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Nouvelle constitution au Gabon, entre raz-de-marée du « Oui » et abstention préoccupante

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Le Gabon a approuvé une nouvelle constitution lors d’un référendum organisé samedi, marquant une étape majeure dans la refonte de son cadre politique. Selon les résultats annoncés par le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, le « Oui » l’a emporté avec 91,80 % des suffrages exprimés, contre 8,20 % pour le « Non ». Cependant, un chiffre interpelle : un taux d’abstention de 46,46 %, qui soulève des questions sur l’engagement des citoyens dans ce processus crucial.

Une victoire écrasante pour le projet constitutionnel

Sur un total de 868 115 électeurs inscrits, 463 066 ont voté, dont 454 173 suffrages exprimés. Malgré cette victoire écrasante du « Oui », les chiffres traduisent une mobilisation mitigée. Si le gouvernement met en avant le taux de participation de 53,54 % comme un signe de succès, l’abstention d’une large partie des électeurs pose la question d’un éventuel désintérêt ou d’un manque de confiance envers les institutions.

Des enjeux cruciaux pour le Gabon

La nouvelle constitution, qui remplace celle de 1991 modifiée à cinq reprises sous les présidences des Bongo père et fils, vise à moderniser la gouvernance. Elle n’entrera en vigueur qu’après l’élection du futur président de la République, conformément à l’article 173.

Le référendum, présenté comme un moment de rupture avec le passé, devait offrir une opportunité de réengager les citoyens dans la vie politique. Mais l’abstention importante semble révéler une déconnexion persistante entre les autorités et une partie de la population.

L’ombre de l’abstention

Avec près de la moitié des électeurs ayant choisi de ne pas se rendre aux urnes, les interrogations abondent. Cette faible mobilisation pourrait refléter plusieurs facteurs : une méfiance vis-à-vis du processus électoral, un désintérêt pour les débats constitutionnels, ou encore un manque de communication efficace autour des enjeux de cette réforme.

Dans certaines régions, notamment des provinces comme la Nyanga, où l’histoire locale a fortement imprégné le débat, le taux de participation sera scruté avec attention. À Moabi, par exemple, des facteurs socio-économiques et culturels pourraient expliquer une implication différenciée.

Un scrutin sous observation internationale

Pour renforcer la crédibilité du processus, le gouvernement avait accrédité 30 missions d’observation, incluant des organisations telles que l’Union africaine, l’Union européenne, la CEEAC, et le Commonwealth. Plus de 600 observateurs ont été déployés, garantissant une surveillance sur l’ensemble du territoire. Ces missions, bien que saluant une organisation jugée correcte, pourraient également fournir des analyses sur les raisons de l’abstention.

Quel avenir pour la nouvelle constitution ?

Si la victoire du « Oui » est indiscutable, le faible taux de participation interpelle sur l’appropriation populaire de cette réforme. La nouvelle constitution devra prouver qu’elle est capable de répondre aux attentes des Gabonais, tout en rétablissant la confiance envers les institutions.

Le Gabon entre dans une nouvelle ère politique, mais le défi réside dans la mise en œuvre concrète des réformes promises et dans le réengagement des citoyens, dont une partie importante reste encore en marge des processus décisionnels.

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CAN 2025 : Une qualification pour rêver plus grand ?

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Le Gabon s’est qualifié pour la Coupe d’Afrique des Nations 2025, prévue au Maroc, après une campagne éliminatoire solide. Une victoire symbolique contre la République Centrafricaine (1-0), malgré l’absence de plusieurs cadres, a permis aux Panthères de terminer deuxièmes du groupe B derrière le Maroc. Cette qualification, bien qu’étant déjà un succès, ouvre surtout la porte à une question cruciale : le Gabon peut-il enfin dépasser le cap des quarts de finale, son plafond historique atteint en 1996 et 2012 ?

Des bases prometteuses malgré les défis

Sous la houlette de Thierry Mouyouma, l’équipe nationale a fait preuve d’une grande résilience. En dépit des absences notables de figures emblématiques comme Pierre-Emerick Aubameyang, Mario Lemina ou Denis Bouanga, des joueurs tels que Guelor Kanga et Jacques Ekomie ont pris leurs responsabilités. La cohésion du groupe s’est montrée solide face à des adversaires coriaces, soulignant la profondeur du talent gabonais.

Avec l’arrivée attendue de Noha Lemina, ainsi que la possibilité d’une réintégration des cadres expérimentés, Mouyouma pourrait disposer d’un effectif équilibré entre jeunesse et expérience, capable de relever le défi marocain. La gestion des transitions générationnelles sera un enjeu central pour garantir la compétitivité de l’équipe.

Le retour du National Foot, une aubaine ?

La reprise du championnat gabonais après une longue interruption, due à des problèmes financiers, constitue un facteur clé dans la préparation des Panthères. Cette relance représente pour Thierry Mouyouma une opportunité d’élargir son vivier, en découvrant de nouveaux talents locaux capables de briller sur la scène continentale. Le retour du National Foot pourrait ainsi fournir des solutions inattendues et renforcer un groupe déjà prometteur, en intégrant de jeunes joueurs ambitieux et en leur offrant une plateforme pour s’imposer.

En outre, cette reprise du championnat permettra à certains cadres, comme le défenseur Bruno Écuélé Manga, actuellement sans club, de retrouver la compétitivité nécessaire pour revenir en équipe nationale. L’intégration de joueurs comme Écuélé Manga, qui possède une grande expérience internationale, pourrait apporter un renfort précieux à la défense gabonaise et offrir au sélectionneur des solutions supplémentaires pour les défis à venir.

Le moment de rêver plus grand

Si les souvenirs des quarts de finale de 1996 en Afrique du Sud et de 2012 à domicile restent ancrés dans la mémoire collective, le Gabon semble désormais prêt à rêver plus grand. La CAN 2025, qui se déroulera dans un Maroc où le football est roi, offre un cadre idéal pour viser plus haut.

Pour concrétiser cette ambition, il sera crucial de mettre en place une préparation rigoureuse, incluant des matchs amicaux de qualité et une stratégie tactique claire. Les Panthères ont déjà prouvé qu’elles possédaient les moyens de rivaliser avec les meilleures nations africaines, mais il leur faudra transformer ce potentiel en performances historiques.

Le Gabon a-t-il enfin les armes pour franchir ce cap symbolique ? La réponse dépendra autant de la cohésion de l’équipe que de la capacité du staff à exploiter pleinement les opportunités offertes par le retour du championnat national et l’apport de jeunes talents, ainsi que d’anciens cadres retrouvant leur forme. Rêver n’est plus un luxe, c’est une ambition légitime.

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Anaïs Cardot : une étoile montante gabonaise invitée sur le nouvel album de Wizkid

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Alors que l’industrie musicale internationale accueille de nouveaux talents, la Gabonaise Anaïs Cardot s’impose peu à peu comme une artiste incontournable. À seulement 23 ans, cette jeune chanteuse franco-gabonaise figure parmi les invités du nouvel album de Wizkid, Morayo, un projet très attendu dans le paysage afrobeat. Elle y interprète le titre “Slow”, aux côtés de grands noms comme Tiakola, Asake et Jazmine Sullivan.

Née au Gabon dans une famille artistique, Anaïs Cardot a été initiée à la musique dès son plus jeune âge. Son père, musicien, a joué un rôle clé en nourrissant son amour pour les mélodies et l’écriture. Après avoir grandi en chantant lors de réunions familiales, elle a véritablement pris son envol à l’âge de 14 ans, partageant ses reprises sur internet et composant ses propres morceaux. Aujourd’hui installée au Canada, Anaïs chante en plusieurs langues – français, anglais, portugais et espagnol – et navigue entre reprises virales et collaborations originales.

En 2023, elle s’est notamment illustrée avec “Pardon My French”, un titre devenu viral, composé par le producteur français Tomo. Anaïs a également marqué les esprits avec sa participation sur l’album d’Asake, un artiste nigérian phare, confirmant ainsi son ascension dans l’univers afrobeat.

Cependant, malgré son succès international, Anaïs Cardot reste encore peu connue au Gabon. La ferveur qui a permis à d’autres artistes, comme L’Oiseau Rare, de franchir la barre du million de vues en moins de 48 heures, peine à se refléter dans l’accueil réservé à cette étoile montante chez elle. Pourtant, Anaïs incarne un talent rare qui mérite le soutien de ses compatriotes pour propulser encore davantage son parcours prometteur sur la scène mondiale.

Il est temps que le public gabonais reconnaisse et célèbre cette jeune artiste, dont le potentiel est à la hauteur des plus grandes figures de la musique actuelle.

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Référendum 2024 : Bilie By Nze dénonce des fraudes massives avec des taux de participation “atteignant 120 %”

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Alain-Claude Bilie By Nze, président de la plateforme Ensemble pour le Gabon et ancien Premier ministre, a rejeté les résultats du référendum constitutionnel du 16 novembre, adopté à 91,80 % selon les chiffres officiels. Lors d’une conférence de presse tenue le 18 novembre à Libreville, il a appelé la communauté internationale à ne pas reconnaître ces résultats qu’il qualifie de “manipulés”.

« Comment expliquer qu’à 20 heures, le ministère de l’Intérieur annonce un taux de participation de 71 %, pour ensuite le réduire à 53,54 % ? », a-t-il interrogé, dénonçant des incohérences et des fraudes massives, avec des taux de participation dépassant les 100 % dans certaines localités.

Bilie By Nze estime que le taux d’abstention réel avoisine les 70 %, reflétant selon lui une défiance généralisée envers le processus électoral. « Les Gabonais ont été trahis par ce référendum », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Les résultats préfabriqués, nous n’en voulons plus dans ce pays. »

Appelant les “amis du Gabon” à réagir, il promet d’utiliser tous les moyens démocratiques pour dénoncer ce qu’il considère comme une mascarade électorale.

Dans un contexte de transition politique, ces accusations pourraient fragiliser davantage les institutions et alimenter la polarisation déjà grandissante dans le pays.

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