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Côte d’Ivoire : Mosty redonne vie à des classiques
Avec l’aide de son producteur, Mr. Behi, Mosty apporte un son nouveau au rap ivoire. Sa formule est simple : rapper sur des tubes samplés de la variété ivoirienne.
À écouter son flow, on sait tout de suite que Mosty est une rappeuse. Une rappeuse dont le style est singulier. Du fait qu’il est un mix entre entre le rap, notamment la trap, et des sonorités anciennes modelées par son producteur, Mr. Behi.
Nous l’avons découverte avec le titre, “Faut Danser”. Ce titre est une reprise d’un des classiques de Meiway, ” Zoblazo “. Étant un tube à fort succès des années 90, Mosty ne pouvait s’empêcher de le mettre à sa sauce.
Ce style qui est aujourd’hui le sien est aussi un peu de celui de son producteur. Car, il faut rappeler que Mr Behi s’est lancé dans le sample des anciens tubes ivoiriens depuis bien des années. La collaboration entre Mr. Behi et Mosty apporte un souffle nouveau, à un univers hip-hop, qui n’avait que Kiff No Beat, Suspect 95 et MC One, comme figure de proue.
Mihi…
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“Biographie Musicale” de Nicksi 2 Nicksa : la voix du peuple pour Oligui Nguema
À travers son titre “Biographie Musicale”, le rappeur gabonais Nicksi 2 Nicksa s’est fait l’écho des aspirations populaires en racontant le parcours exceptionnel du Général Brice-Clotaire Oligui Nguema. Cette œuvre musicale, qui fusionne le rap et la rumba, va bien au-delà d’un simple hommage : elle devient un véritable manifeste artistique traduisant la reconnaissance et les attentes du peuple gabonais.
La chanson retrace le parcours du président de la Transition, depuis son enfance modeste dans le Haut-Ogooué jusqu’à son accession au pouvoir lors du coup d’État pacifique du 30 août 2023. Elle met en avant des valeurs clés comme la persévérance, la résilience et le leadership, qui ont permis à Oligui Nguema de surmonter les épreuves de la vie et de la politique gabonaise. En rendant hommage à cet homme, Nicksi 2 Nicksa évoque aussi l’espoir d’une jeunesse en quête de repères et de modèles d’inspiration.
“Biographie musicale” retrace le parcours de OLIGUI NGUEMA et l’adhésion populaire.
Cet élan artistique s’inscrit dans une dynamique plus large, portée par une mobilisation populaire sans précédent. Le 18 janvier 2025, des milliers de Gabonais se sont rassemblés à Libreville et dans d’autres provinces pour inviter Brice-Clotaire Oligui Nguema à se porter candidat à la présidentielle. Au Monument de la Libération, ce rassemblement historique a témoigné de la reconnaissance pour ses réformes et de la volonté collective de voir son action se prolonger.
Biographie Musicale agit comme un guide émotionnel et symbolique pour ce mouvement, incarnant à la fois la gratitude et les attentes d’une nation. En mettant en musique un parcours exemplaire, Nicksi 2 Nicksa donne une voix à cette aspiration populaire.
L’œuvre, produite par La Peste Production, marque un tournant dans la carrière de l’artiste et dans la manière dont la culture peut contribuer à façonner les grands débats nationaux. À travers ce titre, Nicksi 2 Nicksa offre bien plus qu’une chanson : il traduit l’élan d’un peuple désireux de voir le président de la Transition répondre à l’appel de la nation.
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Décès de Prince de Capistran : Hommage du Président, à quand l’amélioration du secteur culturel en période de transition ?
Le 13 janvier 2025, le Gabon a perdu une figure emblématique de son cinéma. Prince de Capistran, acteur, dramaturge et icône de la culture gabonaise, est décédé le 5 janvier à l’âge de 74 ans. Son départ laisse un vide immense dans le paysage culturel du pays, d’autant plus que sa carrière s’étend sur plus de quatre décennies. Il a marqué l’histoire du cinéma africain avec des rôles inoubliables, devenant une référence pour plusieurs générations d’artistes.
Pour honorer sa mémoire, le Président de la Transition, Brice-Clotaire Oligui Nguema, accompagné de la ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong, s’est rendu au domicile du défunt le 13 janvier. Cette visite symbolique a permis aux autorités de témoigner leur reconnaissance envers celui qui, par son travail et son engagement, a contribué à la notoriété de la culture gabonaise sur la scène internationale.
Le Chef de l’État a salué l’impact que Prince de Capistran a eu non seulement dans le domaine du cinéma mais aussi dans la promotion de l’identité culturelle du Gabon. Les hommages ont souligné la polyvalence de l’artiste, qui, par son jeu d’acteur, a su incarner des personnages universels tout en mettant en lumière des réalités gabonaises.
Cependant, au-delà de l’hommage rendu à l’illustre disparu, cette visite a mis en lumière des enjeux cruciaux qui concernent la condition des artistes gabonais. En effet, malgré son statut de pionnier et son rôle central dans le développement du cinéma gabonais, Prince de Capistran a souvent dénoncé un manque de soutien pour les créateurs locaux. La frustration de l’artiste de ne pas bénéficier de la reconnaissance et des moyens nécessaires à l’exercice de son métier résonne aujourd’hui comme un appel à l’action pour les autorités.
La question du statut des artistes gabonais, de leur sécurité sociale, ainsi que de leur accès à des financements et à des soutiens institutionnels, demeure une priorité pour le secteur culturel. Ce n’est un secret pour personne que nombreux sont les artistes, cinéastes et créateurs qui, faute de moyens et de structures adaptées, se voient contraints de mener leur carrière dans des conditions précaires.
Les propos de Prince de Capistran, affirmant qu’il était un “paria dans son propre pays”, soulignent ce décalage entre l’importance qu’il a eue pour la culture gabonaise et les difficultés qu’il a rencontrées pour vivre de son art. En cela, son décès réveille un besoin urgent de réforme dans la manière dont l’État soutient ses artistes.
Nous reviendrons sur cette actualité et l’organisation des obsèques de Prince de Capistran dès que les informations officielles seront communiquées.
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Bras de fer entre l’ONG RGEDD et son bailleur : quand la justice est appelée à trancher
Dans un communiqué publié le 6 janvier 2025, l’ONG RGEDD a dénoncé la fermeture brutale de son siège social à Libreville, une décision qu’elle juge illégale et arbitraire. Cette déclaration, qui constitue la base de notre article, met en lumière un conflit opposant l’organisation à son bailleur, Maître Francis NKEA NDZIGUE, avocat au barreau de Libreville et ancien ministre de la Justice.
Des locaux fermés sans préavis suffisant
Depuis le 2 janvier 2025, l’ONG RGEDD, active dans le développement durable, ne peut plus accéder à ses bureaux situés derrière le Palais de Justice. Une fermeture initiée par Maître NKEA, en violation des délais légaux et des accords convenus, selon RGEDD.
Installée dans ces locaux depuis 2019, l’ONG affirme avoir régulièrement payé un loyer mensuel de 545 000 FCFA, accompagné de frais d’électricité. Bien que des retards ponctuels aient été enregistrés, ces derniers n’auraient jamais dépassé deux mois et auraient toujours été régularisés.
Un conflit sur fond de menace et d’intimidation
En novembre 2024, Maître NKEA aurait informé l’ONG de sa volonté de récupérer les locaux pour l’expansion de son cabinet, fixant un délai de trois mois. Cependant, dès décembre, il aurait exigé une libération immédiate, accompagnée d’intrusions répétées dans les bureaux et de menaces verbales envers le personnel. RGEDD affirme disposer de vidéos de surveillance corroborant ces allégations.
Un courrier officiel aurait été adressé à Maître NKEA pour dénoncer ces pratiques et exiger le respect des termes contractuels.
Des conséquences lourdes pour l’ONG et ses partenaires
La fermeture de ses bureaux met RGEDD dans une situation critique, affectant notamment ses projets en partenariat avec des institutions telles que SOBRAGA, le PNUD et GSEZ. L’impossibilité de poursuivre ses activités met en péril sa mission et son image, dans un contexte où la société civile joue un rôle crucial au Gabon.
Une histoire marquée par des incidents troublants
RGEDD dénonce également une série de cambriolages dans ces mêmes locaux au fil des années, dont le plus récent, en 2024, aurait entraîné une perte estimée à 4 millions de FCFA et la disparition de données sensibles. Une caméra de surveillance aurait curieusement cessé de fonctionner pendant cet événement, ajoutant un mystère supplémentaire à cette affaire.
La justice saisie et l’opinion publique alertée
Face à cette situation, l’ONG RGEDD a décidé de porter l’affaire devant la justice. Dans son communiqué, elle a dénoncé ce qu’elle qualifie d’“abus de pouvoir” et exprimé sa confiance dans les autorités judiciaires pour rétablir ses droits. L’organisation appelle également ses partenaires, ses bailleurs de fonds et l’opinion publique à soutenir sa démarche.
Une affaire en attente de dénouement
Alors que RGEDD prépare sa relocalisation en janvier 2025, l’affaire reste en suspens. Nous attendons désormais la réaction de Maître Francis NKEA, qui n’a pas encore apporté d’éclaircissements ou donné sa version des faits.