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Annulation du concert de Werrason au Zénith de Paris : l’artiste crie au ” sabotage ” des autorités françaises
Suite à l’annulation de son concert au Zénith de Paris par les autorités françaises, notamment la Préfecture de Police, en raison des menaces qui plainaient sur l’évènement, Werrason se devait de prendre la parole. Chose faite ce samedi 25 septembre 2021, au cours d’une conférence de presse dans laquelle le patron de Wengue Musica Maison Mère a manifesté toute sa colère contre les autorités françaises.
Ce samedi 25 septembre 2021, la presse Congolaise et les correspondants des médias étrangers ont fait le déplacement de l’hôtel Memling Kinshassa pour assister à la conférence de presse de Werrason. Une rencontre électrique au cours de laquelle, celui qui devait se produire au Zénith de Paris à cette même date du 25 septembre était noir de colère envers les autorités françaises. Car, pour lui, les autorités de ce pays via la Préfecture de Police ont ” saboté ” la tenue de son concert. Cette même idée avait déjà été émise par le producteur du concert, Bertrand Torpedo Pro, sur les antennes de Radio France Internationale ( RFI ) dans le talk show de Claudy Siar, Couleurs Tropicales.

<< On ne peut pas s’amuser à verrouiller l’espace culturel en France aux artistes congolais… >>, lance Werrason d’entrée de jeu. Dans sa réflexion, on ne peut annuler un concert au prétexte que des individus menacent de le boycotter en organisant des actions violentes. Profitant de cette tribune, Werrason a lancé un message au Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tsisekedi : << Si aujourd’hui, notre Président de la République se décide et tape du poing sur la table, cette affaire sera décantée… >>. Si les autorités françaises brandissent les menaces des ” combattants congolais ” comme le justificatif de l’annulation du concert, Werrason quant lui crie au sabotage des autorités françaises. Il faut rappeler que l’annulation du concert du 25 septembre 2021 n’est pas inédite. En effet, il y a 10 ans déjà, deux concerts de l’artiste avaient été annulés à Paris en France pour des raisons de troubles graves à l’ordre public, comme nous l’apprend une publication de Radio France Internationale ( RFI ).
Au lieu de développer une théorie du complot qui déchaîne les passions, Werrason gagnerait à faire le tour du problème afin d’en tirer les enseignements.
Mihi…

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Gabon – Présidentielle 2025 : Ogooué-Lolo, la coordination de campagne d’Oligui Nguema aux couleurs du PDG

Alors que la campagne électorale n’a pas encore officiellement commencé, la mise en place des coordinations provinciales pour le compte du président-candidat Brice-Clotaire Oligui Nguema révèle déjà des tendances lourdes. Dans la province de l’Ogooué-Lolo, la désignation des membres de l’équipe de campagne ne passe pas inaperçue et suscite de vives réactions.
Le PDG derrière Oligui Nguema : un faux suspense levé
Depuis plusieurs semaines, le Parti Démocratique Gabonais (PDG), dirigé par Blaise Louembé, tente de maintenir l’illusion d’une neutralité politique en affirmant attendre d’analyser les projets de société des différents candidats avant d’annoncer son soutien officiel. Pourtant, la nomination du même Blaise Louembé au sein de la coordination de campagne d’Oligui Nguema en Ogooué-Lolo lève toute ambiguïté : le PDG soutiendra bel et bien la candidature du président de la transition.
Ce faux suspense, savamment entretenu, apparaît désormais comme une manipulation politique destinée à masquer l’évidence : les cadres du parti déchu sont omniprésents dans l’appareil de campagne du chef de l’État. Ce constat s’illustre particulièrement dans l’Ogooué-Lolo, où la coordination est presque exclusivement composée d’anciens dignitaires du PDG, à l’oposé du discours de rupture et d’inclusion prôné par Oligui Nguema.
Une coordination dominée par d’anciens barons du régime déchu
Dans cette province, les nouveaux visages sont absents. Aux postes clés, on retrouve des figures bien connues de l’ancien régime : Armande Longo épouse Moulengui (actuelle ministre de la Culture et des Arts) en tant que coordinatrice provinciale, et Régis Immongault, Blaise Louembé et Pacôme Moubelet en superviseurs et adjoints. À leurs côtés, des conseillers tous issus du PDG, tels que Faustin Boukoubi, Martin Fidèle Magnaga, Clémence Loupdy, Régis Massimba, Huguette Tsono et Nanette Longa Makinda.
Cette domination des ex-barons du PDG fait grincer des dents au sein de la population locale, notamment chez les jeunes, qui voient dans ces choix la confirmation d’un système où les mêmes familles et clans politiques se maintiennent au pouvoir, au détriment du renouvellement attendu.
Un pari risqué pour Oligui Nguema
En affirmant qu’il n’a pas d’adversaire sérieux pour cette élection, Oligui Nguema prend le risque de sous-estimer la frustration populaire. La présence massive de figures du PDG dans ses équipes de campagne pourrait bien être un handicap dans les urnes, tant elle est perçue comme une continuité avec le passé.
Les électeurs, et particulièrement la jeunesse, expriment déjà leur désillusion face à ces choix stratégiques. « Blaise Louembé et sa bande doivent comprendre que l’élection du général-président sera la résultante d’une forte adhésion des Gabonais à l’élan de rupture de Brice Clotaire Oligui Nguema d’avec les méthodes dont l’actuel président du PDG était le pourfendeur. La jeunesse de l’Ogooué-Lolo ne se laissera plus dicter ces choix dont les résultats ont favorisé la pauvreté et le chômage dans la province », s’indigne un jeune cadre local.
Ainsi, si l’objectif du président-candidat était de rassembler les forces politiques autour de lui, ces nominations pourraient avoir l’effet inverse : renforcer le scepticisme et pousser une partie de l’électorat à se détourner d’un projet perçu comme une reconduction des pratiques d’hier.
La rédaction/Lucien
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Présidentielle 2025 : la culture s’invite dans le débat électoral

À l’approche de l’élection présidentielle du 12 avril 2025, le monde culturel gabonais entend faire entendre sa voix. Parmi les figures engagées, Magali Wora, entrepreneuse culturelle et ancienne Directrice générale des arts et des industries culturelles, a dévoilé son projet « Un souffle nouveau pour les arts et la culture au Gabon », appelant à une réforme en profondeur du secteur.
Une vision pour un secteur en quête de structuration
Le projet repose sur trois axes principaux : le développement économique des industries culturelles, la protection sociale des artistes et l’amélioration de la gouvernance. Selon Magali Wora, « nous devons cesser de voir la culture comme un luxe. Elle est une richesse, une force et une arme stratégique pour notre pays ».
Elle plaide pour une meilleure redistribution des droits d’auteur, la mise en place de quotas de diffusion favorisant les œuvres locales et la création d’une mutuelle de santé pour les artistes. Autant de mesures qui visent à faire de la culture un moteur du développement national.
Un engagement qui interroge
En affichant son soutien à Brice-Clotaire Oligui Nguema, Magali Wora espère que son projet sera intégré aux politiques publiques. « Avec le président-chef de l’État, nous voulons faire de cette aventure un tremplin pour un vrai essor de la culture et des arts », affirme-t-elle.
Mais cet engagement suscite des réactions mitigées. Certains saluent une initiative nécessaire pour un secteur souvent relégué au second plan, tandis que d’autres redoutent une récupération politique.
Un tournant ou une promesse de plus ?
Qu’il s’agisse d’un véritable changement ou d’une promesse de campagne, une chose est sûre : la culture s’invite dans le débat électoral. Reste à voir si, après le 12 avril, ces engagements seront suivis d’effets ou si le secteur retombera dans l’oubli.
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Patrimoine : Plus de 90 œuvres gabonaises bientôt de retour au pays

Le Gabon s’apprête à accueillir un lot exceptionnel de biens culturels issus de la collection du collectionneur italien Paul Bory. Le jeudi 20 mars 2025, à Rome, le Ministre de la Culture et des Arts, Dr Armande LONGO Épouse MOULENGUI, a finalisé les préparatifs du rapatriement en rencontrant le transitaire en charge du transport des œuvres.
Un geste fort pour la restitution du patrimoine gabonais
Ce retour marque une avancée significative dans la restitution des objets d’art africains conservés à l’étranger. Parmi les biens restitués figurent plusieurs masques et reliques ayant longtemps été exposés dans des musées européens.
Ce rapatriement s’inscrit dans la volonté politique du Président de la Transition, Brice-Clotaire OLIGUI NGUEMA, qui a instruit le Ministère de la Culture à œuvrer pour le retour des trésors nationaux dispersés à l’international. Le vendredi 21 mars, la délégation gabonaise s’est rendue à Sanremo, dans le sud de l’Italie, pour conclure les dernières formalités avec Paul Bory avant l’embarquement des œuvres vers le Gabon.
Quel avenir pour ces trésors culturels ?
Si ce retour suscite une légitime fierté, il pose également la question cruciale de la conservation et de la valorisation de ces œuvres une fois sur le sol gabonais. Où seront-elles exposées ? Seront-elles accessibles au public ou confinées dans des réserves ? Le Gabon dispose-t-il des infrastructures nécessaires pour garantir leur préservation ?
Alors que d’autres pays africains réclament aussi la restitution de leurs patrimoines, ce rapatriement représente une opportunité de repenser la place de l’art et de la culture dans le développement national.
Le défi sera désormais de s’assurer que ces trésors retrouvent toute leur valeur dans l’histoire et l’identité culturelle du Gabon.