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La Scène Comique Gabonaise : Une Absence de Clowns et une Ambiguïté des Humoristes

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La scène comique gabonaise, riche et variée, est marquée par une absence notable de clowns au sens traditionnel du terme. Les humoristes locaux, bien qu’ils possèdent des compétences visuelles, évitent d’associer leur art à l’image du clown en raison des connotations péjoratives souvent attachées à ce rôle. Cet article explore cette absence et ses répercussions sur le divertissement gabonais, tout en clarifiant la distinction entre humoristes et clowns.

Définitions Essentielles

Pour comprendre cette dynamique, il est crucial de définir les deux genres :

  • Humoriste : Artiste qui utilise le langage, les jeux de mots, et la narration pour faire rire. Les humoristes gabonais, tels qu’Omar Defunzu et Dibakou, se concentrent sur des observations sociales et des monologues de stand-up, exploitant le dialogue et la réflexion pour susciter le rire.
  • Clown : Artiste qui se distingue par des éléments visuels et physiques, tels que des costumes colorés, des mimiques exagérées, et des gags visuels. Les clowns créent de l’humour à travers des situations absurdes, souvent sans beaucoup de dialogue.

L’Absence de Clowns au Gabon

Au Gabon, le clown traditionnel est pratiquement absent de la scène comique. Bien que des artistes comme Manitou, Maman Grand Nord, et Souleymane intègrent parfois des éléments visuels dans leurs spectacles, ils choisissent de ne pas se définir comme des clowns. Cette décision est en partie due à la perception que les clowns sont des artistes moins talentueux, souvent perçus comme utilisant des costumes pour provoquer le rire plutôt que des compétences artistiques.

L’Impact des Connotations Culturelles

Les connotations négatives associées au terme « clown » découragent son adoption par les artistes gabonais. Ce terme est parfois perçu comme désignant des artistes moins raffinés qui doivent se déguiser pour être amusants. Cette perception peut restreindre les formes d’expression disponibles pour les artistes et créer une confusion chez le public, qui pourrait mal interpréter les spectacles d’humoristes incorporant des éléments visuels.

Conséquences pour le Public et les Artistes

Pour le public, la confusion entre humoristes et clowns peut altérer la compréhension et l’appréciation des spectacles comiques. Pour les artistes, cette confusion complique la catégorisation et peut influencer leur réception et leurs opportunités. Revaloriser le rôle du clown tout en mettant en valeur les compétences des humoristes locaux permettrait d’enrichir la scène comique gabonaise, offrant une meilleure compréhension des genres comiques et reconnaissant pleinement les talents artistiques.

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Bras de fer entre l’ONG RGEDD et son bailleur : quand la justice est appelée à trancher

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Dans un communiqué publié le 6 janvier 2025, l’ONG RGEDD a dénoncé la fermeture brutale de son siège social à Libreville, une décision qu’elle juge illégale et arbitraire. Cette déclaration, qui constitue la base de notre article, met en lumière un conflit opposant l’organisation à son bailleur, Maître Francis NKEA NDZIGUE, avocat au barreau de Libreville et ancien ministre de la Justice.

Des locaux fermés sans préavis suffisant

Depuis le 2 janvier 2025, l’ONG RGEDD, active dans le développement durable, ne peut plus accéder à ses bureaux situés derrière le Palais de Justice. Une fermeture initiée par Maître NKEA, en violation des délais légaux et des accords convenus, selon RGEDD.

Installée dans ces locaux depuis 2019, l’ONG affirme avoir régulièrement payé un loyer mensuel de 545 000 FCFA, accompagné de frais d’électricité. Bien que des retards ponctuels aient été enregistrés, ces derniers n’auraient jamais dépassé deux mois et auraient toujours été régularisés.

Un conflit sur fond de menace et d’intimidation

En novembre 2024, Maître NKEA aurait informé l’ONG de sa volonté de récupérer les locaux pour l’expansion de son cabinet, fixant un délai de trois mois. Cependant, dès décembre, il aurait exigé une libération immédiate, accompagnée d’intrusions répétées dans les bureaux et de menaces verbales envers le personnel. RGEDD affirme disposer de vidéos de surveillance corroborant ces allégations.

Un courrier officiel aurait été adressé à Maître NKEA pour dénoncer ces pratiques et exiger le respect des termes contractuels.

Des conséquences lourdes pour l’ONG et ses partenaires

La fermeture de ses bureaux met RGEDD dans une situation critique, affectant notamment ses projets en partenariat avec des institutions telles que SOBRAGA, le PNUD et GSEZ. L’impossibilité de poursuivre ses activités met en péril sa mission et son image, dans un contexte où la société civile joue un rôle crucial au Gabon.

Une histoire marquée par des incidents troublants

RGEDD dénonce également une série de cambriolages dans ces mêmes locaux au fil des années, dont le plus récent, en 2024, aurait entraîné une perte estimée à 4 millions de FCFA et la disparition de données sensibles. Une caméra de surveillance aurait curieusement cessé de fonctionner pendant cet événement, ajoutant un mystère supplémentaire à cette affaire.

La justice saisie et l’opinion publique alertée

Face à cette situation, l’ONG RGEDD a décidé de porter l’affaire devant la justice. Dans son communiqué, elle a dénoncé ce qu’elle qualifie d’“abus de pouvoir” et exprimé sa confiance dans les autorités judiciaires pour rétablir ses droits. L’organisation appelle également ses partenaires, ses bailleurs de fonds et l’opinion publique à soutenir sa démarche.

Une affaire en attente de dénouement

Alors que RGEDD prépare sa relocalisation en janvier 2025, l’affaire reste en suspens. Nous attendons désormais la réaction de Maître Francis NKEA, qui n’a pas encore apporté d’éclaircissements ou donné sa version des faits.

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Sauvons Sima Mboula : Ne laissons pas mourir une légende vivante

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Sima Mboula, maître incontesté de l’elone depuis plus de 40 ans, traverse aujourd’hui l’épreuve la plus difficile de sa vie. Victime d’un AVC en septembre 2024, il se retrouve paralysé et sans ressources pour financer ses soins et subvenir à ses besoins. Derrière cette situation, se pose une question fondamentale : pourquoi nos artistes, véritables piliers de la culture nationale, sont-ils si souvent abandonnés dans la détresse ?

Un virtuose en détresse

Depuis 1980, Sima Mboula a consacré sa vie à l’elone, un art musical qu’il a sublimé et partagé avec passion. Pourtant, à 64 ans, cet artiste accompli se retrouve réduit à solliciter la solidarité publique pour survivre. Sa paralysie partielle l’empêche désormais de pratiquer son art, sa seule source de revenu depuis des décennies.

Dans un message émouvant publié sur les réseaux sociaux, il exprime son désarroi :
“Je n’ai plus de revenu, je peine à payer mon loyer et à subvenir aux besoins élémentaires. Mais je garde espoir de rejouer de l’elone un jour. Toute aide sera pour moi une lumière dans ce moment difficile.”

Une solidarité insuffisante

En octobre dernier, Princess 12, chanteuse gabonaise, a lancé un appel vibrant en soutien à son collègue, suscitant une mobilisation rapide et salutaire. Cependant, cet élan n’a été qu’un baume temporaire. Aujourd’hui, Sima Mboula lutte seul, sans filet de sécurité sociale pour l’accompagner dans sa rééducation et ses besoins quotidiens.

Le parallèle avec Prince de Capistran, icône du cinéma gabonais décédée le 05 janvier 2024 après avoir dénoncé son abandon par les autorités, est troublant. Faudra-t-il attendre que Sima Mboula s’éteigne pour réagir ?

Un enjeu national : protéger nos artistes

Le cas de Sima Mboula illustre une problématique récurrente au Gabon : l’absence de statut légal et de protection sociale pour les artistes. Ces derniers, bien qu’ils soient les gardiens de notre patrimoine culturel, se retrouvent souvent dans une précarité extrême à la moindre épreuve.

Ne pas sauver Sima Mboula serait répéter les erreurs du passé. Il est temps que les autorités et la société civile prennent des mesures concrètes pour :

Mettre en place un statut professionnel garantissant aux artistes des droits sociaux et économiques.

Créer un fonds d’urgence pour soutenir les acteurs culturels en difficulté.

Valoriser les contributions des artistes au développement national, au-delà des discours d’apparat.

Un appel à agir

Sima Mboula a encore un rêve : celui de rejouer de l’elone et de transmettre son savoir aux générations futures. Ce rêve, il ne pourra le réaliser qu’avec notre aide. Son numéro Airtel Money (077919011) est un moyen direct pour lui apporter un soutien financier.

Au-delà de cet élan de solidarité, sauver Sima Mboula, c’est refuser que d’autres artistes subissent le même sort. C’est choisir de protéger et d’honorer ceux qui, par leur art, font rayonner le Gabon dans le monde.

Ne laissons pas mourir une légende vivante. Sauvons Sima Mboula, et avec lui, la dignité de toute une profession.

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Concert de L’Oiseau Rare : 8 000 spectateurs et 65 millions de FCFA au Palais des Sports

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Le Palais des Sports a été le théâtre d’un moment historique le samedi 21 décembre avec le Concert Live de L’Oiseau Rare, organisé par le label Mario d’Africadream en partenariat avec Génération 8G+, le label de l’artiste. Cet événement, qui a attiré 8 000 spectateurs et généré 65 millions de FCFA de recettes, s’impose comme un jalon majeur pour la production culturelle au Gabon. Les chiffres, révélés dans un communiqué de presse du label, illustrent l’impact croissant des initiatives locales dans la valorisation des talents artistiques.

Un modèle de réussite culturelle

Ici, le label Mario d’Africadream au complet, immortalisé en photo après le spectacle.

Le succès de cette soirée dépasse les attentes, confirmant la capacité de la culture gabonaise à rassembler et à produire des bénéfices significatifs. « C’est une preuve que la culture gabonaise peut non seulement attirer les foules, mais aussi générer des revenus significatifs », a affirmé Mario d’Africadream.

Une alliance au service de l’innovation

Ce concert a également mis en lumière l’efficacité de la collaboration entre Mario d’Africadream et Génération 8G+. « Nous avons voulu montrer qu’en unissant nos forces, il est possible de repousser les limites et de proposer des projets ambitieux », a déclaré un responsable de Génération 8G+.

Une dynamique déjà bien établie

Avec le Concert Live de L’Oiseau Rare, le label Mario d’Africadream signe sa troisième expérience de concert live au cours de l’année 2024, après ceux de Sly’A et de André Pépé Nzé. Ces événements confirment l’engagement du label à faire rayonner la culture gabonaise. « Ce succès témoigne du potentiel de nos artistes et de la richesse de notre patrimoine culturel. C’est un modèle à reproduire », a ajouté le label.

Un avenir culturel ambitieux

Un instant du spectacle capturant L’Oiseau Rare sur la scène du Palais des Sports.

Pour Mario d’Africadream, cette série de concerts marque une nouvelle ère pour les talents locaux, ouvrant la voie à une reconnaissance sur la scène nationale et internationale.

Le public, enthousiaste, ne tarit pas d’éloges. « C’était un moment magique, une vraie fierté pour notre pays », a confié une spectatrice.

Le concert de L’Oiseau Rare laisse une empreinte indélébile, promettant un avenir brillant pour les arts et la musique au Gabon.

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