Culture
Papé NZIENGUI, ambassadeur émérite de la culture gabonaise
Né à Edemba en 1958, village situé sur l’axe Mouila-Mimongo dans le sud du gabon et issu de l’ethnie Tsogho, Papé Nziengui s’intéresse aux sonorités traditionnelles en prenant part aux veillées initiatiques dans sa tendre enfance. Partant de ces expériences répétées, il développe une passion effrénée pour la cithare au point d’en devenir son instrumentiste le plus connu dans son village, avant de le devenir dans le Gabon tout entier, en venant s’installer à Libreville. Il lie à cet arc un talent d’artiste-auteur-compositeur qui fait connaître la culture gabonaise dans un monde qui prône l’unité par la diversité.
Des artistes qui font connaître la culture gabonaise hors de ses frontières il y en a peu. On peut les citer sans en oublier un seul : Pierre-Claver AKENDENGUÉ, Oliver N’GOMA, Patience DABANY, Annie-Flore BATCHIELLILYS, Vickos EKONDO, Papé NZIENGUI et MACKJOSS. L’un des artistes cités, en l’occurrence Papé NZIENGUI nous a accordé de son précieux de temps, afin que nous puissions écrire quelques lignes de sa vie d’artiste.
Avant d’être cet artiste qui fait flotter le drapeau gabonais aux quatre coins du monde en participant à des animations culturelles, Papé NZIENGUI commence sa carrière à la fin des années 70, en quittant son village ( Edemba ) pour Libreville à l’âge de 20 ans. En arrivant à la capitale gabonaise, il fait la connaissance d’un certain Mouanga Yves, créateur et leader du groupe traditionnel nommé Tokanegha. Ce dernier est charmé par le son qu’émet sa cithare et décidé de l’enrôler dans son groupe avec le concours de Casir Zekoua qui animait une émission télé à la RTG 1 : les jeunes sont formidables. C’est à travers cette émission que le Gabon découvre Papé NZIENGUI. Émerveillé par le talent de l’artiste à peine âgé de 20 ans, Daniel Odoumbou Soukou, Directeur du Théâtre National décide de le suivre avant de l’intégrer dans sa direction. C’est ainsi que débute la carrière de Papé NZIENGUI. Dès ses débuts, l’artiste va connaitre l’Europe en participant à des festivals en France et en Allemagne, avant de revenir au gabon pour offrir son premier titre studio au public en 1987, “Émergence”, enregistré au studio KOUSSOU PRODUCTION.
Le succès étant au rendez-vous, l’artiste enchaîne d’autres titres avant de sortir son tout premier album en 1988. Cet album à l’intitulé éponyme, “Papé NZIENGUI”, produit par le Centre Culturel Français ( C.C.F ) compte dix (10) titres. Cette période de sa carrière coïncide avec la création du carrefour des arts par Pierre-Claver Akendengué. Il y a comme un intérêt soudain des jeunes gabonais pour la vulgarisation de leur culture. Continuant sur sa lancée, Papé NZIENGUI retourne en France sur invitation et va par la suite en Belgique pour continuer à faire découvrir le son de sa cithare qui accompagne sa voix, dans des chansons typiquement traditionnelles. Comme drogués par sa musique, les promoteurs de spectacles le sollicitent partout dans le monde, depuis une trentaine d’années. Au cours de ces années, l’artiste globe-trotter a fait résonner sa voix et sa cithare en France, en Angleterre, en Colombie, au Brésil, au Canada, en Éthiopie, au Rwanda, en Afrique du Sud, en Corée du Sud, en Italie, en Belgique, etc.
<< Papé NZIENGUI appartient au monde entier >>, une explication qu’il nous sort sagement pour justifier ses multiples voyages. On comprend de suite que l’artiste est un patrimoine. Sa reconnaissance sur le plan international est telle qu’une stèle lui rendant hommage est actuellement en construction au Brésil, plus précisément à São Paulo.
Mihi…
Culture
Nga’Kumbe, pour une musique gabonaise qui casse les codes
Plutôt silencieux ces derniers temps, Nga’Kumbe est sorti de son mutisme à travers une publication sur les réseaux-sociaux. Ladite publication vise ses collègues artistes. Dans celle-ci, le promoteur de l’Ikoku 2.0 incite ses collègues artistes à donner un nouveau souffle à la musique gabonaise, en se détachant de certaines vieilles habitudes : conception des clips et histoires racontées. Nous publions l’intégralité du message de Nga’Kumbe pour que le plus grand nombre puisse s’en imprégner.
<< Il faut qu’on délire un peu plus dans nos musiques… Il manque un peu de folie. C’est pas parce que je suis dans une vibe Ikoku que je dois forcément m’habiller en pagne ou tourner le clip derrière les bananiers au village…
Bon ok, on a parlé des histoires du bas dans le Ikoku. Allons-y maintenant dans le quotidien : racontons les histoires de tous les jours… DELIRONS BON SANG !!!
Il faut un autre souffle dans notre culture tradi-moderne gaboma. Le public nous regarde. >>
https://www.facebook.com/912009188866942/posts/4109634805771015/?app=fbl
Mihi…