Connect with us

News

Présidentielle 2025 : le Gabon met en place une commission pour encadrer les observateurs électoraux

Publié il y a

le

par

À un mois du scrutin présidentiel du 12 avril, le gouvernement gabonais a annoncé la création d’une Commission Spéciale chargée de l’accueil et de l’encadrement des observateurs électoraux. Cette initiative, encadrée par la loi organique n°001/2025 du 19 janvier 2025, vise à garantir un suivi transparent du processus électoral par des missions d’observation nationales et internationales.

Un dispositif pour renforcer la transparence électorale

Dans un communiqué officiel, le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, par le biais de son conseiller en communication, Jean-Éric Nziengui Mangala, a précisé que cette commission aura pour mission de traiter les demandes d’accréditation des observateurs, conformément aux articles 124 à 129 du Code électoral gabonais. Cette annonce intervient dans un contexte où la question de la transparence électorale est au cœur des préoccupations, aussi bien au niveau national qu’international.

Les acteurs de la société civile, de l’opposition et de la communauté internationale ont, ces dernières années, régulièrement appelé à un renforcement des mécanismes de surveillance des scrutins. Cette commission pourrait donc constituer un signal positif en faveur de l’ouverture du processus électoral à un regard extérieur.

Comment obtenir une accréditation ?

Le communiqué précise que les missions nationales devront soumettre leur dossier auprès du Ministère de l’Intérieur, tandis que les missions internationales devront passer par le Ministère des Affaires Étrangères. Une procédure qui, selon les autorités, vise à faciliter la gestion des demandes en fonction de l’origine des observateurs.

La date limite de dépôt des dossiers est fixée au lundi 31 mars 2025. Passé ce délai, aucune demande ne sera acceptée.

Un enjeu crucial pour le processus électoral

L’enjeu de cette accréditation est de taille. La présence d’observateurs indépendants est souvent perçue comme un gage de crédibilité pour une élection, en particulier dans des pays où les précédents scrutins ont été marqués par des contestations. Leur rôle consiste à suivre les opérations de vote, évaluer le respect des procédures et, in fine, publier des rapports sur le déroulement du scrutin.

Si cette commission marque une avancée en matière de transparence, reste à voir si les critères d’accréditation seront suffisamment inclusifs et si toutes les demandes seront traitées avec impartialité. Certains observateurs craignent en effet des restrictions qui pourraient limiter l’accès à certaines organisations critiques du gouvernement.

À l’approche du 12 avril, toutes les parties prenantes – candidats, électeurs, observateurs – scrutent avec attention les modalités d’organisation de cette élection, qui s’annonce déterminante pour l’avenir politique du Gabon.

Advertisement
Commenter

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

News

Présidentielle 2025 : Marlène Fabienne Essola Efoutame, un coup de théâtre au service de Bilie-By-Nze ?

Publié le

le

par

À quelques semaines de la présidentielle gabonaise de 2025, un rebondissement inattendu secoue la scène politique. Après avoir suscité des spéculations sur une candidature indépendante, Marlène Fabienne Essola Efoutame, dont la demande a été rejetée par la Commission Nationale d’Organisation et de Coordination des Élections et du Référendum (CNOCER), a choisi de revenir dans le giron de son mentor, Alain-Claude Bilie-By-Nze. Surpris par son soutien récent à ce dernier, alors qu’elle avait jusque-là entretenu l’idée d’une rupture, cette volte-face soulève de nombreuses interrogations : manipulation stratégique ou simple alignement politique ?

Le 10 mars dernier, Alain-Claude Bilie-By-Nze, leader de la plateforme Ensemble pour le Gabon, a lancé une déclaration publique attaquant le régime d’Oligui Nguema tout en exposant les grandes lignes de son projet de société, “Oser l’espérance”. Un moment marquant où, loin de se tenir à l’écart ou de manifester une quelconque opposition, Marlène Fabienne Essola Efoutame a fait une apparition surprise aux côtés de son mentor. Son rôle n’a pas tardé à se préciser : elle a accepté l’invitation de Bilie-By-Nze pour participer à cette déclaration officielle, signifiant ainsi son soutien public.

Selon des sources bien informées, Marlène Essola serait désormais prête à faire le tour des plateaux télévisés et radiophoniques pour défendre la candidature de Bilie-By-Nze, apportant ainsi son soutien à sa campagne présidentielle. Ce revirement rapide et inattendu met en lumière une dynamique politique complexe qui pourrait avoir des motivations stratégiques.

Le déroulement des événements semble suggérer une opération soigneusement orchestrée. Pendant quelques jours, Marlène Essola avait entretenu l’image d’une candidate, suscitant l’enthousiasme de nombreux partisans et divisant l’opinion publique gabonaise. Ses déclarations sur les réseaux sociaux avaient laissé croire à une rupture avec Bilie-By-Nze, alimentant ainsi la rumeur d’une candidature en solo. Cependant, le rejet de sa candidature par la CNOCER a mis un frein à ses ambitions, tandis que Bilie-By-Nze poursuivait son chemin.

Ce retournement soulève la question : s’agit-il d’une stratégie politique calculée ? Une tentative de créer une dynamique médiatique autour de la rupture avant un rassemblement final autour de Bilie-By-Nze pour renforcer sa position et rallier davantage d’électeurs ? Si l’on suit cette hypothèse, le rôle de Essola Efoutame pourrait bien avoir été celui de tester la réceptivité de l’électorat à une figure féminine, tout en focalisant l’attention sur un soi-disant schisme qui, en fin de compte, sert à consolider les soutiens en faveur de son mentor.

Cette démarche pourrait cependant se retourner contre elle, surtout si une partie de l’électorat se sent trahi par son retournement. Toutefois, dans le monde politique gabonais, où les alliances et les dissidences sont monnaie courante, tout reste possible. Le véritable défi pour Bilie-By-Nze sera de savoir comment capitaliser sur cette situation sans perdre la confiance des électeurs qui ont été séduits par l’apparente indépendance de Efoutame.

En fin de compte, ce coup de théâtre pourrait jouer en faveur de Bilie-By-Nze, mais rien n’est encore acquis. La clé sera de savoir si l’électorat acceptera ce jeu de dupes ou si la stratégie de “la rupture avant le ralliement” s’avérera contre-productive pour les deux protagonistes.

Continue Reading

News

Gabon – Présidentielle 2025 : Ce sera sans Pierre-Claver Maganga Moussavou, écarté pour son âge

Publié le

le

par

Après plusieurs jours d’examen des dossiers de candidature, la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER), en charge de la supervision du processus électoral, a finalisé la liste des candidats en lice pour la présidentielle. C’est lors d’une déclaration de presse du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, ce dimanche 9 mars 2025, que cette liste définitive a été rendue publique. Sur les 23 dossiers déposés, seuls quatre candidats ont été validés, marquant une étape décisive dans le processus devant conduire au retour à l’ordre constitutionnel.

Quatre candidats retenus sur 23 dossiers déposés

La liste des candidats à la magistrature suprême se compose des personnalités suivantes :

Alain-Claude Bilie-By-Nze, ancien Premier ministre sous le régime d’Ali Bongo Ondimba, figure expérimentée de la politique gabonaise ;

Joseph Essingone Lapensée, candidat issu de l’opposition, dont la participation à cette élection suscite des attentes parmi ses partisans ;

Stéphane Germain Iloko Boussiengui, acteur politique émergent, dont la candidature interroge sur son poids électoral face aux figures établies ;

Brice Clotaire Oligui Nguema, actuel président de la Transition, qui bénéficie de la dynamique du pouvoir en place et d’un appareil d’État structuré.

Le CNOCER, conformément à la Charte de la Transition, à la Constitution et au Code électoral, a écarté 19 autres candidatures après une analyse minutieuse. Ces candidats recalés disposent toutefois d’un délai de 72 heures pour déposer un recours devant la Cour constitutionnelle.

Pierre-Claver Maganga Moussavou écarté pour cause d’âge

Parmi les candidatures rejetées, celle de Pierre-Claver Maganga Moussavou, président du Parti Socialiste Démocrate (PSD), a particulièrement retenu l’attention. L’ancien vice-président de la République a vu son dossier rejeté en raison de son âge : 72 ans, soit au-delà de la limite de 70 ans imposée aux candidats à l’élection présidentielle.

Cette exclusion marque un tournant dans la carrière politique de Maganga Moussavou, qui a été un acteur majeur des scrutins présidentiels au Gabon. Il s’était présenté six fois à l’élection présidentielle, en 1993, 1998, 2005, 2009, 2016 et 2023, incarnant une opposition constante aux différents pouvoirs en place. Son éviction pour raison d’âge souligne l’un des aspects controversés des nouvelles règles électorales issues de la transition.

Un duel attendu entre Oligui Nguema et Bilie-By-Nze

Avec l’ouverture officielle de la campagne le 29 mars 2025, la compétition s’annonce intense. L’élection semble déjà se dessiner comme un duel entre l’actuel chef de l’État, Brice-Clotaire Oligui Nguema, et son principal rival, Alain-Claude Bilie-By-Nze. Face à eux, la candidature de Joseph Essingone Lapensée et de Stéphane Germain Iloko Boussiengui apparaît davantage comme symbolique, leur poids politique restant limité à ce stade.

Reste à voir si les premiers meetings viendront bouleverser cet équilibre ou si cette présidentielle se résumera effectivement à un affrontement entre Oligui Nguema et Bilie-By-Nze, dans une élection aux enjeux cruciaux pour l’avenir du Gabon.

Continue Reading

News

Crise à “Ensemble pour le Gabon” : Pas de Relais, Juste une Course de Candidats et de Divisions Avant l’Élection Présidentielle

Publié le

le

par

À l’approche de l’élection présidentielle du 12 avril 2025, la plateforme “Ensemble pour le Gabon” d’Alain Claude Bilie-By-Nze traverse une crise interne qui pourrait bien affecter ses chances. L’ancien Premier ministre, pressenti comme un des adversaires les plus sérieux du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a fait parler de lui en retirant sa candidature, mais d’une manière particulière : c’est un membre de son entourage qui a déposé la demande au ministère de l’Intérieur, soulevant des interrogations sur les intentions politiques derrière ce geste.

Ce retrait s’accompagne de la montée en puissance de deux figures clés de sa plateforme : Marlène Fabienne Essola Efountame et le Dr Germain Iloko Boussiengui, qui ont annoncé leur propre candidature. Bien que certains y voient une simple stratégie pour renforcer la position de Bilie-By-Nze, d’autres estiment que ces candidatures risquent de diviser le soutien populaire et de créer des tensions au sein du groupe.

Le climat s’est encore tendu lorsque Dr Iloko a accusé Bilie-By-Nze de détournement de fonds. Selon le médecin et homme politique, une somme de 100 millions de francs CFA lui aurait été remise par Brice Clotaire Oligui Nguema, mais Bilie-By-Nze aurait utilisé une partie de cet argent à des fins personnelles, déclarant seulement 50 millions officiellement. Cette accusation de malversations financières jette une ombre sur la crédibilité de Bilie-By-Nze et de sa plateforme, créant une nouvelle source de division au sein du mouvement.

En cette période de campagne intense, “Ensemble pour le Gabon” semble être en pleine déroute. Les divisions internes, les accusations de détournement et les candidatures concurrentes soulèvent des doutes sur la capacité de Bilie-By-Nze à maintenir une coalition cohérente et à lutter efficacement face à Oligui Nguema. À quelques jours de la date limite pour le dépôt des candidatures, les membres de la plateforme devront réagir rapidement s’ils souhaitent rester compétitifs dans cette élection cruciale.

Continue Reading