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Bourses en péril : Plus de 200 étudiants gabonais en Russie dans l’incertitude
La situation des étudiants gabonais en Russie prend une tournure dramatique. Menacés d’expulsion pour défaut de paiement des frais de scolarité, ils se retrouvent dans une impasse qui met en lumière les dysfonctionnements de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG).
Depuis septembre, ces étudiants sont confrontés à des arriérés de paiements, les empêchant d’accéder aux examens prévus dès le 8 décembre. Le Collectif des parents, réuni en assemblée générale, a dénoncé le silence de l’ANBG et appelé à une intervention urgente des autorités.
« Nous avons obtenu une rallonge budgétaire, mais les paiements n’ont toujours pas été effectués. Cette lenteur est incompréhensible et met nos enfants en danger », s’indigne Ludovic Belengue, président du collectif.
Le problème serait lié aux sanctions occidentales contre la Russie, qui contraignent l’ANBG à utiliser une mallette diplomatique pour les transferts, ralentissant le processus. Face à l’urgence, les parents proposent que les fonds soient directement versés à eux pour simplifier les démarches.
Si rien n’est fait, ces jeunes risquent de voir leur avenir compromis. Une mobilisation rapide des autorités est essentielle pour éviter une catastrophe académique et sociale.
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Présidentielle 2025 : MVCP, mécène de Oligui Nguéma – le kounabelisme encore et toujours
Le Gabon, en pleine transition politique, voit resurgir des pratiques qui rappellent les heures sombres de son histoire démocratique. Avec le Mouvement Volontaire pour la Caution du Président (MVCP) se positionnant comme mécène de Brice-Clotaire Oligui Nguéma, l’ombre du “kounabelisme” plane de nouveau sur la scène politique nationale.
Une dynamique héritée d’un système verrouillé
Le “kounabelisme”, cette tendance à ériger des structures opportunistes pour conforter des figures de pouvoir, semble renaître à travers le MVCP. En annonçant leur intention de collecter les 10 millions de FCFA nécessaires pour la caution électorale d’Oligui Nguéma, cette organisation s’inscrit dans une tradition politique où l’initiative citoyenne est détournée pour renforcer l’élite en place. Ce mécanisme n’est pas nouveau : en 2016, des associations proches d’Ali Bongo Ondimba avaient déjà été pointées du doigt pour des démarches similaires, consolidant le pouvoir en place sous couvert de mobilisation populaire.
Un soutien prématuré et problématique
Brice-Clotaire Oligui Nguéma, président de la transition, n’a jusqu’ici pas déclaré officiellement ses intentions pour 2025. Pourtant, le MVCP, lors d’une conférence de presse largement médiatisée, a présenté son initiative comme un soutien inconditionnel, brouillant les attentes d’impartialité qui devraient caractériser cette période de transition. Ce zèle pose question : la transition est-elle véritablement une opportunité de réforme ou simplement un recyclage des pratiques du passé ?
Une barrière à la démocratie
La caution électorale de 10 millions de FCFA reste un verrou financier pour une grande partie des Gabonais, excluant de facto les candidats issus de milieux modestes. En se positionnant comme mécène d’Oligui Nguéma, le MVCP renforce cette inégalité, faisant de l’accès au pouvoir une question de moyens et non de mérite ou de vision.
Transition ou stagnation ?
En persistant dans cette logique, le Gabon semble condamné à rejouer des scénarios politiques usés. Au lieu d’incarner un tournant démocratique, la transition risque de s’enliser dans des pratiques rétrogrades, symbolisées par le soutien inconditionnel et prématuré d’organisations comme le MVCP.
Le “kounabelisme”, loin d’être une simple anecdote politique, est une menace réelle pour la démocratisation du pays. Le Gabon mérite une transition qui réinvente les codes, et non une répétition des schémas du passé.
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Patience Dabany : De Retour à Libreville, a-t-elle Vaincu la Maladie ?
Après deux mois passés en France pour des soins médicaux, Patience Dabany, ancienne Première dame et icône de la musique gabonaise, est rentrée à Libreville samedi soir par un vol d’Air France. Âgée de 83 ans, celle que l’on surnomme affectueusement “La Mama” est apparue en bonne santé, selon des sources proches de sa famille, une nouvelle qui a soulagé ses proches, dont son fils Ali Bongo, l’ancien président du Gabon.
Une évacuation sanitaire exceptionnelle
C’est le 23 septembre dernier, face à la dégradation de son état de santé, que sa famille avait décidé de l’évacuer d’urgence depuis l’hôpital militaire du PK9 à Libreville. Le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, avait alors pris en charge les frais de son évacuation, malgré les tensions apparues après le coup d’État d’août 2023, qui avait renversé Ali Bongo.
Dans une vidéo largement diffusée à l’époque, Patience Dabany dénonçait la détention de son fils et l’interdiction initiale de lui rendre visite. Ce contexte tendu n’a cependant pas empêché le président de la Transition de se montrer magnanime en finançant ses soins.
Une reprise sous observation
Si son retour est perçu comme un signe positif, les Gabonais attendent avec curiosité ses prochaines apparitions pour évaluer pleinement son état de santé. Connue pour sa résilience, Patience Dabany reste une figure incontournable du paysage culturel et politique gabonais, mêlant l’héritage d’une ex-Première dame à celui d’une artiste qui a marqué des générations.
Ses futures sorties publiques, qu’elles soient musicales ou médiatiques, seront attentivement suivies, témoignant de l’attachement que le pays continue de porter à cette figure historique.
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Juste Parfait Moubamba : Sauveur de l’Éducation ou Aspirant au Poste de Carmelia Ntoutoume Leclerq ?
Juste Parfait Moubamba, conseiller au ministère de la Culture, a récemment fait parler de lui en s’attaquant publiquement aux conditions alarmantes du système éducatif gabonais. Une initiative qui a fait sensation, mais aussi suscité des interrogations : milite-t-il pour une cause sociale ou cherche-t-il à se positionner pour le portefeuille stratégique de l’Éducation nationale, actuellement occupé par Carmelia Ntoutoume Leclerq ?
Un conseiller hors de son domaine ?
Le 26 novembre dernier, Juste Parfait Moubamba, surnommé “Bung Pinze,” a diffusé une vidéo montrant l’état préoccupant du CES Mindoubé Raymond Bouckat. Les images, mettant en avant des conditions d’apprentissage déplorables, ont provoqué une vague d’indignation. Cependant, cette initiative a également suscité une controverse : un conseiller au ministère de la Culture a-t-il la légitimité pour dénoncer les insuffisances du système éducatif ?
Pour ses détracteurs, cette intervention est perçue comme une sortie de route. Ils rappellent que la mission d’un conseiller est de rester dans les limites de son portefeuille. D’autres y voient une tentative calculée de faire de l’ombre à Carmelia Ntoutoume Leclerq, actuelle ministre de l’Éducation nationale, et, potentiellement, de viser son poste.
Un engagement social ou une ambition politique ?
Cette polémique intervient dans un contexte marqué par des rumeurs de remaniement ministériel. Le timing de cette prise de parole soulève des questions. Faut-il y voir une réelle préoccupation pour les conditions d’apprentissage des élèves ou une stratégie pour occuper l’espace médiatique et se positionner comme un candidat crédible pour le ministère de l’Éducation nationale ?
Juste Parfait Moubamba, en photo de famille avec les élèves du CES Mindoubé Raymond Bouckat, à l’issue de sa visite.
Juste Parfait Moubamba n’est pas un novice dans le paysage militant. Ancien activiste, il a été nommé par le président de la Transition, Brice-Clotaire Oligui Nguema, au ministère de la Culture. Cette nomination, perçue par certains comme une reconnaissance de son engagement, semble aujourd’hui insuffisante pour contenir ses ambitions.
Des critiques mais aussi du soutien
Les critiques n’ont pas tardé à fuser, certains estimant qu’il cherche à détourner l’attention des défis propres à son ministère. Cependant, ses partisans saluent une initiative courageuse visant à dénoncer un système éducatif en déclin. Selon eux, l’action de Moubamba reflète une prise de conscience urgente des priorités nationales.
Le silence de Carmelia Ntoutoume Leclerq
La ministre de l’Éducation nationale, Carmelia Ntoutoume Leclerq, n’a pas encore réagi publiquement à cette affaire. Son silence est interprété différemment : pour certains, il s’agit d’une volonté de ne pas donner d’écho à une polémique perçue comme opportuniste ; pour d’autres, cela pourrait trahir un certain embarras face aux vérités exposées dans la vidéo.
Une réflexion plus large sur le leadership et l’éducation
Quelles que soient les motivations de Juste Parfait Moubamba, cette affaire met en lumière une question essentielle : l’urgence de réhabiliter le système éducatif gabonais. L’ambition personnelle, si elle existe, ne doit pas éclipser le débat de fond.
Si Moubamba cherche effectivement à se positionner comme ministre de l’Éducation nationale, il devra démontrer qu’il est capable de proposer des solutions concrètes et durables, au-delà des dénonciations spectaculaires.
En conclusion, cette affaire illustre les tensions et dynamiques politiques en période de transition. Elle rappelle aussi que l’éducation, enjeu vital pour l’avenir du pays, mérite d’être au centre des préoccupations, bien au-delà des querelles de pouvoir.