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“Prison Break” à Koula-Moutou : 16 évadés traqués sous les balles dans la Bouenguidi !
Scène digne d’un film d’action ce mercredi matin à la prison centrale de Koula Moutou, capitale de l’Ogooué-Lolo. Seize détenus ont réussi à s’évader après avoir violemment agressé un gardien. Face à cette fuite massive, l’armée et les forces de sécurité ont rapidement été mobilisées pour tenter de les rattraper.
Un plan d’évasion bien orchestré
Selon des sources locales, les faits se sont déroulés en milieu de matinée. Profitant d’un moment d’inattention, un groupe de détenus s’est rué sur un gardien, le ligotant et le rouant de coups avant de s’emparer de ses clés. Une fois libres, ils ont pris la direction de la rivière Bouenguidi, qui serpente à travers la ville, espérant ainsi échapper aux forces de l’ordre.
Fusillades et course-poursuite en pleine ville
L’évasion a provoqué une alerte générale et des scènes de chaos. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des habitants filmant la fusillade depuis le pont au-dessus de la Bouenguidi. Gendarmerie, police et armée ont immédiatement été déployées pour sécuriser la zone et intercepter les fugitifs. Des coups de feu ont été tirés alors que les forces de l’ordre tentaient de stopper la fuite des prisonniers. Plusieurs d’entre eux ont été rattrapés alors qu’ils luttaient contre le courant de la Bouenguidi, tentant désespérément de traverser la rivière à la nage.
Une ville sous tension
La panique s’est rapidement emparée des habitants de Koula Moutou, peu habitués à une telle agitation. « Nous avons entendu des cris et des tirs. Par précaution, nous avons fermé nos boutiques et nos maisons », témoigne un commerçant du centre-ville.
Pour l’instant, les autorités n’ont pas encore précisé le nombre exact de prisonniers toujours en cavale. Une enquête a été ouverte afin de comprendre comment une telle évasion a pu se produire et d’éventuellement identifier des complicités internes.
Des prisons sous haute tension
Cet incident met une fois de plus en lumière les défaillances du système carcéral gabonais. La prison de Koula-Moutou, comme beaucoup d’autres dans le pays, souffre d’une infrastructure vétuste et d’un manque criant d’effectifs de surveillance. Cette évasion spectaculaire relance ainsi le débat sur la nécessité de réformer en profondeur le secteur pénitentiaire.
Pendant ce temps, les recherches se poursuivent pour retrouver les évadés encore en fuite. Les autorités appellent la population à signaler tout individu suspect et à éviter toute tentative d’aide aux fugitifs, sous peine de poursuites judiciaires.

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Concert “Solidarité Congo” menacé d’annulation : entre tensions diplomatiques et enjeux mémoriels

Le concert Solidarité Congo, prévu le 7 avril à l’Accor Arena à Paris, est sous la menace d’une annulation. Destiné à lever des fonds pour les enfants victimes du conflit dans l’est de la RDC, l’événement se heurte à une vive opposition de la diaspora rwandaise, de l’ambassade du Rwanda et de la Mairie de Paris. En cause : la coïncidence avec la journée internationale de commémoration du génocide des Tutsi, qui ravive des tensions profondes entre les communautés rwandaise et congolaise.
Une date hautement symbolique
Le 7 avril 1994 marque le début du génocide des Tutsi au Rwanda, qui a fait plus de 800 000 morts en trois mois. Chaque année, cette date est consacrée au recueillement et à la mémoire des victimes. La tenue d’un concert, qui plus est en soutien aux populations de l’est congolais où Kigali est accusé d’ingérence militaire, est perçue comme une provocation par la communauté rwandaise en France. Plusieurs associations et l’ambassade du Rwanda ont officiellement demandé l’interdiction de l’événement.
La Mairie de Paris, actionnaire principal de l’Accor Arena, a saisi le préfet de police pour examiner un possible report ou annulation. Dans un communiqué, elle évoque des risques de troubles à l’ordre public, alimentés par des tensions déjà palpables sur les réseaux sociaux. La Préfecture de police indique que le dossier est « à l’étude ».
Les organisateurs refusent de céder à la pression
Malgré la controverse, les organisateurs du concert maintiennent leur position. Selon eux, Solidarité Congo est une initiative humanitaire cruciale qui ne devrait pas être politisée. « Nous respectons la mémoire du génocide, mais nous ne pouvons pas ignorer la souffrance des enfants congolais aujourd’hui », expliquent-ils.
Des artistes de renom comme Gims et Fally Ipupa figurent toujours à l’affiche, et le concert doit permettre de récolter des fonds pour des actions en faveur des populations déplacées par la guerre en RDC. « Ce n’est pas un concert contre le Rwanda, c’est un concert pour le Congo », insistent-ils.
Unicef se retire, la tension monte
Face à la polémique, l’Unicef, qui devait bénéficier des recettes du concert, a décidé de se retirer. L’agence onusienne juge « impossible » d’être associée à un événement organisé le jour de la commémoration d’un génocide reconnu internationalement.
Cette affaire dépasse le cadre musical et met en lumière les tensions diplomatiques entre la RDC et le Rwanda. Kinshasa accuse Kigali de soutenir le groupe armé M23, responsable de violences dans l’est congolais, tandis que Kigali rejette ces accusations. Ces antagonismes trouvent un écho dans les communautés diasporiques en France, rendant la situation explosive.
Alors que le 7 avril approche, la Préfecture de police devra trancher entre le respect du devoir de mémoire et la liberté d’organiser un événement à vocation humanitaire. Une décision attendue sous haute tension.
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Gabon : Brice-Clotaire Oligui Nguema, Un homme d’action déterminé à éviter les éléphants blancs

Dans une interview télévisée très attendue, Brice-Clotaire Oligui Nguema, Président de la Transition et candidat à l’élection présidentielle du 12 avril, a défendu avec fermeté son bilan à la tête du pays depuis 19 mois. Se présentant comme un homme d’action, il a rappelé que sa gouvernance repose sur des engagements concrets et des résultats tangibles. « Je ne sais pas faire des éléphants blancs », a-t-il martelé, insistant sur sa volonté de mener des projets durables et bénéfiques à la population.
Des réalisations marquantes en 19 mois
Depuis son arrivée au pouvoir, plusieurs mesures emblématiques ont été mises en place. Sur le plan social, le retour des bourses scolaires a été un signal fort en faveur de la jeunesse, tout comme le paiement des rappels de salaires des fonctionnaires et des retraités, incluant l’arrimage des pensions. Dans la fonction publique, l’ouverture de 26 000 postes budgétaires a marqué une rupture avec la politique de gel des recrutements du précédent régime.
Sur le plan économique, l’État a renforcé son contrôle sur des secteurs stratégiques, notamment avec l’acquisition d’Assala Energy et la récupération des actifs de la SNBG. Le lancement de Fly Gabon et la création de la Banque de l’Entrepreneuriat visent également à dynamiser l’économie nationale. Dans le secteur des transports, 417 taxis ont été distribués dans le cadre de l’opération Taxi Gab, et un vaste programme de réhabilitation des infrastructures routières a permis la construction et la modernisation de 1 950 km de routes en béton et en goudron.
Des chantiers en cours, mais des ralentissements
Si ces avancées sont indéniables, le Président de la Transition n’a pas éludé les défis qui entravent certains projets. Il a notamment évoqué une pénurie de matériaux de construction, freinant le rythme des travaux. « Tout le pays est en chantier », a-t-il expliqué, faisant état de difficultés d’approvisionnement en sable, ciment et fer. Cette situation impacte directement l’achèvement de certains projets, notamment en matière de routes et d’infrastructures publiques.
Un leadership fondé sur l’action et les résultats
Tout au long de son intervention, Brice-Clotaire Oligui Nguema s’est présenté comme un dirigeant pragmatique, refusant les promesses sans lendemain. « Nous avons fait beaucoup en 19 mois, mais nous devons aller plus loin », a-t-il déclaré, appelant les Gabonais à lui accorder leur confiance lors de l’élection présidentielle du 12 avril, afin de poursuivre les réformes et les projets en cours.
Face aux attentes et aux défis à relever, son message est clair : il entend poursuivre les réformes engagées, accélérer les projets en cours et garantir que chaque initiative bénéficie réellement à la population. Une posture qui, à quelques semaines du scrutin, pose la question de la continuité et de la consolidation des acquis de la transition.
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K.IN.G : Un engagement solidaire pour les communautés et le soutien aux structures sanitaires

Dans le cadre de ses actions en faveur du bien-être des communautés locales, l’Association KÛMBA Y’INÔNGÔ GUWANANI (K.IN.G) a lancé une campagne de dons les 21 et 22 mars 2025, visant à soutenir plusieurs centres de santé de la région de Libreville et de Cocobeach. Cette initiative s’inscrit dans un cadre plus large de développement social et solidaire, en réponse aux défis sanitaires rencontrés par les populations locales. L’action a eu un impact direct sur les Omyènè, mais également sur d’autres communautés vivant dans ces zones.
Une aide précieuse pour les centres de santé locaux

Les membres de l’association ont visité plusieurs établissements sanitaires pour offrir des équipements et des médicaments de première nécessité. Parmi les dons, des réfrigérateurs ont été remis pour garantir une meilleure conservation des traitements, accompagnés de médicaments essentiels tels que Advil, Combiart, Flagyl, Amoxicilline, ainsi que des seringues et du glucose. Les centres bénéficiaires de ces dons comprennent :
▪Le Centre de Santé Communautaire d’Owendo ;
▪Le Centre de Santé Communautaire de London ;
▪Le Centre de Santé Communautaire de Louis ;
▪Le Centre de Santé Communautaire d’Akanda ;
▪Le Centre de Santé Communautaire du Cap-Estérias ;
▪Le Centre de Santé de Cocobeach.
Lors de ces visites, les responsables des centres ont exprimé leur gratitude pour cette aide précieuse. Nicole Mbadinga, chef du personnel du centre d’Owendo, a salué cet engagement qui permet d’améliorer la qualité des soins, tandis que Dr Minko Davy, médecin-chef du centre de Cocobeach, a souligné l’importance de ces dons pour renforcer les structures sanitaires dans des zones parfois isolées.
Une action sociale, culturelle et politique qui se renforce
Au-delà de ses actions humanitaires, l’association K.IN.G a exprimé son soutien au Président de la Transition, Brice-Clotaire Oligui Nguema, lors de son point de presse du 19 mars 2025. Selon l’association, leur vision se rapproche de celle du Président : un amour dévoué pour la patrie, la défense des valeurs morales et culturelles, et l’aspiration à voir le pays se développer vers un avenir prospère. En témoigne la déclaration de Victor Simeth, président de l’association, qui a rappelé aux membres du collectif de K.IN.G l’importance de s’engager activement pour la nation :
« Ne te demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, mais ce que tu peux faire pour ton pays. »
Un appel fort à l’action qui résonne tant sur le plan social qu’électoral, avec un soutien marqué en faveur des priorités du gouvernement de transition.
Des actions qui se poursuivent dans l’attente de l’élection présidentielle
Cette campagne de dons s’inscrit également dans une dynamique politique, à l’approche de la campagne électorale prévue pour le 29 mars 2025, en vue de l’élection présidentielle du 12 avril 2025. L’Association K.IN.G prévoit de maintenir son action de solidarité sur le terrain, soutenant non seulement les communautés dans les zones d’ancrage mais aussi les besoins sanitaires de plus en plus pressants.

Les résultats de cette mobilisation, concrétisés par la distribution de dons, sont un témoignage de l’engagement de l’association envers les populations locales, qui aspirent à un futur de développement et de solidarité. Ces initiatives soulignent l’importance d’une action collective et engagée, dans la perspective d’un pays en mutation, et d’une transition politique orientée vers l’unité nationale et le progrès.