablir ses droits. L’organisation appelle également ses partenaires, ses bailleurs de fonds et l’opinion publique à soutenir sa démarche.
Une affaire en attente de dénouement
Alors que RGEDD prépare sa relocalisation en janvier 2025, l’affaire reste en suspens. Nous attendons désormais la réaction de Maître Francis NKEA, qui n’a pas encore apporté d’éclaircissements ou donné sa version des faits.
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Sauvons Sima Mboula : Ne laissons pas mourir une légende vivante
Sima Mboula, maître incontesté de l’elone depuis plus de 40 ans, traverse aujourd’hui l’épreuve la plus difficile de sa vie. Victime d’un AVC en septembre 2024, il se retrouve paralysé et sans ressources pour financer ses soins et subvenir à ses besoins. Derrière cette situation, se pose une question fondamentale : pourquoi nos artistes, véritables piliers de la culture nationale, sont-ils si souvent abandonnés dans la détresse ?
Un virtuose en détresse
Depuis 1980, Sima Mboula a consacré sa vie à l’elone, un art musical qu’il a sublimé et partagé avec passion. Pourtant, à 64 ans, cet artiste accompli se retrouve réduit à solliciter la solidarité publique pour survivre. Sa paralysie partielle l’empêche désormais de pratiquer son art, sa seule source de revenu depuis des décennies.
Dans un message émouvant publié sur les réseaux sociaux, il exprime son désarroi :
“Je n’ai plus de revenu, je peine à payer mon loyer et à subvenir aux besoins élémentaires. Mais je garde espoir de rejouer de l’elone un jour. Toute aide sera pour moi une lumière dans ce moment difficile.”
Une solidarité insuffisante
En octobre dernier, Princess 12, chanteuse gabonaise, a lancé un appel vibrant en soutien à son collègue, suscitant une mobilisation rapide et salutaire. Cependant, cet élan n’a été qu’un baume temporaire. Aujourd’hui, Sima Mboula lutte seul, sans filet de sécurité sociale pour l’accompagner dans sa rééducation et ses besoins quotidiens.
Le parallèle avec Prince de Capistran, icône du cinéma gabonais décédée le 05 janvier 2024 après avoir dénoncé son abandon par les autorités, est troublant. Faudra-t-il attendre que Sima Mboula s’éteigne pour réagir ?
Un enjeu national : protéger nos artistes
Le cas de Sima Mboula illustre une problématique récurrente au Gabon : l’absence de statut légal et de protection sociale pour les artistes. Ces derniers, bien qu’ils soient les gardiens de notre patrimoine culturel, se retrouvent souvent dans une précarité extrême à la moindre épreuve.
Ne pas sauver Sima Mboula serait répéter les erreurs du passé. Il est temps que les autorités et la société civile prennent des mesures concrètes pour :
Mettre en place un statut professionnel garantissant aux artistes des droits sociaux et économiques.
Créer un fonds d’urgence pour soutenir les acteurs culturels en difficulté.
Valoriser les contributions des artistes au développement national, au-delà des discours d’apparat.
Un appel à agir
Sima Mboula a encore un rêve : celui de rejouer de l’elone et de transmettre son savoir aux générations futures. Ce rêve, il ne pourra le réaliser qu’avec notre aide. Son numéro Airtel Money (077919011) est un moyen direct pour lui apporter un soutien financier.
Au-delà de cet élan de solidarité, sauver Sima Mboula, c’est refuser que d’autres artistes subissent le même sort. C’est choisir de protéger et d’honorer ceux qui, par leur art, font rayonner le Gabon dans le monde.
Ne laissons pas mourir une légende vivante. Sauvons Sima Mboula, et avec lui, la dignité de toute une profession.