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Gabon–UE : une Quinzaine pour réinventer le partenariat

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Lors d’une conférence de presse tenue ce 30 avril à la Délégation de l’Union européenne (DUE) à Libreville, Son Excellence Madame Cécile Abadie, ambassadrice de l’Union européenne au Gabon, a donné le coup d’envoi de l’édition 2025 de la Quinzaine de l’Europe. Du 6 au 16 mai, cette célébration annuelle mettra à l’honneur la coopération renforcée entre l’UE et le Gabon à travers un programme alliant culture, dialogue politique et développement durable.

Des temps forts pour le grand public

Le Festival du film européen ouvrira la Quinzaine le 6 mai à l’ex-GML, avec cinq projections gratuites : La Veuve de Mathias Nguema (Gabon), En Corps (France), Toni Erdmann (Allemagne), As Bestas (Espagne) et Il Nibbio (Italie).

Le 7 mai, une conférence des ambassadeurs européens se tiendra à l’Université Omar Bongo autour du thème : « Quelle Europe face aux enjeux du monde ? Nouvelles dynamiques dans les relations avec l’Afrique », offrant un espace d’échange avec les étudiants. Le lendemain, la DUE ouvrira ses portes au public avec une exposition dédiée à l’initiative Global Gateway.

Un concert pour célébrer l’unité

Pour clôturer cette Quinzaine de l’Europe, un grand concert gratuit est prévu le 16 mai à 18h sur l’esplanade de la Baie des Rois. Cette soirée musicale réunira des artistes aux univers variés : Général Itachi et Rodzeng feront vibrer le public avec leurs sons urbains et engagés ; Lamalgame apportera son énergie électro-fusion ; la danseuse Sweet Iris proposera une performance contemporaine, tandis que le collectif féminin Les Amazones portera un message de diversité et de solidarité. Une programmation éclectique et inclusive, fidèle aux valeurs européennes de dialogue interculturel et d’ouverture.

Une coopération alignée sur les priorités du Gabon

Au-delà des rendez-vous culturels, la Quinzaine célèbre l’évolution du partenariat entre l’Union européenne et le Gabon. L’ambassadrice Abadie est revenue sur la visite du président Brice-Clotaire Oligui Nguema à Bruxelles en novembre 2024, qui a donné un nouvel élan aux relations bilatérales, désormais structurées autour de trois axes clés : la transition politique, les investissements durables et la gestion des forêts.

L’UE soutient la transition par le renforcement des institutions, de la société civile et des médias, en accompagnant notamment le déploiement d’observateurs nationaux lors des échéances électorales. Côté économique, une subvention de 30 millions d’euros a été accordée pour la réhabilitation du Transgabonais, avec l’appui de l’Agence française de développement, et le Gabon Gateway Investment Forum a réuni en janvier 2025 acteurs publics, privés et partenaires techniques pour faire émerger des projets à fort impact.

Le Partenariat Forêt, signé à Bruxelles, constitue un autre jalon majeur. Il vise à conjuguer développement économique et protection de l’environnement à travers l’extension des forêts protégées, la création d’emplois verts et la promotion d’un commerce durable des ressources forestières.

Une vision commune

À travers cette Quinzaine, l’Union européenne et les ambassades de ses États membres présents au Gabon – France, Allemagne, Espagne, Italie – réaffirment leur volonté de construire un partenariat durable, basé sur la confiance, les intérêts communs et des résultats concrets au service des citoyens.

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Gabon – Investiture d’Oligui Nguema : à 92 ans, Paul Biya s’efface sans rompre, Libreville peut toujours compter sur Yaoundé

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L’annonce de l’absence de Paul Biya à la cérémonie d’investiture de Brice Clotaire Oligui Nguema, prévue ce 3 mai, a suscité des interrogations dans les cercles diplomatiques d’Afrique centrale. Pourtant, si cette absence est notable, elle ne saurait être interprétée comme un signe de tension entre Libreville et Yaoundé. À 92 ans, le président camerounais se fait de plus en plus rare sur la scène internationale, une réalité que les observateurs de la sous-région connaissent bien.

Ce n’est pas la première fois que le chef de l’État camerounais délègue sa représentation lors de grands rendez-vous. Depuis plusieurs années, son Premier ministre, Joseph Dion Ngute, le représente régulièrement à l’étranger, notamment lors de sommets ou d’événements officiels. Ce sera également le cas à Libreville, où le chef du gouvernement camerounais prendra place aux côtés d’une quinzaine de délégations présidentielles.

Une absence qui s’explique davantage par la santé que par la diplomatie

L’état de santé de Paul Biya fait régulièrement l’objet de spéculations au Cameroun. Bien que le pouvoir de Yaoundé reste extrêmement discret sur la question, plusieurs sources s’accordent à dire que le président, bien qu’encore lucide, limite au strict minimum ses déplacements à l’étranger. Son dernier grand voyage officiel remonte à près d’un an, et il n’avait pas non plus assisté à des événements majeurs sur le continent, comme les derniers sommets de l’Union africaine ou les investitures présidentielles au Tchad ou en RDC.

Cette discrétion diplomatique n’est donc pas propre au Gabon, et ne saurait être interprétée comme une désapprobation du processus politique gabonais ou de ses nouveaux dirigeants. Bien au contraire, la présence du Premier ministre camerounais à Libreville traduit une volonté de continuité dans les relations bilatérales.

Des relations stables malgré les transitions

Historiquement, les relations entre le Gabon et le Cameroun sont restées stables, malgré les différences de style entre les dirigeants. Libreville et Yaoundé partagent des intérêts communs dans les domaines de la sécurité, de l’environnement, du commerce transfrontalier et des projets d’intégration régionale. L’arrivée au pouvoir de Brice-Clotaire Oligui Nguema n’a pas bouleversé cette dynamique, comme en témoignent les contacts entretenus depuis août 2023, date du changement politique à Libreville.

En Afrique centrale, la diplomatie repose autant sur les symboles que sur les silences. Et dans le cas de Paul Biya, le silence est devenu une manière de gouverner, sans pour autant rompre les liens. En envoyant une délégation de haut niveau, le Cameroun réaffirme son engagement envers le Gabon, tout en tenant compte des réalités d’un président nonagénaire.

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Ben Decca : 40 ans de Makossa, l’Olympia pour consécration

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Lors de son passage dans le journal télévisé de TV5MONDE, Ben Decca a livré des informations sur son spectacle à venir : le 4 mai prochain, la scène de l’Olympia à Paris vibrera au rythme du Makossa. Légende vivante de la musique camerounaise, Ben Decca y célèbrera ses 40 ans de carrière, entouré de son orchestre live et, très certainement, de membres de sa famille musicale. Une consécration pour celui que l’on surnomme “Papa Ben”, pionnier d’un genre qui a marqué plusieurs générations.

Une légende sur une scène mythique

Pour Ben Decca, se produire à l’Olympia est un rêve devenu réalité. Une consécration tardive, certes, mais hautement symbolique. “Il était temps”, confie-t-il, avec une pointe de mélancolie à l’idée que ses parents, aujourd’hui disparus, ne verront pas son nom s’illuminer en lettres rouges sur la façade de cette salle emblématique. Ce concert se veut un hommage, notamment à son père James, figure tutélaire de la dynastie Decca, et à une tradition familiale solidement ancrée dans la musique.

Une famille en héritage

Grâce Decca, sœur de Ben et icône elle aussi, incarne avec lui l’excellence musicale camerounaise. Ensemble, ils ont ouvert la voie à d’autres membres de la famille : Dora, Isaac, et bien d’autres, qui poursuivent l’œuvre. Si la reconnaissance populaire tarde encore pour certains, le talent, lui, ne fait aucun doute. Pour l’Olympia, Ben Decca promet des surprises. Et tout porte à croire que ce concert familial marquera les esprits.

Makossa, amour et tradition

Avec près de 30 albums et 150 titres à son actif, Ben Decca est l’un des plus fervents ambassadeurs du Makossa. Ce style, qu’il compare volontiers au blues, lui a permis d’exprimer son amour — thème central de son œuvre — et de défendre les valeurs traditionnelles. “Sans amour, on ne peut rien”, répète-t-il. L’amour de l’autre, de la famille, du pays. Il déplore d’ailleurs la perte progressive des traditions et du respect des anciens dans les sociétés modernes.

L’émotion d’un géant

Malgré son statut de monument, Ben Decca n’échappe pas au trac. “C’est normal d’être stressé face à un tel défi”, reconnaît-il. Mais le public parisien peut s’attendre à un moment d’exception, chargé d’émotion, de rythmes envoûtants, et de souvenirs inoubliables.

Un rendez-vous avec l’histoire

Le 4 mai, c’est donc l’histoire d’un homme, d’une musique et d’un peuple qui s’écrira à l’Olympia. Une page vibrante du patrimoine culturel camerounais, que Ben Decca continue de porter haut, avec élégance, conviction et humilité.

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Drapeaux en berne pour le pape : le gouvernement brouille-t-il les lignes de la laïcité ?

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Le décès du pape François, survenu le 21 avril 2025 à l’âge de 88 ans, a suscité une vague d’émotion à travers le monde. Au Gabon, le chef de l’État, Brice-Clotaire Oligui Nguema, a rapidement exprimé sa profonde tristesse et salué « le message de foi, de paix et d’humilité » de celui qui a dirigé l’Église catholique pendant plus d’une décennie.

En hommage au souverain pontife, le gouvernement gabonais a décidé, le 22 avril, de mettre les drapeaux en berne sur tout le territoire national, du vendredi 25 avril à 18h jusqu’au dimanche 27 avril à 18h. Un geste symbolique fort, qui, bien que présenté comme diplomatique, soulève des interrogations dans une partie de l’opinion publique.

Un hommage qui interroge la laïcité gabonaise

Si le Vatican est un État souverain, et que le pape François en était le chef, le choix d’un deuil national pour sa disparition est vu par certains Gabonais comme une entorse au principe de neutralité religieuse de l’État. Le Gabon est un pays laïque, comme le précise sa Constitution, et cette décision gouvernementale est perçue par une frange de la population comme un message ambigu envoyé aux autres communautés religieuses du pays.

« Pourquoi cet honneur particulier à une figure religieuse catholique, alors que d’autres chefs spirituels sont décédés sans que la nation ne s’en émeuve officiellement ? », s’interroge un chrétien protestant de Libreville.

Un geste diplomatique ou religieux ?

La mise en berne des drapeaux est, dans certains cas, un acte protocolaire envers des chefs d’État étrangers ou des figures internationales ayant marqué l’histoire. Mais dans un pays officiellement laïque, cette décision suscite un débat légitime. L’hommage, bien que chargé de solennité, semble brouiller la frontière entre reconnaissance d’un leader mondial et favoritisme religieux.

Au-delà de la controverse, cette décision relance une réflexion plus large sur la place des religions dans l’espace public gabonais et sur les limites symboliques de la laïcité. Elle met aussi en lumière l’attachement historique du Gabon au catholicisme, religion majoritaire dans le pays, mais aussi les attentes croissantes des autres confessions pour un traitement équitable dans les décisions de l’État.

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