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Kotas Awards : Espoir la Tigresse triomphe face à Emma’a, Créol et Shan’l
La troisième édition des Kotas Awards, qui s’est déroulée le jeudi 27 décembre 2023, a réservé son lot de surprises et de controverses. Sous le thème évocateur “Retour aux Sources”, l’événement a vu Espoir la Tigresse être couronnée Meilleure Artiste Féminine de l’année, détrônant des concurrentes telles qu’Emma’a, Creol, et Shan’l.
La victoire d’Espoir la Tigresse a captivé l’attention, notamment en raison de la notoriété mondiale d’Emma’a, voix du Gabon à l’international. Ce choix inattendu a suscité des interrogations quant au rôle du jury et à la pondération entre succès populaire et respect du thème.
La particularité de cette édition, axée sur le “Retour aux Sources”, a donné un éclairage sur le choix du jury. Espoir la Tigresse, dont la musique mêle habilement tradition et sonorités urbaines, a incarné le thème avec des titres tels que “Ma’Biss” et “Poison”. Cette fusion a peut-être été le facteur décisif dans la reconnaissance de son talent par le jury.
Bien que la surprise ait engendré des débats, le public et les acteurs du milieu artistique gabonais semblent ralliés à la décision du jury, saluant la démarche artistique singulière d’Espoir la Tigresse. La controverse, inhérente à toute compétition artistique, ne fait qu’accentuer l’engouement et l’attention autour des Kotas Awards 2023.
En conclusion, la consécration d’Espoir la Tigresse démontre l’importance de la créativité et de l’originalité artistique, même dans un contexte de compétition où le choix du jury peut surprendre, mais où l’authenticité semble avoir été primordiale.
Mihi…

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Présidentielle 2025 : Maganga Moussavou opte pour l’abstention et se désolidarise de Bilie-By-Nze

Alors qu’il avait mené, aux côtés de Albert Ondo Ossa, Ali Akbar Onanga et Alain-Claude Bilie-By-Nze, une fronde contre les dérives de la Transition, Pierre-Claver Maganga Moussavou refuse aujourd’hui de soutenir le principal challenger de Brice-Clotaire Oligui Nguema. Exclu de la course à la présidentielle, l’ancien vice-président appelle à l’abstention et exprime un profond désaveu envers le processus électoral en cours.
À un jours d’un scrutin crucial pour l’avenir du Gabon, la déclaration de Pierre-Claver Maganga Moussavou vient jeter un trouble dans le camp des opposants au régime de la Transition. Dans une vidéo publiée le jeudi 10 avril sur les réseaux sociaux, le président du Parti social démocrate (PSD) a annoncé qu’il ne se rendra pas aux urnes le 12 avril prochain, estimant que ses droits civiques et politiques ont été volontairement bafoués.
« Voter signifierait pour moi me dédire et cautionner une telle infamie », a-t-il déclaré, en référence à son exclusion du processus de sélection des candidats. Un processus qu’il qualifie de biaisé, orchestré selon lui pour écarter des voix dissidentes.
Un refus de cautionner le système
La posture de Maganga Moussavou tranche avec celle d’Alain-Claude Bilie-By-Nze, ancien Premier ministre sous Ali Bongo et aujourd’hui principal rival de Brice-Clotaire Oligui Nguema dans cette élection présidentielle. Si les deux hommes ont un temps partagé une opposition active à la Transition – dénonçant le manque de clarté sur les réformes institutionnelles, la militarisation du pouvoir et l’absence de garanties démocratiques – Maganga Moussavou fait aujourd’hui bande à part.
En refusant de voter, et donc de soutenir Bilie-By-Nze, il envoie un message fort : pour lui, l’alternance ne peut pas se construire sur des bases fragiles. « Les tenants de cet acte d’épouvante ont inventé voire renforcé une abstention assumée par une Constitution volontairement discriminatoire », a-t-il martelé.
Pas de consigne de vote, pas d’illusion
Contrairement à d’autres figures politiques recalées, qui appellent à voter « utile » ou à se rallier à l’un des candidats restants, Maganga Moussavou s’abstient sans ambiguïté et n’appelle à soutenir aucun camp. Il répond ainsi à ceux qui espéraient une consigne claire de sa part : « Je n’ai malheureusement pas d’indication à donner », a-t-il tranché.
Le 2 avril dernier, Jean Rémy Yama, du PNTP, avait déjà fait le choix de l’abstention. La prise de position de Maganga Moussavou vient donc renforcer un courant sceptique, voire résigné, face à l’offre politique actuelle et au cadre électoral imposé.
Vers une abstention massive ?
Ce geste politique pourrait alimenter l’abstention au sein de l’électorat, notamment chez les sympathisants du PSD et les indécis. Car au-delà du cas personnel de Maganga Moussavou, c’est bien la crédibilité du scrutin du 12 avril qui est en jeu.
À mesure que les voix discordantes se multiplient, l’interrogation grandit : cette élection sera-t-elle un moment de renouveau ou le prolongement d’un système verrouillé ? Maganga Moussavou, en tout cas, a fait son choix : s’abstenir, pour ne pas trahir ses principes.
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“Prison Break” à Koula-Moutou : 16 évadés traqués sous les balles dans la Bouenguidi !

Scène digne d’un film d’action ce mercredi matin à la prison centrale de Koula Moutou, capitale de l’Ogooué-Lolo. Seize détenus ont réussi à s’évader après avoir violemment agressé un gardien. Face à cette fuite massive, l’armée et les forces de sécurité ont rapidement été mobilisées pour tenter de les rattraper.
Un plan d’évasion bien orchestré
Selon des sources locales, les faits se sont déroulés en milieu de matinée. Profitant d’un moment d’inattention, un groupe de détenus s’est rué sur un gardien, le ligotant et le rouant de coups avant de s’emparer de ses clés. Une fois libres, ils ont pris la direction de la rivière Bouenguidi, qui serpente à travers la ville, espérant ainsi échapper aux forces de l’ordre.
Fusillades et course-poursuite en pleine ville
L’évasion a provoqué une alerte générale et des scènes de chaos. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des habitants filmant la fusillade depuis le pont au-dessus de la Bouenguidi. Gendarmerie, police et armée ont immédiatement été déployées pour sécuriser la zone et intercepter les fugitifs. Des coups de feu ont été tirés alors que les forces de l’ordre tentaient de stopper la fuite des prisonniers. Plusieurs d’entre eux ont été rattrapés alors qu’ils luttaient contre le courant de la Bouenguidi, tentant désespérément de traverser la rivière à la nage.
Une ville sous tension
La panique s’est rapidement emparée des habitants de Koula Moutou, peu habitués à une telle agitation. « Nous avons entendu des cris et des tirs. Par précaution, nous avons fermé nos boutiques et nos maisons », témoigne un commerçant du centre-ville.
Pour l’instant, les autorités n’ont pas encore précisé le nombre exact de prisonniers toujours en cavale. Une enquête a été ouverte afin de comprendre comment une telle évasion a pu se produire et d’éventuellement identifier des complicités internes.
Des prisons sous haute tension
Cet incident met une fois de plus en lumière les défaillances du système carcéral gabonais. La prison de Koula-Moutou, comme beaucoup d’autres dans le pays, souffre d’une infrastructure vétuste et d’un manque criant d’effectifs de surveillance. Cette évasion spectaculaire relance ainsi le débat sur la nécessité de réformer en profondeur le secteur pénitentiaire.
Pendant ce temps, les recherches se poursuivent pour retrouver les évadés encore en fuite. Les autorités appellent la population à signaler tout individu suspect et à éviter toute tentative d’aide aux fugitifs, sous peine de poursuites judiciaires.
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Concert “Solidarité Congo” menacé d’annulation : entre tensions diplomatiques et enjeux mémoriels

Le concert Solidarité Congo, prévu le 7 avril à l’Accor Arena à Paris, est sous la menace d’une annulation. Destiné à lever des fonds pour les enfants victimes du conflit dans l’est de la RDC, l’événement se heurte à une vive opposition de la diaspora rwandaise, de l’ambassade du Rwanda et de la Mairie de Paris. En cause : la coïncidence avec la journée internationale de commémoration du génocide des Tutsi, qui ravive des tensions profondes entre les communautés rwandaise et congolaise.
Une date hautement symbolique
Le 7 avril 1994 marque le début du génocide des Tutsi au Rwanda, qui a fait plus de 800 000 morts en trois mois. Chaque année, cette date est consacrée au recueillement et à la mémoire des victimes. La tenue d’un concert, qui plus est en soutien aux populations de l’est congolais où Kigali est accusé d’ingérence militaire, est perçue comme une provocation par la communauté rwandaise en France. Plusieurs associations et l’ambassade du Rwanda ont officiellement demandé l’interdiction de l’événement.
La Mairie de Paris, actionnaire principal de l’Accor Arena, a saisi le préfet de police pour examiner un possible report ou annulation. Dans un communiqué, elle évoque des risques de troubles à l’ordre public, alimentés par des tensions déjà palpables sur les réseaux sociaux. La Préfecture de police indique que le dossier est « à l’étude ».
Les organisateurs refusent de céder à la pression
Malgré la controverse, les organisateurs du concert maintiennent leur position. Selon eux, Solidarité Congo est une initiative humanitaire cruciale qui ne devrait pas être politisée. « Nous respectons la mémoire du génocide, mais nous ne pouvons pas ignorer la souffrance des enfants congolais aujourd’hui », expliquent-ils.
Des artistes de renom comme Gims et Fally Ipupa figurent toujours à l’affiche, et le concert doit permettre de récolter des fonds pour des actions en faveur des populations déplacées par la guerre en RDC. « Ce n’est pas un concert contre le Rwanda, c’est un concert pour le Congo », insistent-ils.
Unicef se retire, la tension monte
Face à la polémique, l’Unicef, qui devait bénéficier des recettes du concert, a décidé de se retirer. L’agence onusienne juge « impossible » d’être associée à un événement organisé le jour de la commémoration d’un génocide reconnu internationalement.
Cette affaire dépasse le cadre musical et met en lumière les tensions diplomatiques entre la RDC et le Rwanda. Kinshasa accuse Kigali de soutenir le groupe armé M23, responsable de violences dans l’est congolais, tandis que Kigali rejette ces accusations. Ces antagonismes trouvent un écho dans les communautés diasporiques en France, rendant la situation explosive.
Alors que le 7 avril approche, la Préfecture de police devra trancher entre le respect du devoir de mémoire et la liberté d’organiser un événement à vocation humanitaire. Une décision attendue sous haute tension.