

Events
Ouverture du Tronçon Nkok-Ntoum : Un Nouveau Chapitre pour les Infrastructures Routières du Gabon
Le mercredi 03 juillet 2024, la Société Autoroutière du Gabon (SAG) a franchi une étape décisive dans le développement des infrastructures routières du pays avec l’inauguration d’une nouvelle route bitumée à deux voies de 16 km reliant Nkok à Ntoum. Cette réalisation s’inscrit dans les engagements pris lors des visites du Premier ministre Raymond Ndong Sima et du PDG de Meridiam, Thierry Deau.
Un Projet Stratégique pour le Développement Économique
Cette nouvelle route vient compléter les 81 kilomètres de la Route Nationale 1 (RN1) désormais praticables, facilitant les déplacements et le transport des marchandises, et jouant un rôle crucial dans le développement économique du Gabon. En intégrant des ouvrages de drainage pour prévenir les inondations et réduire les besoins de maintenance, le projet prend en compte les enjeux environnementaux.
Partenariat Public-Privé : Un Modèle de Réussite
Ce projet ambitieux est le fruit d’un partenariat public-privé (PPP) entre l’État Gabonais et Meridiam, conclu en 2021. La SAG, maître d’ouvrage délégué, a orchestré la première phase de réhabilitation de la RN1 entre Nkok et Kango (PK24 à PK105). Philippe Julien, DGA de la SAG, a confirmé que la livraison complète du premier tronçon de 93 km est prévue pour la fin de l’année 2024.
Sécurité Routière : Un Enjeu Majeur
Toutefois, la sécurité routière reste une priorité. Les excès de vitesse des conducteurs sur cette nouvelle route, atteignant parfois plus de 100 km/h, posent un sérieux problème, surtout en période de travaux. “Depuis la livraison du tronçon, les chauffeurs vont extrêmement vite sur la route à plus de 100 km/h, cela présente un danger pour les usagers et les techniciens sachant que la route continue d’être en travaux. En conséquence, des mesures seront très bientôt mises en place pour la sécurité de tout le monde,” a déclaré Philippe Julien.
Un Impact Positif sur l’Emploi Local
Le projet de réhabilitation de la RN1 ne se limite pas à la simple construction d’une route. Il représente également une opportunité significative pour l’emploi local. Plus de 1 000 personnes sont impliquées dans ce projet, dont 80% sont des Gabonais. Cette forte participation locale démontre l’engagement du projet envers le développement de compétences et la création d’emplois dans le pays.
Une Visite de Presse Révélatrice
Lors d’une visite de presse organisée par la SAG, les journalistes ont eu l’occasion de parcourir les différents points clés du tronçon pour observer de près l’avancement des travaux et les infrastructures mises en place. La visite a commencé à PK24, le point de départ de cette section, où les journalistes ont pu voir les travaux de drainage conçus pour éviter les inondations et assurer la durabilité de la route.
Les représentants de la presse ont ensuite été conduits à PK29+900, où le responsable QHSE de la SAG a présenté la construction d’un dalot, une structure cruciale pour le drainage des eaux pluviales. Les journalistes ont pu constater l’importance de ces ouvrages pour la sécurité et la longévité de la route.
À PK34+400, l’attention s’est portée sur la construction d’un regard par la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG). Cet ouvrage assure la gestion des infrastructures souterraines et la coordination avec d’autres services publics, un aspect essentiel pour une route moderne et bien intégrée.
La visite s’est poursuivie à PK34+800, où les journalistes ont pu observer les initiatives ESG (Environnement, Social, Gouvernance) mises en place par la SAG. Un exemple marquant a été la reconstruction d’une maison pour les populations affectées par le projet (PAP). Cette action montre l’engagement de la SAG envers les communautés locales et son effort pour minimiser l’impact social des travaux.
Tout au long de la visite, Philippe Julien, DGA de la SAG, a expliqué les différentes étapes du projet et répondu aux questions des journalistes. Il a souligné l’importance de ce projet pour le développement du Gabon et a félicité toutes les parties prenantes pour leur engagement et leur travail acharné.
Une Réussite Partagée
“L’ouverture de cette route marque une étape cruciale dans l’amélioration des conditions de vie de la population gabonaise,” a déclaré Philippe Julien. “Nos engagements ont été respectés, et les usagers de la route peuvent désormais circuler dans un confort nouveau.”
Vers une Circulation Fluide et Sécurisée
Avec cette première portion de la RN1 en service, le Gabon progresse vers l’objectif d’un réseau routier moderne et efficace. Les travaux à venir promettent de renforcer encore cette infrastructure vitale, offrant une circulation fluide, sécurisée et confortable pour des milliers d’usagers quotidiens, et améliorant ainsi les conditions de vie de la population gabonaise.
Mihi…

Events
“Prison Break” à Koula-Moutou : 16 évadés traqués sous les balles dans la Bouenguidi !

Scène digne d’un film d’action ce mercredi matin à la prison centrale de Koula Moutou, capitale de l’Ogooué-Lolo. Seize détenus ont réussi à s’évader après avoir violemment agressé un gardien. Face à cette fuite massive, l’armée et les forces de sécurité ont rapidement été mobilisées pour tenter de les rattraper.
Un plan d’évasion bien orchestré
Selon des sources locales, les faits se sont déroulés en milieu de matinée. Profitant d’un moment d’inattention, un groupe de détenus s’est rué sur un gardien, le ligotant et le rouant de coups avant de s’emparer de ses clés. Une fois libres, ils ont pris la direction de la rivière Bouenguidi, qui serpente à travers la ville, espérant ainsi échapper aux forces de l’ordre.
Fusillades et course-poursuite en pleine ville
L’évasion a provoqué une alerte générale et des scènes de chaos. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des habitants filmant la fusillade depuis le pont au-dessus de la Bouenguidi. Gendarmerie, police et armée ont immédiatement été déployées pour sécuriser la zone et intercepter les fugitifs. Des coups de feu ont été tirés alors que les forces de l’ordre tentaient de stopper la fuite des prisonniers. Plusieurs d’entre eux ont été rattrapés alors qu’ils luttaient contre le courant de la Bouenguidi, tentant désespérément de traverser la rivière à la nage.
Une ville sous tension
La panique s’est rapidement emparée des habitants de Koula Moutou, peu habitués à une telle agitation. « Nous avons entendu des cris et des tirs. Par précaution, nous avons fermé nos boutiques et nos maisons », témoigne un commerçant du centre-ville.
Pour l’instant, les autorités n’ont pas encore précisé le nombre exact de prisonniers toujours en cavale. Une enquête a été ouverte afin de comprendre comment une telle évasion a pu se produire et d’éventuellement identifier des complicités internes.
Des prisons sous haute tension
Cet incident met une fois de plus en lumière les défaillances du système carcéral gabonais. La prison de Koula-Moutou, comme beaucoup d’autres dans le pays, souffre d’une infrastructure vétuste et d’un manque criant d’effectifs de surveillance. Cette évasion spectaculaire relance ainsi le débat sur la nécessité de réformer en profondeur le secteur pénitentiaire.
Pendant ce temps, les recherches se poursuivent pour retrouver les évadés encore en fuite. Les autorités appellent la population à signaler tout individu suspect et à éviter toute tentative d’aide aux fugitifs, sous peine de poursuites judiciaires.
Events
Concert “Solidarité Congo” menacé d’annulation : entre tensions diplomatiques et enjeux mémoriels

Le concert Solidarité Congo, prévu le 7 avril à l’Accor Arena à Paris, est sous la menace d’une annulation. Destiné à lever des fonds pour les enfants victimes du conflit dans l’est de la RDC, l’événement se heurte à une vive opposition de la diaspora rwandaise, de l’ambassade du Rwanda et de la Mairie de Paris. En cause : la coïncidence avec la journée internationale de commémoration du génocide des Tutsi, qui ravive des tensions profondes entre les communautés rwandaise et congolaise.
Une date hautement symbolique
Le 7 avril 1994 marque le début du génocide des Tutsi au Rwanda, qui a fait plus de 800 000 morts en trois mois. Chaque année, cette date est consacrée au recueillement et à la mémoire des victimes. La tenue d’un concert, qui plus est en soutien aux populations de l’est congolais où Kigali est accusé d’ingérence militaire, est perçue comme une provocation par la communauté rwandaise en France. Plusieurs associations et l’ambassade du Rwanda ont officiellement demandé l’interdiction de l’événement.
La Mairie de Paris, actionnaire principal de l’Accor Arena, a saisi le préfet de police pour examiner un possible report ou annulation. Dans un communiqué, elle évoque des risques de troubles à l’ordre public, alimentés par des tensions déjà palpables sur les réseaux sociaux. La Préfecture de police indique que le dossier est « à l’étude ».
Les organisateurs refusent de céder à la pression
Malgré la controverse, les organisateurs du concert maintiennent leur position. Selon eux, Solidarité Congo est une initiative humanitaire cruciale qui ne devrait pas être politisée. « Nous respectons la mémoire du génocide, mais nous ne pouvons pas ignorer la souffrance des enfants congolais aujourd’hui », expliquent-ils.
Des artistes de renom comme Gims et Fally Ipupa figurent toujours à l’affiche, et le concert doit permettre de récolter des fonds pour des actions en faveur des populations déplacées par la guerre en RDC. « Ce n’est pas un concert contre le Rwanda, c’est un concert pour le Congo », insistent-ils.
Unicef se retire, la tension monte
Face à la polémique, l’Unicef, qui devait bénéficier des recettes du concert, a décidé de se retirer. L’agence onusienne juge « impossible » d’être associée à un événement organisé le jour de la commémoration d’un génocide reconnu internationalement.
Cette affaire dépasse le cadre musical et met en lumière les tensions diplomatiques entre la RDC et le Rwanda. Kinshasa accuse Kigali de soutenir le groupe armé M23, responsable de violences dans l’est congolais, tandis que Kigali rejette ces accusations. Ces antagonismes trouvent un écho dans les communautés diasporiques en France, rendant la situation explosive.
Alors que le 7 avril approche, la Préfecture de police devra trancher entre le respect du devoir de mémoire et la liberté d’organiser un événement à vocation humanitaire. Une décision attendue sous haute tension.
Events
Gabon : Brice-Clotaire Oligui Nguema, Un homme d’action déterminé à éviter les éléphants blancs

Dans une interview télévisée très attendue, Brice-Clotaire Oligui Nguema, Président de la Transition et candidat à l’élection présidentielle du 12 avril, a défendu avec fermeté son bilan à la tête du pays depuis 19 mois. Se présentant comme un homme d’action, il a rappelé que sa gouvernance repose sur des engagements concrets et des résultats tangibles. « Je ne sais pas faire des éléphants blancs », a-t-il martelé, insistant sur sa volonté de mener des projets durables et bénéfiques à la population.
Des réalisations marquantes en 19 mois
Depuis son arrivée au pouvoir, plusieurs mesures emblématiques ont été mises en place. Sur le plan social, le retour des bourses scolaires a été un signal fort en faveur de la jeunesse, tout comme le paiement des rappels de salaires des fonctionnaires et des retraités, incluant l’arrimage des pensions. Dans la fonction publique, l’ouverture de 26 000 postes budgétaires a marqué une rupture avec la politique de gel des recrutements du précédent régime.
Sur le plan économique, l’État a renforcé son contrôle sur des secteurs stratégiques, notamment avec l’acquisition d’Assala Energy et la récupération des actifs de la SNBG. Le lancement de Fly Gabon et la création de la Banque de l’Entrepreneuriat visent également à dynamiser l’économie nationale. Dans le secteur des transports, 417 taxis ont été distribués dans le cadre de l’opération Taxi Gab, et un vaste programme de réhabilitation des infrastructures routières a permis la construction et la modernisation de 1 950 km de routes en béton et en goudron.
Des chantiers en cours, mais des ralentissements
Si ces avancées sont indéniables, le Président de la Transition n’a pas éludé les défis qui entravent certains projets. Il a notamment évoqué une pénurie de matériaux de construction, freinant le rythme des travaux. « Tout le pays est en chantier », a-t-il expliqué, faisant état de difficultés d’approvisionnement en sable, ciment et fer. Cette situation impacte directement l’achèvement de certains projets, notamment en matière de routes et d’infrastructures publiques.
Un leadership fondé sur l’action et les résultats
Tout au long de son intervention, Brice-Clotaire Oligui Nguema s’est présenté comme un dirigeant pragmatique, refusant les promesses sans lendemain. « Nous avons fait beaucoup en 19 mois, mais nous devons aller plus loin », a-t-il déclaré, appelant les Gabonais à lui accorder leur confiance lors de l’élection présidentielle du 12 avril, afin de poursuivre les réformes et les projets en cours.
Face aux attentes et aux défis à relever, son message est clair : il entend poursuivre les réformes engagées, accélérer les projets en cours et garantir que chaque initiative bénéficie réellement à la population. Une posture qui, à quelques semaines du scrutin, pose la question de la continuité et de la consolidation des acquis de la transition.