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Gabon : Plus de 2000 CNIE en Attente de Retrait
Le Gabon poursuit la modernisation de ses services d’identification avec la production de la Carte Nationale d’Identité Électronique (CNIE), relancée après une pause de neuf ans. Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité a récemment annoncé que plus de 2000 CNIE restent encore à retirer à la Direction Générale de la Documentation et de l’Immigration (DGDI).
Selon un communiqué publié, le ministère appelle les citoyens ayant effectué une demande, que ce soit en présentiel ou en ligne, à se rendre au plus vite à la DGDI pour récupérer leurs titres. « Le ministère de l’intérieur et de la sécurité invite les personnes qui se sont fait enrôler en présentiel ou en ligne, dans le cadre de la demande de la Carte Nationale d’Identité Électronique (CNIE), à procéder au retrait de leurs titres à la Direction Générale de la Documentation et de l’immigration (DGDI), » indique le communiqué.
La production des CNIE a été officiellement relancée le 24 juin 2024 avec la remise de la première carte au Président de la Transition, le général Brice Oligui Nguema. Cette nouvelle carte intègre des éléments biométriques avancés, tels que des empreintes digitales et une puce électronique, offrant une sécurité accrue et facilitant l’accès aux services publics.
Les citoyens peuvent suivre l’état de leur demande en ligne via le site web de la DGDI, edgdi.dgdi.ga. Cette démarche vise non seulement à moderniser les systèmes d’identification, mais aussi à renforcer la lutte contre la fraude.
Le ministre Hermann Immongault a souligné l’importance de cette initiative pour améliorer la gestion des services publics et garantir une identification plus sécurisée. Les autorités encouragent les Gabonais à suivre les procédures pour obtenir leur CNIE et ainsi participer à cette étape cruciale de modernisation du pays.
Alors que le Gabon marque un tournant avec le retour de cette carte après presque une décennie d’interruption, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité continue de travailler pour faciliter la distribution des CNIE et assurer que chaque citoyen puisse bénéficier de ce document essentiel dans les meilleurs délais.

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EZE MAESTRO – La Gabonaise, le clip bientôt disponible !

Eze Maestro, talentueux artiste ivoirien de Zouglou, poursuit son ascension avec un nouveau single prometteur : La Gabonaise. Une œuvre née d’une rencontre inattendue mais pleine de flair, orchestrée par la productrice gabonaise Wendy Karamel.
C’est dans un espace de divertissement en Côte d’Ivoire que Wendy Karamel repère l’artiste, alors en prestation. Immédiatement séduite par son énergie scénique, elle décide de miser sur lui. Ancienne collaboratrice du groupe Afrik’an Legend et figure incontournable du lien culturel entre la Côte d’Ivoire et le Gabon, Wendy Karamel fait aujourd’hui de cette découverte un projet de cœur.
Sur les réseaux sociaux, notamment TikTok, elle construit une dynamique complice avec Eze Maestro, relatant une story d’amour fictive qui inspirera le titre La Gabonaise, une chanson à la fois hommage personnel et déclaration d’amour à la femme africaine.
Très vite, le morceau séduit les médias ivoiriens. Aujourd’hui, c’est au tour du Gabon d’entrer dans la danse. En séjour à Libreville, Wendy Karamel, à travers son label Wendy Karamel Corporate, accompagne la production du clip, confiée à Wiltrand Shot.

Le tournage, entamé dans des lieux emblématiques comme la Résidence Océane, la Baie des Rois, l’aéroport Léon Mba, les marchés d’Akanda et d’Akébé, s’est conclu au centre-ville lundi dernier, offrant des scènes à la hauteur du message porté par l’artiste : une ode à l’amour et à l’élégance de la femme africaine.
Présente sur le tournage, l’équipe d’Akûm Radio a découvert un artiste passionné, guidé par une productrice exigeante et investie. Eze Maestro, pour son tout premier clip sous cette direction artistique, semble prêt à marquer les esprits.

La sortie du clip La Gabonaise est imminente. Au-delà de l’audio déjà bien accueilli, les images promettent d’asseoir un peu plus le talent d’un artiste dont la sincérité et l’ambition forment une paire rare.
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Mario d’AfricaDream sonne la fin de la récréation “Kounabeliste” : place au travail pour les artistes gabonais

Durant deux semaines intenses, une partie de la scène artistique gabonaise s’est mobilisée pour soutenir le candidat Brice-Clotaire Oligui Nguema, désormais élu président. À travers des chansons engagées et des prestations scéniques dans tout le pays, les artistes ont activement pris part à la campagne électorale, devenant des relais culturels du discours politique.
Mais l’heure est désormais à un retour à la normale. Sur les réseaux sociaux, Mario, fondateur du label AfricaDream et figure influente du secteur culturel, a lancé un message clair et sans détour : « SVP, LA CAMPAGNE EST FINIE… LES CHANSONS DE SOUTIEN À NOTRE CANDIDAT ARRIVENT À EXPIRATION. SORTEZ LES BANGERS !!! Nous avons une industrie à construire. »
Un appel direct aux artistes pour qu’ils se recentrent sur leur métier premier : la création. Selon Mario, il est impératif de relancer les dynamiques culturelles hors du cadre politique, avec de nouvelles compositions originales, des concerts et des showcases afin de nourrir une scène musicale nationale encore trop dépendante des agendas politiques.
Ce rappel à l’ordre, teinté d’humour mais chargé de sens, invite toute une génération d’artistes à sortir de la logique de campagne pour entrer dans une logique de construction durable de l’industrie culturelle gabonaise.
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Clash post-électoral : 500.000 FCFA pour Nicole Amogho, Bung Pinze humilie Rentch Onanga et piétine la carrière de l’artiste

La prime présidentielle surprise aux artistes ayant participé à la campagne électorale de mars-avril 2025 a laissé un goût amer à certains. Notamment à Rentch Onanga, producteur et époux de la chanteuse Nicole Amogho, qui dénonce une injustice dans la répartition : selon lui, certains artistes ont perçu une somme plus de dix fois supérieure à celle attribuée à son artiste. Une sortie médiatique qui a déclenché une réponse cinglante de Juste Parfait Moubamba, conseiller au ministère de la Culture, plus connu sous le nom de Bung Pinze. Le clash révèle un malaise plus profond dans la gestion du secteur artistique au Gabon.
Une gratification présidentielle… et des frustrations
Pendant la période électorale, du 29 mars au 11 avril, plusieurs artistes gabonais ont été sollicités pour animer les meetings, plateaux culturels et autres événements liés à la campagne. En plus de leurs cachets habituels, une prime exceptionnelle leur a été accordée, sur décision du président de la République.
Mais quelques jours après la fin de la campagne, les réseaux sociaux s’enflamment : Rentch Onanga s’indigne publiquement du montant communiqué par Bung Pinze concernant la prime attribuée à Nicole Amogho, qui a pourtant signé deux titres pour la campagne. Il parle d’une somme « insignifiante », l’équivalent selon lui de ce qu’on offrirait « à un guitariste de studio ». Sans accuser nommément, il suggère un traitement inéquitable, laissant entendre qu’il y aurait eu favoritisme dans les attributions.
500.000 FCFA, révélés, notifiés et assumés
Se sentant visé, Bung Pinze réagit rapidement. Il confirme que Nicole Amogho a bien reçu une prime de 500.000 FCFA, et précise que ce montant avait été communiqué à l’artiste via son manager, à la suite d’un appel téléphonique.
Mais il va plus loin, lançant une attaque personnelle contre Rentch Onanga :
« Tu n’as pas de couilles »,
lâche-t-il sans détour, avant de questionner sa légitimité dans l’industrie musicale :
« À part ta femme, qui as-tu produit ces dernières années ? Ta femme chante mieux que qui au Gabon ? »
Le monde culturel entre gêne, colère et exaspération
La sortie de Bung Pinze choque et divise. Si certains saluent la transparence apportée sur le montant, d’autres estiment que le ton utilisé est indigne de sa fonction de conseiller au ministère de la Culture. Le fait qu’il ait lui-même été artiste aggrave la perception d’un mépris injustifié à l’égard de ses pairs.
« Il devrait comprendre les réalités des artistes au lieu de les rabaisser », confie une chanteuse sous couvert d’anonymat.
Une affaire symptomatique d’un malaise plus profond
Au-delà du cas Amogho-Onanga, cette affaire met en lumière des dysfonctionnements plus larges : l’absence de critères clairs pour la répartition des fonds, l’opacité des décisions administratives, et la perception d’un système basé sur les affinités personnelles plutôt que sur le mérite.
Dans un pays qui dit vouloir faire de la culture un levier de développement, ces pratiques discréditent les discours officiels et nourrissent le ressentiment d’un secteur déjà fragilisé.
Et maintenant ?
Malgré le tollé, aucune autorité officielle ne s’est encore exprimée sur les modalités de distribution de cette prime présidentielle. Mais ce clash pourrait bien relancer — ou forcer — une réflexion attendue depuis longtemps sur la gouvernance culturelle, les droits des artistes, et les responsabilités des représentants de l’État dans la valorisation équitable du patrimoine artistique national.