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Présidentielle 2025 : Marlène Fabienne Essola Efoutame, un coup de théâtre au service de Bilie-By-Nze ?

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À quelques semaines de la présidentielle gabonaise de 2025, un rebondissement inattendu secoue la scène politique. Après avoir suscité des spéculations sur une candidature indépendante, Marlène Fabienne Essola Efoutame, dont la demande a été rejetée par la Commission Nationale d’Organisation et de Coordination des Élections et du Référendum (CNOCER), a choisi de revenir dans le giron de son mentor, Alain-Claude Bilie-By-Nze. Surpris par son soutien récent à ce dernier, alors qu’elle avait jusque-là entretenu l’idée d’une rupture, cette volte-face soulève de nombreuses interrogations : manipulation stratégique ou simple alignement politique ?

Le 10 mars dernier, Alain-Claude Bilie-By-Nze, leader de la plateforme Ensemble pour le Gabon, a lancé une déclaration publique attaquant le régime d’Oligui Nguema tout en exposant les grandes lignes de son projet de société, “Oser l’espérance”. Un moment marquant où, loin de se tenir à l’écart ou de manifester une quelconque opposition, Marlène Fabienne Essola Efoutame a fait une apparition surprise aux côtés de son mentor. Son rôle n’a pas tardé à se préciser : elle a accepté l’invitation de Bilie-By-Nze pour participer à cette déclaration officielle, signifiant ainsi son soutien public.

Selon des sources bien informées, Marlène Essola serait désormais prête à faire le tour des plateaux télévisés et radiophoniques pour défendre la candidature de Bilie-By-Nze, apportant ainsi son soutien à sa campagne présidentielle. Ce revirement rapide et inattendu met en lumière une dynamique politique complexe qui pourrait avoir des motivations stratégiques.

Le déroulement des événements semble suggérer une opération soigneusement orchestrée. Pendant quelques jours, Marlène Essola avait entretenu l’image d’une candidate, suscitant l’enthousiasme de nombreux partisans et divisant l’opinion publique gabonaise. Ses déclarations sur les réseaux sociaux avaient laissé croire à une rupture avec Bilie-By-Nze, alimentant ainsi la rumeur d’une candidature en solo. Cependant, le rejet de sa candidature par la CNOCER a mis un frein à ses ambitions, tandis que Bilie-By-Nze poursuivait son chemin.

Ce retournement soulève la question : s’agit-il d’une stratégie politique calculée ? Une tentative de créer une dynamique médiatique autour de la rupture avant un rassemblement final autour de Bilie-By-Nze pour renforcer sa position et rallier davantage d’électeurs ? Si l’on suit cette hypothèse, le rôle de Essola Efoutame pourrait bien avoir été celui de tester la réceptivité de l’électorat à une figure féminine, tout en focalisant l’attention sur un soi-disant schisme qui, en fin de compte, sert à consolider les soutiens en faveur de son mentor.

Cette démarche pourrait cependant se retourner contre elle, surtout si une partie de l’électorat se sent trahi par son retournement. Toutefois, dans le monde politique gabonais, où les alliances et les dissidences sont monnaie courante, tout reste possible. Le véritable défi pour Bilie-By-Nze sera de savoir comment capitaliser sur cette situation sans perdre la confiance des électeurs qui ont été séduits par l’apparente indépendance de Efoutame.

En fin de compte, ce coup de théâtre pourrait jouer en faveur de Bilie-By-Nze, mais rien n’est encore acquis. La clé sera de savoir si l’électorat acceptera ce jeu de dupes ou si la stratégie de “la rupture avant le ralliement” s’avérera contre-productive pour les deux protagonistes.

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Présidentielle 2025 : Le PDG soutient son tombeur, Oligui Nguema

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Le Parti démocratique gabonais (PDG) a officiellement annoncé son soutien à Brice Clotaire Oligui Nguema pour l’élection présidentielle du 12 avril 2025. Une décision qui met fin à un suspense largement artificiel, d’autant que plusieurs cadres du parti avaient déjà intégré la coordination de campagne du chef de la transition.

Un soutien sans surprise

Depuis la chute d’Ali Bongo en août 2023, le PDG, affaibli mais toujours influent, restait en retrait tout en plaçant ses pions au sein de l’appareil d’État. L’annonce du 27 mars ne fait donc que confirmer une orientation déjà évidente. L’intégration de plusieurs figures du parti dans l’équipe de campagne d’Oligui Nguema a précipité la déclaration du PDG, qui ne pouvait plus feindre l’hésitation.

Une justification en trompe-l’œil

Le PDG explique son choix par un examen des programmes des huit candidats en lice, mais cette analyse semble purement formelle. En réalité, le parti cherche à s’aligner sur le pouvoir en place pour préserver son influence. S’il conserve un maillage territorial, son image reste entachée par son passé, ce qui pourrait être un handicap pour Oligui Nguema, qui tente d’incarner le renouveau.

Un repositionnement stratégique

En appelant ses militants à voter pour le « candidat du peuple », le PDG mise sur une continuité déguisée en changement. Cette alliance questionne : s’agit-il d’un soutien sincère ou d’un simple calcul politique ? L’élection d’avril 2025 tranchera. En attendant, le PDG prouve une fois de plus que, malgré les bouleversements, certaines dynamiques du pouvoir gabonais restent inchangées.

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Présidentielle 2025 : Bilie-By-Nze accuse Oligui Nguema de perpétuer le système Bongo

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En campagne pour l’élection présidentielle du 12 avril, Alain-Claude Bilie-By-Nze (ACBBN) a tenu une conférence de presse ce mercredi pour présenter son Contrat national de rupture. Devant une salle comble, l’ancien Premier ministre a affirmé que son principal adversaire n’était pas un autre candidat, mais bien « l’appartenance au système » qu’incarne le président de la Transition, Brice-Clotaire Oligui Nguema. Un discours offensif visant à se démarquer d’un régime qu’il accuse d’avoir prolongé les pratiques du passé.

Une critique frontale du régime de transition

Alors qu’Oligui Nguema se présente comme l’homme du peuple et le favori incontesté du scrutin, Bilie-By-Nze conteste cette posture et accuse le CTRI de ne pas avoir rompu avec les méthodes du régime Bongo. « Mon adversaire, c’est ce système qui se perpétue sous d’autres formes », a-t-il martelé, dénonçant une transition qui, selon lui, n’a pas tenu ses promesses de changement.

Il fustige notamment l’opacité dans la gestion des ressources publiques et l’attribution des marchés d’État, illustrant ses propos par le contrat controversé avec le groupe burkinabè Ebomaf, qu’il promet d’annuler s’il est élu.

Un programme axé sur la refondation de l’État

Pour incarner cette rupture, Bilie-By-Nze a détaillé plusieurs mesures phares de son programme :

▪Suppression de la Redevance sur les ordures ménagères (ROM), une taxe intégrée aux factures d’eau et d’électricité, très impopulaire auprès des Gabonais ;

▪Annulation des contrats jugés déséquilibrés et signés au mépris des intérêts nationaux ;

▪Création d’une commission “Justice et Vérité” pour enquêter sur les violences post-électorales de 2009 et 2016 et engager une réconciliation nationale ;

▪Rééquilibrage des relations diplomatiques afin de sortir de la dépendance économique aux puissances étrangères ;

▪Rétablissement strict de la séparation des pouvoirs, garantissant une justice et un parlement indépendants.

Un positionnement stratégique, mais des doutes sur la sincérité de la rupture

En se plaçant en opposant au régime en place, Bilie-By-Nze cherche à s’imposer comme une alternative crédible à la transition militaire. Mais son propre parcours au sein des gouvernements d’Ali Bongo jette une ombre sur son engagement à rompre avec l’ancien système.

Peut-il véritablement incarner le changement après avoir été une figure clé de l’administration Bongo ? Son engagement sera-t-il perçu comme sincère par un électorat lassé des promesses non tenues ?

Alors que le scrutin approche, la campagne s’annonce comme un duel entre la continuité incarnée par Oligui Nguema et la volonté de rupture revendiquée par Bilie-By-Nze. Reste à savoir si les Gabonais verront en lui l’homme du renouveau ou une énième réinvention d’un système politique qu’ils espèrent voir disparaître.

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Gabon – Présidentielle 2025 : Ogooué-Lolo, la coordination de campagne d’Oligui Nguema aux couleurs du PDG

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Alors que la campagne électorale n’a pas encore officiellement commencé, la mise en place des coordinations provinciales pour le compte du président-candidat Brice-Clotaire Oligui Nguema révèle déjà des tendances lourdes. Dans la province de l’Ogooué-Lolo, la désignation des membres de l’équipe de campagne ne passe pas inaperçue et suscite de vives réactions.

Le PDG derrière Oligui Nguema : un faux suspense levé

Depuis plusieurs semaines, le Parti Démocratique Gabonais (PDG), dirigé par Blaise Louembé, tente de maintenir l’illusion d’une neutralité politique en affirmant attendre d’analyser les projets de société des différents candidats avant d’annoncer son soutien officiel. Pourtant, la nomination du même Blaise Louembé au sein de la coordination de campagne d’Oligui Nguema en Ogooué-Lolo lève toute ambiguïté : le PDG soutiendra bel et bien la candidature du président de la transition.

Ce faux suspense, savamment entretenu, apparaît désormais comme une manipulation politique destinée à masquer l’évidence : les cadres du parti déchu sont omniprésents dans l’appareil de campagne du chef de l’État. Ce constat s’illustre particulièrement dans l’Ogooué-Lolo, où la coordination est presque exclusivement composée d’anciens dignitaires du PDG, à l’oposé du discours de rupture et d’inclusion prôné par Oligui Nguema.

Une coordination dominée par d’anciens barons du régime déchu

Dans cette province, les nouveaux visages sont absents. Aux postes clés, on retrouve des figures bien connues de l’ancien régime : Armande Longo épouse Moulengui (actuelle ministre de la Culture et des Arts) en tant que coordinatrice provinciale, et Régis Immongault, Blaise Louembé et Pacôme Moubelet en superviseurs et adjoints. À leurs côtés, des conseillers tous issus du PDG, tels que Faustin Boukoubi, Martin Fidèle Magnaga, Clémence Loupdy, Régis Massimba, Huguette Tsono et Nanette Longa Makinda.

Cette domination des ex-barons du PDG fait grincer des dents au sein de la population locale, notamment chez les jeunes, qui voient dans ces choix la confirmation d’un système où les mêmes familles et clans politiques se maintiennent au pouvoir, au détriment du renouvellement attendu.

Un pari risqué pour Oligui Nguema

En affirmant qu’il n’a pas d’adversaire sérieux pour cette élection, Oligui Nguema prend le risque de sous-estimer la frustration populaire. La présence massive de figures du PDG dans ses équipes de campagne pourrait bien être un handicap dans les urnes, tant elle est perçue comme une continuité avec le passé.

Les électeurs, et particulièrement la jeunesse, expriment déjà leur désillusion face à ces choix stratégiques. « Blaise Louembé et sa bande doivent comprendre que l’élection du général-président sera la résultante d’une forte adhésion des Gabonais à l’élan de rupture de Brice Clotaire Oligui Nguema d’avec les méthodes dont l’actuel président du PDG était le pourfendeur. La jeunesse de l’Ogooué-Lolo ne se laissera plus dicter ces choix dont les résultats ont favorisé la pauvreté et le chômage dans la province », s’indigne un jeune cadre local.

Ainsi, si l’objectif du président-candidat était de rassembler les forces politiques autour de lui, ces nominations pourraient avoir l’effet inverse : renforcer le scepticisme et pousser une partie de l’électorat à se détourner d’un projet perçu comme une reconduction des pratiques d’hier.

La rédaction/Lucien

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