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Le PDG Divisé : Bilie-By-Nze et Obiang Ndong en Débat sur la Transition

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La transition politique au Gabon, amorcée par le coup d’État de 2023, révèle des tensions au sein du Parti Démocratique Gabonais (PDG). Deux de ses membres influents, Guy Patrick Obiang Ndong et Alain Claude Bilie-By-Nze, affichent des opinions diamétralement opposées sur la gestion actuelle du pays et les réformes en cours. Tandis que Bilie-By-Nze critique sévèrement le nouveau régime dirigé par le Général Brice-Clotaire Oligui Nguema, Obiang Ndong exprime un soutien conditionnel à la transition. Ces divergences soulignent non seulement des défis personnels mais aussi la nécessité pour le PDG de clarifier sa position sur le référendum constitutionnel à venir.

Bilie-By-Nze : Une Position Critique

Alain Claude Bilie-By-Nze, ancien Premier ministre et figure de proue du PDG, n’a pas tardé à exprimer ses critiques envers le Général Oligui Nguema et son Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI). Dans une interview marquante diffusée sur RFI, Bilie-By-Nze a accusé le nouveau régime de maintenir les pratiques de l’ancienne administration Bongo, ce qui, selon lui, compromet les objectifs réels de réforme et de justice.

Il a également exprimé des préoccupations majeures concernant la transparence du référendum constitutionnel prévu. Bilie-By-Nze dénonce le manque de clarté autour des propositions et du calendrier, jugeant que cette opacité pourrait miner la légitimité du processus de transition. Sa critique souligne un besoin urgent de réformes transparentes et authentiques pour rétablir la confiance du public.

Obiang Ndong : Un Soutien Mesuré

De son côté, Guy Patrick Obiang Ndong, également membre du PDG et proche de l’ancien Président Ali Bongo Ondimba, adopte une approche plus nuancée. Ancien ministre de la Santé sous les dernières années du mandat d’Ali Bongo, Obiang Ndong reconnaît les défis associés à la transition mais soutient les efforts du Général Oligui Nguema pour rétablir la stabilité et préparer des élections démocratiques. Il appelle à une cohésion nationale et à un soutien mesuré des initiatives de la transition, tout en restant attentif à l’efficacité des réformes mises en place.

Obiang Ndong plaide pour une approche pragmatique, soulignant l’importance de soutenir le régime actuel pour permettre au pays de se stabiliser et de se développer. Son soutien, bien que prudent, vise à favoriser une unité politique autour des objectifs de la transition, tout en faisant preuve de vigilance.

La Nécessité d’une Position Officielle du PDG

Les divergences de vues entre Bilie-By-Nze et Obiang Ndong illustrent un dilemme pour le PDG. Étant tous deux proches de l’ancien Président Ali Bongo Ondimba, leur divergence sur les questions de transition pourrait créer de la confusion et affaiblir la cohérence du parti. Il est crucial pour le PDG de prendre une position officielle claire sur le référendum constitutionnel pour éviter des déclarations contradictoires qui pourraient nuire à l’unité du parti et à la stabilité politique du pays.

La division entre Bilie-By-Nze et Obiang Ndong met en lumière les défis internes auxquels le PDG est confronté en période de transition. Tandis que Bilie-By-Nze critique le manque de transparence et la continuité des pratiques passées, Obiang Ndong soutient une approche pragmatique pour assurer la stabilité nationale. Dans ce contexte, le PDG doit impérativement clarifier sa position sur le référendum constitutionnel afin de maintenir la cohésion interne et soutenir efficacement le processus de transition. Les Gabonais continuent de scruter les actions de leurs leaders pour naviguer à travers cette phase cruciale de changement.

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Îles Mbanié : dernier chapitre d’un vieux différend entre Libreville et Malabo

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Après plus de quatre ans de procédure, la Cour internationale de Justice (CIJ) rendra ce lundi 19 mai à 15h son verdict très attendu sur le différend frontalier opposant le Gabon et la Guinée équatoriale, portant sur la souveraineté des îles Mbanié, Cocotiers et Conga, situées dans le Golfe de Guinée.

Ces trois îlots, bien que inhabités, cristallisent depuis plusieurs décennies une rivalité territoriale en raison de leur position stratégique et des ressources maritimes potentiellement exploitables dans la zone. Le litige, marqué par des tensions diplomatiques récurrentes, avait finalement été porté devant la CIJ par un compromis signé le 5 mars 2021 entre les deux États, en quête d’une solution pacifique.

Dans leur saisine, les deux parties ont demandé à la Cour de déterminer si les titres juridiques, traités et conventions internationales qu’elles invoquent peuvent établir de manière définitive la souveraineté sur les îles disputées. Les audiences publiques, tenues du 30 septembre au 4 octobre 2024 à La Haye, ont permis aux représentants des deux nations de défendre leurs positions respectives.

Le verdict de la Cour, contraignant et sans appel, devrait mettre un terme à un différend qui, au fil des années, a parfois fait craindre une escalade. Quelle que soit l’issue, les regards seront tournés vers Libreville et Malabo pour observer la manière dont les autorités réagiront à cette décision historique.

Un enjeu régional majeur

Au-delà des enjeux bilatéraux, cette affaire soulève des questions plus larges de droit international et de gestion des ressources transfrontalières en Afrique centrale. La reconnaissance de la souveraineté sur ces îles pourrait avoir un impact significatif sur les droits d’exploitation des ressources halieutiques et pétrolières de la région.

Ce verdict s’inscrit également dans un contexte où la CIJ renforce son rôle de médiateur juridique dans les conflits territoriaux en Afrique, privilégiant le recours au droit international plutôt qu’à la confrontation.

Le monde diplomatique attend désormais le jugement avec attention, dans l’espoir qu’il contribue à renforcer la coopération et la stabilité dans le Golfe de Guinée.

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Crise de Paiement : La SEEG Plonge SMIN et PC SERVICES CONSULTING dans l’Incertitude avec 36 Millions d’Impayés

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Depuis plusieurs mois, les entreprises SMIN et PC SERVICES CONSULTING, dirigées par Pierre-Claver Nzigou, traverse une période critique. En cause : des impayés importants accumulés par la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG), sur des marchés exécutés dans les provinces de l’Ogooué-Lolo et du Haut-Ogooué.

Sur la période 2023-2024, l’entreprise avait été sélectionnée pour plusieurs chantiers d’intérêt public, portant sur des interventions techniques, des aménagements ainsi que des travaux d’entretien d’infrastructures électriques et environnementales.

Parmi les travaux réalisés figurent notamment :

▪︎L’ouverture de tranchées

▪︎La fourniture et la fixation de grilles de sécurité

▪︎Le redressement de supports à Dienga

▪︎L’élagage de points chauds à Franceville, Nzela, Koula-Moutou et Pana

▪︎L’aménagement de bureaux et vestiaires de la centrale thermique de Koula-Moutou

▪︎La construction d’un regard en parpaings au château Maëla à Koula-Moutou

Mais cette liste est loin d’être exhaustive. Plusieurs autres projets, de nature variée, ont également été exécutés avec diligence par les équipes de SMIN et PC SERVICES CONSULTING dans différents sites de la région, toujours pour le compte de la SEEG.

Un partenariat prometteur devenu problématique

Selon M. Nzigou, les débuts de cette collaboration étaient positifs : les premières factures avaient été honorées conformément aux délais convenus. Cependant, depuis neuf mois, plus aucun paiement n’a été effectué par la SEEG, malgré la validation des pièces administratives et techniques nécessaires.

L’entreprise affirme aujourd’hui que la SEEG lui doit un montant de 36.885.674 FCFA, une somme qui, selon le chef d’entreprise, compromet gravement la continuité des activités.

Un impact social et économique inquiétant

Privées de liquidités, SMIN et PC SERVICES CONSULTING est aujourd’hui confrontée à de graves tensions : salaires en souffrance, blocages comptables, impossibilité de maintenir certains contrats, et une grogne montante au sein des équipes.

« Nous avons respecté nos engagements contractuels sur tous les chantiers, même dans des zones difficiles d’accès. Ce silence prolongé de la SEEG nous plonge dans l’impasse », déplore Pierre-Claver Nzigou.

Une attente qui devient insoutenable

Face à cette situation, l’entrepreneur appelle les responsables de la SEEG à prendre leurs responsabilités, afin d’éviter un effondrement de l’activité et les pertes d’emplois qui pourraient en résulter. Il dit garder espoir d’un règlement rapide, mais n’exclut pas d’entreprendre d’autres démarches en cas de non-réaction.

Pour l’instant, la SEEG n’a pas encore officiellement communiqué sur cette affaire.

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Sortis de prison, la famille Bongo exilée en Angola : la “Young Team” toujours incarcérée, quelle justice pour les collaborateurs de l’ancien régime ?

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Sous pression probable de l’Union africaine et d’alliés internationaux, le président Oligui Nguema aurait cédé à une sortie diplomatique pour la famille Bongo. Pendant ce temps, les anciens proches de Noureddin restent emprisonnés, ravivant les soupçons de justice à deux vitesses.

Dans la nuit du 15 au 16 mai 2025, Ali Bongo Ondimba, son épouse Sylvia Bongo Valentin et leur fils Noureddin ont discrètement quitté le Gabon à bord d’un avion officiel. Direction : l’Angola. Luanda a confirmé l’accueil de la famille à la demande du président João Lourenço, également président en exercice de l’Union africaine.

Ce transfert fait suite à la visite du président angolais à Libreville le 12 mai, et serait, selon plusieurs sources diplomatiques, le fruit de pressions internationales pour éviter une crise politique et humanitaire prolongée.

Sylvia et Noureddin ont pourtant été inculpés pour des faits graves : blanchiment de capitaux, escroquerie en bande organisée, détournement de fonds publics, corruption, association de malfaiteurs. Leur libération, les 6 et 9 mai pour raisons médicales, et leur exfiltration précipitée interrogent.

La “Young Team” toujours en détention

Contrairement à la famille Bongo, leurs anciens collaborateurs restent derrière les barreaux :

▪︎Cyriaque Mvourandjami, ex-directeur de cabinet politique d’Ali Bongo, figure du clan de Noureddin, est poursuivi pour complicité de détournement de fonds publics.

▪︎Ian Ghislain Ngoulou, directeur de cabinet adjoint d’Ali Bongo, acteur-clé de la “Young Team”, est accusé de malversations financières.

▪︎Abdul Hosseini, conseiller spécial du président déchu, reste incarcéré dans un silence judiciaire pesant.

Une transition sous tension

Ce traitement différencié interroge : pourquoi épargner les Bongo tout en maintenant en prison leurs collaborateurs ? Une déclaration du procureur est attendue pour clarifier cette décision, mais l’opinion redoute déjà un récit arrangé.

En cédant à la diplomatie, la transition compromet-elle la promesse d’une justice équitable ? Pour l’instant, la page Bongo ne semble pas tournée, et la justice gabonaise, elle, reste en question.

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