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Référendum constitutionnel au Gabon : Mouang Mbading appelle à rejeter un texte jugé “monarchique”
À la veille du référendum sur la nouvelle Constitution, un vote qui pourrait redéfinir l’équilibre des pouvoirs au Gabon, Mouang Mbading, Premier Secrétaire du Mouvement d’émancipation socialiste du peuple (MESP), a pris position en faveur du “Non”. Lors d’une déclaration publique, il a critiqué un projet qu’il qualifie de “texte monarchique”, estimant qu’il concentre excessivement les pouvoirs entre les mains du Président de la République, qui pourrait être au final le Général Brice-Clotaire Oligui Nguema.
Une campagne express critiquée
Mouang Mbading a dénoncé le court délai de dix jours accordé pour la campagne référendaire, jugeant cette période insuffisante pour que les Gabonais comprennent pleinement les implications de la nouvelle Constitution. “En 1995, la population avait eu quatre mois pour se familiariser avec le projet constitutionnel avant de voter. Aujourd’hui, on veut imposer un texte sans débat approfondi, ni accès réel à l’information”, a-t-il déclaré.
Pour lui, la précipitation autour de ce référendum trahit une volonté de faire passer un texte controversé sans permettre une réflexion collective.
Un projet qui remet en cause l’équilibre des pouvoirs
Le leader du MESP accuse le projet de Constitution de viser à instaurer une “royauté” au Gabon, en accordant des pouvoirs disproportionnés au président. “Cette Constitution est un outil de concentration des pouvoirs. Un président qui détient à la fois les fonctions de Premier ministre et un contrôle total des institutions, c’est un monarque, pas un démocrate”, a-t-il martelé.
Mouang Mbading a également rappelé que, même sous les régimes d’Omar et Ali Bongo, les textes n’étaient pas aussi explicitement conçus pour marginaliser l’opposition ou centraliser les décisions.
Une menace pour le multipartisme
Selon lui, la nouvelle Constitution “nie l’existence de l’opposition”, un pilier essentiel du système démocratique. En cas de victoire de l’opposition aux élections législatives, cette dernière se retrouverait sans réel pouvoir, le rôle du Premier ministre étant vidé de sa substance.
Un enjeu de souveraineté nationale
Au-delà du cadre institutionnel, Mouang Mbading a élargi son discours pour dénoncer ce qu’il perçoit comme une double domination : celle d’une nouvelle monarchie intérieure et celle des relations néocoloniales. Il a cité les exemples du Burkina-Faso, du Niger et du Mali, pays qui ont récemment amorcé une rupture avec la France. “Le Gabon doit suivre cet élan de libération et refuser toute forme de soumission, qu’elle soit locale ou étrangère”, a-t-il affirmé.
Des promesses éloignées du cœur du débat
Le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), favorable au “Oui”, a concentré sa campagne sur des promesses de développement, notamment la construction de routes. Une stratégie que Mouang Mbading a sévèrement critiquée : “Quel est le lien entre des infrastructures et une Constitution ? Le peuple mérite des explications sur ce texte, pas des promesses sans rapport.”
Un appel au sursaut populaire
Mouang Mbading a conclu son allocution en appelant les Gabonais à voter massivement contre le projet. Selon lui, un rejet ouvrirait la voie à une refonte plus inclusive de la Transition : “Si le ‘Non’ l’emporte, les militaires devront s’agenouiller devant le peuple et respecter ses aspirations.”
Une journée décisive
Le référendum de ce samedi 16 novembre 2024 s’annonce crucial pour l’avenir du Gabon. Au-delà du résultat, il marquera une étape clé dans les débats sur la gouvernance, la démocratie et la souveraineté nationale. Le choix des Gabonais ne se limitera pas à un simple “Oui” ou “Non” : il définira la trajectoire politique et institutionnelle du pays pour les années à venir.

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Libération des Bongo : Foumboula hurle à la trahison, Moubassango lui claque la réalité

La discrète libération d’Ali Bongo Ondimba, de son épouse Sylvia et de leur fils Nourredine, exfiltrés vers l’Angola sans procès, continue d’agiter la scène politique gabonaise. Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, député de la Transition et membre actif du COPIL Citoyen, s’indigne : “La justice est piétinée, la souveraineté du Gabon bradée. C’est une honte pour la cinquième République.”
Selon lui, cette libération nocturne, rendue publique par la présidence angolaise, serait liée à un “deal diplomatique” pour réintégrer le Gabon à l’Union Africaine. Il rappelle avoir personnellement déposé des plaintes pour détournements de fonds contre les Bongo et s’insurge contre le deux poids, deux mesures.
“Pourquoi les autres proches de l’ancien régime, encore détenus, ne bénéficient-ils pas du même traitement ?”, s’interroge-t-il.
Le COPIL Citoyen, structure de la société civile engagée dans la lutte contre la corruption, annonce vouloir entreprendre des démarches légales pour obtenir des explications de la présidence gabonaise.
Une réaction ambiguë de Jo Moubassango
Face à cette sortie, une phrase publiée par le député Jo Dioumy Moubassango fait débat :
“Le soutien à un chef de l’État n’est pas un menu à la carte où l’on choisit ce qui convient à notre estomac.”
S’adresse-t-il à son collègue Foumboula ? Plusieurs y voient un recadrage implicite, dénonçant une posture jugée contradictoire entre engagement civique et soutien politique. Moubassango semble rappeler que la cohérence et la discipline républicaine priment en période de transition.
Une fracture au sein de la Transition ?
Ce différend révèle les tensions croissantes au sein des forces de la Transition : entre ceux qui exigent une justice intransigeante et ceux qui prônent le pragmatisme politique. Alors que le COPIL multiplie les appels à la transparence, la cinquième République est sommée de clarifier : la promesse de “zéro impunité” sera-t-elle tenue ?
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Le 7 juin, Libreville se met au rythme de la braderie chic signée Christine Niang, au Bord de Mer

Le samedi 7 juin 2025, Libreville vivra au rythme d’un événement commercial et convivial inédit. Organisée par la jeune entrepreneure Christine Niang via sa structure Belle&Chic By Lulu, la braderie vide-dressing installée en face du lycée Léon Mba entend créer un espace dynamique pour les petites entreprises locales.
Une vitrine pour la créativité gabonaise

De 9h à 19h, le Bord de Mer (en face du lycée Léon Mba) accueillera un marché éphémère à ciel ouvert, mêlant bonnes affaires, animations et esprit entrepreneurial. Sur les stands : vêtements, accessoires, produits made in Gabon, mais aussi restauration variée et espaces ludiques pour enfants avec trampoline et château gonflable. Une atmosphère détendue, pensée pour attirer familles, amateurs de mode et curieux.
Tarifs accessibles, ambiance familiale
L’événement est ouvert aux exposants avec des tarifs pensés pour encourager la participation :
▪︎1 table de 2,5 m + 2 chaises : 25.000 FCFA la journée
▪︎Stand restauration : 30.000 FCFA
Pour réserver un stand restauration, deux numéros sont disponibles : 077 64 64 09 / 060 30 02 23.
Christine Niang, le parcours d’une battante
Derrière cette initiative, une figure montante de l’entrepreneuriat féminin au Gabon. Christine Niang a commencé son aventure avec un institut de beauté, avant de bifurquer vers la vente en ligne de vêtements et d’accessoires, sous la marque Belle&Chic By Lulu. Forte de cette expérience, elle souhaite aujourd’hui offrir à d’autres jeunes entrepreneurs l’opportunité de gagner en visibilité et de se confronter au terrain.
« Je veux que cette braderie devienne un rendez-vous régulier qui permette aux jeunes entrepreneurs de se faire connaître et de développer leur activité. Tout dépendra des résultats de cette édition, mais je crois au potentiel du projet », explique Christine Niang.
Un élan porteur à soutenir
Au moment où de nombreux jeunes Gabonais émergent dans l’entrepreneuriat pour faire face au chômage, l’initiative de Christine Niang pourrait bénéficier d’un soutien accru, que ce soit sous forme de sponsoring, d’accompagnement institutionnel ou d’appui privé. Une opportunité pour dynamiser davantage l’économie locale et encourager la créativité entrepreneuriale.
Un retour attendu après Nzeng-Ayong
Ce sera la deuxième braderie organisée par Christine Niang, après une édition en 2022 au rond-point de Nzeng-Ayong. Aujourd’hui, elle monte en puissance, choisissant un emplacement stratégique et misant sur une organisation plus étoffée.
Le 7 juin, un rendez-vous à ne pas manquer
En rassemblant des créateurs locaux, des commerçants en quête de nouveaux marchés, des familles à la recherche d’un moment de détente, et des curieux friands de bons plans, cette braderie se positionne comme un événement économique, social et culturel. Elle incarne la vitalité d’une jeunesse gabonaise prête à créer ses propres opportunités.
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Cameroun : Le père de Lydol présumé auteur du meurtre d’un enfant de 6 ans – Entre douleur et indignation, l’artiste suspend sa carrière

Un drame secoue la capitale camerounaise depuis quelques jours : le père de la slameuse Lydol est présumé auteur du meurtre d’un enfant de six ans, à Ngoa-Ekélé, un quartier de Yaoundé. Selon plusieurs médias locaux, les premiers éléments de l’enquête confirment la réalité du crime, et le suspect a été placé en garde à vue.
Face à la gravité des faits, l’affaire est désormais entre les mains de la justice, qui promet de faire toute la lumière sur ce drame.
Restée silencieuse depuis le début de l’affaire, Lydol a réagi le 12 mai, dans une vidéo émotive publiée sur ses réseaux sociaux. En larmes, elle a exprimé sa « douleur indescriptible » face à l’implication de son père, affirmant n’avoir « aucun lien avec cette tragédie, si ce n’est celui du sang ».
L’artiste a présenté ses condoléances les plus sincères à la famille de la victime, se disant bouleversée « en tant qu’être humain, femme et artiste ». Elle a également annoncé la suspension de toutes ses prestations à venir, précisant vouloir faire preuve de respect et de décence dans ces moments douloureux.
« Mon cœur est en deuil. Je choisis le silence respectueux », a-t-elle conclu.
Alors que l’enquête suit son cours, l’opinion publique reste profondément choquée par cette affaire mêlant crime, famille et notoriété.