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Libreville/PK12 : Trois morts et des dégâts matériels dans un accident – Qui est responsable ?
Ce mercredi matin du 19 juin 2024, un grave accident de la circulation a endeuillé le quartier PK12, dans le 3e arrondissement de la commune de Ntoum. Impliquant trois taxi-bus, cet accident a causé la mort de trois personnes et a entraîné d’importants dégâts matériels. Mais au-delà du drame, il soulève des questions cruciales sur les responsabilités partagées entre chauffeurs, commerçants, agents municipaux et policiers.
Un drame sur la chaussée
Les images de l’accident sont bouleversantes : trois corps quasiment démembrés, gisant sur la route. Les autorités judiciaires, rapidement présentes sur les lieux, ont procédé aux premières constatations. Les blessés ont été transportés à l’hôpital d’instruction des armées du PK9, tandis que les corps des victimes ont été emmenés à la maison des pompes funèbres.
L’excès de vitesse en cause
Les habitants du quartier pointent du doigt la vitesse excessive des véhicules comme principale cause de cette collision. Une nouvelle tragédie qui rappelle cruellement la nécessité d’une conduite prudente. Pourtant, ce n’est pas la seule responsabilité à évoquer.
Les trottoirs, une zone à risque
L’accident a également affecté des commerçantes installées sur le trottoir. Les véhicules hors de contrôle les ont renversées, causant des blessures graves. Une femme a même perdu ses jambes, un drame relayé sur les réseaux sociaux.
Pourquoi ces commerçantes occupent-elles les trottoirs ? Selon des témoignages, « des agents municipaux facilitent l’occupation de l’espace par les commerçants en leur permettant d’y mener des activités commerciales », transformant ainsi des lieux de passage en zones de marché informel. Cette pratique dangereuse expose les personnes à des risques élevés en cas d’accident.
La responsabilité des agents municipaux
Les agents municipaux jouent un rôle crucial dans ce problème. En autorisant, voire en facilitant, l’occupation des trottoirs pour le commerce, ils contribuent à la création de situations dangereuses. Cette pratique pose des questions éthiques et légales sur l’usage de l’espace public et la sécurité des citoyens.
La passivité des policiers
Les forces de l’ordre, souvent présentes, semblent tolérer cette occupation illégale des trottoirs. Leur passivité face à cette situation est préoccupante. Les policiers devraient être garants du respect des règles d’occupation de l’espace public, mais leur manque d’intervention suggère une faille dans le système de surveillance et de régulation.
Vers une prise de conscience collective
Cet accident tragique met en lumière la nécessité d’une prise de conscience collective. Les chauffeurs doivent adopter une conduite plus responsable. Les commerçants doivent comprendre que les trottoirs ne sont pas des lieux de commerce sûrs. Les agents municipaux doivent cesser de favoriser des pratiques dangereuses, et les policiers doivent veiller strictement à l’application des lois.
Appel à l’action
Pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent, il est essentiel de renforcer les mesures de sécurité routière, de réorganiser l’occupation des trottoirs et de garantir une meilleure régulation de l’espace public. Les autorités locales, les forces de l’ordre et les citoyens doivent collaborer pour créer un environnement plus sûr pour tous.
En fin de compte, la responsabilité est partagée. Chacun a un rôle à jouer pour prévenir de tels accidents et protéger les vies humaines.
Gina/Mihi…
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Bras de fer entre l’ONG RGEDD et son bailleur : quand la justice est appelée à trancher
Dans un communiqué publié le 6 janvier 2025, l’ONG RGEDD a dénoncé la fermeture brutale de son siège social à Libreville, une décision qu’elle juge illégale et arbitraire. Cette déclaration, qui constitue la base de notre article, met en lumière un conflit opposant l’organisation à son bailleur, Maître Francis NKEA NDZIGUE, avocat au barreau de Libreville et ancien ministre de la Justice.
Des locaux fermés sans préavis suffisant
Depuis le 2 janvier 2025, l’ONG RGEDD, active dans le développement durable, ne peut plus accéder à ses bureaux situés derrière le Palais de Justice. Une fermeture initiée par Maître NKEA, en violation des délais légaux et des accords convenus, selon RGEDD.
Installée dans ces locaux depuis 2019, l’ONG affirme avoir régulièrement payé un loyer mensuel de 545 000 FCFA, accompagné de frais d’électricité. Bien que des retards ponctuels aient été enregistrés, ces derniers n’auraient jamais dépassé deux mois et auraient toujours été régularisés.
Un conflit sur fond de menace et d’intimidation
En novembre 2024, Maître NKEA aurait informé l’ONG de sa volonté de récupérer les locaux pour l’expansion de son cabinet, fixant un délai de trois mois. Cependant, dès décembre, il aurait exigé une libération immédiate, accompagnée d’intrusions répétées dans les bureaux et de menaces verbales envers le personnel. RGEDD affirme disposer de vidéos de surveillance corroborant ces allégations.
Un courrier officiel aurait été adressé à Maître NKEA pour dénoncer ces pratiques et exiger le respect des termes contractuels.
Des conséquences lourdes pour l’ONG et ses partenaires
La fermeture de ses bureaux met RGEDD dans une situation critique, affectant notamment ses projets en partenariat avec des institutions telles que SOBRAGA, le PNUD et GSEZ. L’impossibilité de poursuivre ses activités met en péril sa mission et son image, dans un contexte où la société civile joue un rôle crucial au Gabon.
Une histoire marquée par des incidents troublants
RGEDD dénonce également une série de cambriolages dans ces mêmes locaux au fil des années, dont le plus récent, en 2024, aurait entraîné une perte estimée à 4 millions de FCFA et la disparition de données sensibles. Une caméra de surveillance aurait curieusement cessé de fonctionner pendant cet événement, ajoutant un mystère supplémentaire à cette affaire.
La justice saisie et l’opinion publique alertée
Face à cette situation, l’ONG RGEDD a décidé de porter l’affaire devant la justice. Dans son communiqué, elle a dénoncé ce qu’elle qualifie d’“abus de pouvoir” et exprimé sa confiance dans les autorités judiciaires pour rétablir ses droits. L’organisation appelle également ses partenaires, ses bailleurs de fonds et l’opinion publique à soutenir sa démarche.
Une affaire en attente de dénouement
Alors que RGEDD prépare sa relocalisation en janvier 2025, l’affaire reste en suspens. Nous attendons désormais la réaction de Maître Francis NKEA, qui n’a pas encore apporté d’éclaircissements ou donné sa version des faits.
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Sauvons Sima Mboula : Ne laissons pas mourir une légende vivante
Sima Mboula, maître incontesté de l’elone depuis plus de 40 ans, traverse aujourd’hui l’épreuve la plus difficile de sa vie. Victime d’un AVC en septembre 2024, il se retrouve paralysé et sans ressources pour financer ses soins et subvenir à ses besoins. Derrière cette situation, se pose une question fondamentale : pourquoi nos artistes, véritables piliers de la culture nationale, sont-ils si souvent abandonnés dans la détresse ?
Un virtuose en détresse
Depuis 1980, Sima Mboula a consacré sa vie à l’elone, un art musical qu’il a sublimé et partagé avec passion. Pourtant, à 64 ans, cet artiste accompli se retrouve réduit à solliciter la solidarité publique pour survivre. Sa paralysie partielle l’empêche désormais de pratiquer son art, sa seule source de revenu depuis des décennies.
Dans un message émouvant publié sur les réseaux sociaux, il exprime son désarroi :
“Je n’ai plus de revenu, je peine à payer mon loyer et à subvenir aux besoins élémentaires. Mais je garde espoir de rejouer de l’elone un jour. Toute aide sera pour moi une lumière dans ce moment difficile.”
Une solidarité insuffisante
En octobre dernier, Princess 12, chanteuse gabonaise, a lancé un appel vibrant en soutien à son collègue, suscitant une mobilisation rapide et salutaire. Cependant, cet élan n’a été qu’un baume temporaire. Aujourd’hui, Sima Mboula lutte seul, sans filet de sécurité sociale pour l’accompagner dans sa rééducation et ses besoins quotidiens.
Le parallèle avec Prince de Capistran, icône du cinéma gabonais décédée le 05 janvier 2024 après avoir dénoncé son abandon par les autorités, est troublant. Faudra-t-il attendre que Sima Mboula s’éteigne pour réagir ?
Un enjeu national : protéger nos artistes
Le cas de Sima Mboula illustre une problématique récurrente au Gabon : l’absence de statut légal et de protection sociale pour les artistes. Ces derniers, bien qu’ils soient les gardiens de notre patrimoine culturel, se retrouvent souvent dans une précarité extrême à la moindre épreuve.
Ne pas sauver Sima Mboula serait répéter les erreurs du passé. Il est temps que les autorités et la société civile prennent des mesures concrètes pour :
Mettre en place un statut professionnel garantissant aux artistes des droits sociaux et économiques.
Créer un fonds d’urgence pour soutenir les acteurs culturels en difficulté.
Valoriser les contributions des artistes au développement national, au-delà des discours d’apparat.
Un appel à agir
Sima Mboula a encore un rêve : celui de rejouer de l’elone et de transmettre son savoir aux générations futures. Ce rêve, il ne pourra le réaliser qu’avec notre aide. Son numéro Airtel Money (077919011) est un moyen direct pour lui apporter un soutien financier.
Au-delà de cet élan de solidarité, sauver Sima Mboula, c’est refuser que d’autres artistes subissent le même sort. C’est choisir de protéger et d’honorer ceux qui, par leur art, font rayonner le Gabon dans le monde.
Ne laissons pas mourir une légende vivante. Sauvons Sima Mboula, et avec lui, la dignité de toute une profession.
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Concert de L’Oiseau Rare : 8 000 spectateurs et 65 millions de FCFA au Palais des Sports
Le Palais des Sports a été le théâtre d’un moment historique le samedi 21 décembre avec le Concert Live de L’Oiseau Rare, organisé par le label Mario d’Africadream en partenariat avec Génération 8G+, le label de l’artiste. Cet événement, qui a attiré 8 000 spectateurs et généré 65 millions de FCFA de recettes, s’impose comme un jalon majeur pour la production culturelle au Gabon. Les chiffres, révélés dans un communiqué de presse du label, illustrent l’impact croissant des initiatives locales dans la valorisation des talents artistiques.
Un modèle de réussite culturelle
Ici, le label Mario d’Africadream au complet, immortalisé en photo après le spectacle.
Le succès de cette soirée dépasse les attentes, confirmant la capacité de la culture gabonaise à rassembler et à produire des bénéfices significatifs. « C’est une preuve que la culture gabonaise peut non seulement attirer les foules, mais aussi générer des revenus significatifs », a affirmé Mario d’Africadream.
Une alliance au service de l’innovation
Ce concert a également mis en lumière l’efficacité de la collaboration entre Mario d’Africadream et Génération 8G+. « Nous avons voulu montrer qu’en unissant nos forces, il est possible de repousser les limites et de proposer des projets ambitieux », a déclaré un responsable de Génération 8G+.
Une dynamique déjà bien établie
Avec le Concert Live de L’Oiseau Rare, le label Mario d’Africadream signe sa troisième expérience de concert live au cours de l’année 2024, après ceux de Sly’A et de André Pépé Nzé. Ces événements confirment l’engagement du label à faire rayonner la culture gabonaise. « Ce succès témoigne du potentiel de nos artistes et de la richesse de notre patrimoine culturel. C’est un modèle à reproduire », a ajouté le label.
Un avenir culturel ambitieux
Un instant du spectacle capturant L’Oiseau Rare sur la scène du Palais des Sports.
Pour Mario d’Africadream, cette série de concerts marque une nouvelle ère pour les talents locaux, ouvrant la voie à une reconnaissance sur la scène nationale et internationale.
Le public, enthousiaste, ne tarit pas d’éloges. « C’était un moment magique, une vraie fierté pour notre pays », a confié une spectatrice.
Le concert de L’Oiseau Rare laisse une empreinte indélébile, promettant un avenir brillant pour les arts et la musique au Gabon.