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Réappropriation Culturelle : ‘’Nous Même D’abord’’ en Campagne pour les Quotas de la Diffusion de la Musique Gabonaise
La musique gabonaise, malgré sa richesse et sa diversité, peine à trouver une place de choix dans les médias et lieux de divertissement du pays. Face à ce constat, le groupe de réflexion culturel “Nous même d’abord”, dirigé par l’animateur radio Engone The Voice, a lancé une campagne pour promouvoir l’augmentation des quotas de diffusion de la musique locale.
Lors d’un direct Facebook animé par Engone The Voice le lundi 20 mai, des artistes influents tels que N’do-man, MHL, No, Do, et Olsen Mossot ont débattu pendant plus d’une heure sur le thème de “l’impact des quotas sur la musique gabonaise”. La discussion s’est structurée autour de trois axes principaux : la disparition des soirées 100% musique gabonaise, le rôle des médias et des plateformes numériques, et la perception du public vis-à-vis de la musique locale.
Les Quotas de Diffusion : Un Nécessaire Coup de Pouce
Les invités ont d’abord expliqué les quotas de diffusion, définis comme des pourcentages légaux déterminant la fréquence de diffusion de la musique nationale. No a rappelé l’existence d’une loi sur la diffusion de la musique gabonaise, malheureusement non appliquée, et a proposé un quota de 80% pour encourager la production musicale locale, à l’instar du Ghana et du Nigeria.
Le Rôle Crucial des Médias et des DJ
Le consensus parmi les artistes est clair : les médias et les DJ gabonais privilégient la musique étrangère. Cette préférence freine la visibilité des talents locaux. Cependant, Do a salué les efforts de la radio Urban FM, qui se distingue en offrant une plateforme aux artistes gabonais.
La Perception du Public : Entre Désintérêt et Manque de Fierté
Les invités ont également évoqué le désintérêt croissant du public pour la musique gabonaise, attribué en partie à une perte de fierté nationale. Do a souligné que la gratuité des concerts d’artistes internationaux dans les années 2010 a détourné l’attention du public des artistes locaux, notamment dans le genre hip-hop.
Un Combat pour l’Avenir de la Musique Gabonaise
Engone The Voice et le groupe “Nous même d’abord” entendent poursuivre leur combat en organisant des directs hebdomadaires, chaque dimanche, pour continuer de sensibiliser sur l’importance des quotas de diffusion et autres sujets cruciaux pour la renaissance du paysage culturel et artistique gabonais.
Vers une Réappropriation des Valeurs Culturelles
Le combat pour les quotas de diffusion s’inscrit dans une démarche plus large de réappropriation des valeurs gabonaises en cette période de transition. En mobilisant artistes et acteurs culturels, Engone The Voice et “Nous même d’abord” espèrent susciter l’intérêt des nouvelles autorités pour soutenir et revitaliser la scène musicale gabonaise.
La campagne de “Nous même d’abord” pour les quotas de diffusion de la musique gabonaise marque un tournant important pour la culture locale. En donnant la priorité à la musique nationale, le Gabon pourrait non seulement redynamiser son industrie musicale, mais aussi renforcer l’identité culturelle de ses citoyens.
Mihi…

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Cameroun : Le père de Lydol présumé auteur du meurtre d’un enfant de 6 ans – Entre douleur et indignation, l’artiste suspend sa carrière

Un drame secoue la capitale camerounaise depuis quelques jours : le père de la slameuse Lydol est présumé auteur du meurtre d’un enfant de six ans, à Ngoa-Ekélé, un quartier de Yaoundé. Selon plusieurs médias locaux, les premiers éléments de l’enquête confirment la réalité du crime, et le suspect a été placé en garde à vue.
Face à la gravité des faits, l’affaire est désormais entre les mains de la justice, qui promet de faire toute la lumière sur ce drame.
Restée silencieuse depuis le début de l’affaire, Lydol a réagi le 12 mai, dans une vidéo émotive publiée sur ses réseaux sociaux. En larmes, elle a exprimé sa « douleur indescriptible » face à l’implication de son père, affirmant n’avoir « aucun lien avec cette tragédie, si ce n’est celui du sang ».
L’artiste a présenté ses condoléances les plus sincères à la famille de la victime, se disant bouleversée « en tant qu’être humain, femme et artiste ». Elle a également annoncé la suspension de toutes ses prestations à venir, précisant vouloir faire preuve de respect et de décence dans ces moments douloureux.
« Mon cœur est en deuil. Je choisis le silence respectueux », a-t-elle conclu.
Alors que l’enquête suit son cours, l’opinion publique reste profondément choquée par cette affaire mêlant crime, famille et notoriété.
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Démission des cadres du Woleu-Ntem : le PDG verrouille la sortie et brandit son règlement

La scène politique gabonaise a été secouée ce 9 mai par la déclaration de démission collective de plusieurs cadres influents du Parti démocratique gabonais (PDG), tous issus du Woleu-Ntem. Réunis à la Chambre de commerce de Libreville, ces ex-barons du parti, dont le Dr Guy Patrick Obiang, Pr Daniel Ona Ondo ou encore René Nzemezo’o Obiang, ont annoncé se mettre « à la disposition du Chef de l’État », Brice Clotaire Oligui Nguema. Une sortie fracassante que le Secrétariat Exécutif du PDG a rapidement déclarée irrecevable.
Dans un point de presse tenu le 10 mai, la porte-parole du parti, Darlène Boukandou Nzamba, a invoqué les articles 53 et 54 du manuel disciplinaire du PDG : toute démission doit être individuelle et soumise avec accusé de réception au Secrétaire fédéral. Un rappel strict du règlement intérieur qui tranche avec la gravité politique de l’acte.
Mais au-delà du juridique, c’est le timing de ces départs qui interroge. Pourquoi ces figures, qui ont incarné le pouvoir PDG pendant des décennies, choisissent-elles de rompre maintenant, plusieurs mois après la chute du régime et à quelques encablures des élections législatives et locales ? S’agit-il d’un réveil tardif ou d’un repositionnement stratégique ?
Difficile de ne pas y voir une tentative de se refaire une place auprès du nouveau pouvoir, dans une période où les cartes sont redistribuées. Les mots sont soigneusement choisis, mais l’intention paraît claire : l’ancien costume PDG pèse désormais plus qu’il ne protège. La promesse implicite d’un avenir politique sous Oligui Nguema aiguise visiblement les ambitions.
Reste que cette vague de démissions traduit aussi l’état de délabrement interne du PDG, incapable de retenir ses cadres ni de proposer une ligne cohérente. Le parti paie aujourd’hui le prix d’années de gestion autoritaire, sans renouvellement, ni vision claire.
Les électeurs, eux, observent : entre recyclage politique et quête sincère de rupture, la différence est mince mais décisive.
La rédaction/Louise
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PDG | Woleu-Ntem : Les démissions, un “Obangame” déguisé pour quémander des privilèges auprès d’Oligui Nguema ?

Sous couvert d’un soutien assumé à Brice Clotaire Oligui Nguema et à sa politique de rassemblement national, une série de démissions au sein du Parti démocratique gabonais (PDG) dans la province du Woleu-Ntem donne le ton d’un jeu politique plus subtil qu’il n’y paraît. Daniel Ona Ondo, ancien Premier ministre, accompagné d’Emmanuel Ondo Methogo, René Ndemezoo Obiang, Guy Patrick Obiang, Charles Mve Ella et d’autres figures connues du PDG, ont quitté le navire ce vendredi 9 mai. Officiellement : pour “accompagner librement” le président élu le 12 avril dernier. Officieusement : un parfum de frustration et d’opportunisme politique flotte derrière ce coup d’éclat orchestré.
Un départ en bloc, bien chorégraphié, au nom de la “liberté”
Les démissionnaires se présentent comme des patriotes décidés à œuvrer “sans contrainte partisane” pour le chef de l’État. Ils dénoncent un carcan idéologique devenu incompatible avec la nouvelle orientation du pays. Mais cette justification peine à convaincre. Pourquoi une telle désolidarisation maintenant, et surtout en rangs si serrés ? Pourquoi ces figures longtemps silencieuses sous le régime Bongo, et parfois directement associées à ses dérives, choisissent-elles soudainement la rupture ?
S’agit-il réellement d’une prise de conscience politique tardive, ou d’un mouvement calculé visant à se repositionner dans le nouvel ordre en construction autour du président Oligui Nguema ?
Un signal à la présidence ?
Difficile de ne pas lier ce mouvement à la récente annonce du gouvernement, dans lequel la province du Woleu-Ntem, pourtant première au classement électoral en faveur d’Oligui Nguema, est très peu représentée. Aucun ministère de poids, aucune présence marquante : une absence qui a sans doute laissé un goût amer aux notables locaux, habitués à jouer un rôle central dans les gouvernements précédents.
Faut-il y voir une tentative de pression déguisée ? Une manœuvre pour rappeler à la présidence que le soutien populaire du Woleu-Ntem ne peut être ignoré sans conséquences ? La chronologie interpelle : la publication de la composition du gouvernement précède de quelques jours à peine cette rupture collective, un hasard difficile à croire.
Un parti moribond comme prétexte ?
Il est vrai que le PDG est en perte de vitesse depuis sa chute brutale le 30 août 2023. Entre luttes internes, départs en série et la naissance d’une aile dissidente dirigée par Ali Akbar Onanga Y’Obegue, proche de l’ex-président Ali Bongo, le “parti de masse” n’est plus que l’ombre de lui-même. Mais là encore, pourquoi ces personnalités, restées fidèles au PDG pendant des décennies, y compris dans ses heures les plus sombres, décident-elles de s’en éloigner seulement maintenant ?
N’est-ce pas plutôt que, sans perspective de pouvoir à l’intérieur d’un parti marginalisé, ces cadres cherchent à se rapprocher du centre décisionnel, incarné aujourd’hui par Oligui Nguema ?
Un alignement tactique sous couvert de rassemblement
Le discours de rassemblement national porté par le chef de l’État semble devenir l’alibi politique parfait pour les repositionnements individuels. En se disant “pour le président, et non contre quelqu’un”, les démissionnaires se donnent une posture neutre, mais n’envoient-ils pas plutôt un message clair : “Nous voulons être comptés dans le nouveau jeu” ?
Soutenir un président élu, en dehors de tout cadre partisan, c’est aussi s’ouvrir à d’éventuelles nominations, responsabilités, ou rôles de conseillers. Et cette liberté tant vantée n’est peut-être que celle d’anciens décideurs cherchant une nouvelle porte d’entrée dans le pouvoir, hors de la maison en ruines du PDG.
Vers une recomposition masquée ?
Ce mouvement pourrait marquer le début d’un processus plus large : la formation, autour d’Oligui Nguema, d’un nouveau bloc politique, mêlant anciens du PDG, indépendants, et opportunistes de la dernière heure. Un bloc sans nom pour l’instant, mais dont les contours se dessinent à travers ces “démissions stratégiques”.
La vraie question reste donc entière : ces départs sont-ils un acte de foi politique, ou le signe d’un opportunisme déguisé, surfant sur le vent du changement pour ne pas rester à quai ? Les Gabonais, encore marqués par des décennies de calculs partisans et de loyautés fluctuantes, sauront-ils faire la différence ?
La rédaction/Pascal