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Décès de Prince de Capistran : Hommage du Président, à quand l’amélioration du secteur culturel en période de transition ?
Le 13 janvier 2025, le Gabon a perdu une figure emblématique de son cinéma. Prince de Capistran, acteur, dramaturge et icône de la culture gabonaise, est décédé le 5 janvier à l’âge de 74 ans. Son départ laisse un vide immense dans le paysage culturel du pays, d’autant plus que sa carrière s’étend sur plus de quatre décennies. Il a marqué l’histoire du cinéma africain avec des rôles inoubliables, devenant une référence pour plusieurs générations d’artistes.
Pour honorer sa mémoire, le Président de la Transition, Brice-Clotaire Oligui Nguema, accompagné de la ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong, s’est rendu au domicile du défunt le 13 janvier. Cette visite symbolique a permis aux autorités de témoigner leur reconnaissance envers celui qui, par son travail et son engagement, a contribué à la notoriété de la culture gabonaise sur la scène internationale.
Le Chef de l’État a salué l’impact que Prince de Capistran a eu non seulement dans le domaine du cinéma mais aussi dans la promotion de l’identité culturelle du Gabon. Les hommages ont souligné la polyvalence de l’artiste, qui, par son jeu d’acteur, a su incarner des personnages universels tout en mettant en lumière des réalités gabonaises.
Cependant, au-delà de l’hommage rendu à l’illustre disparu, cette visite a mis en lumière des enjeux cruciaux qui concernent la condition des artistes gabonais. En effet, malgré son statut de pionnier et son rôle central dans le développement du cinéma gabonais, Prince de Capistran a souvent dénoncé un manque de soutien pour les créateurs locaux. La frustration de l’artiste de ne pas bénéficier de la reconnaissance et des moyens nécessaires à l’exercice de son métier résonne aujourd’hui comme un appel à l’action pour les autorités.
La question du statut des artistes gabonais, de leur sécurité sociale, ainsi que de leur accès à des financements et à des soutiens institutionnels, demeure une priorité pour le secteur culturel. Ce n’est un secret pour personne que nombreux sont les artistes, cinéastes et créateurs qui, faute de moyens et de structures adaptées, se voient contraints de mener leur carrière dans des conditions précaires.
Les propos de Prince de Capistran, affirmant qu’il était un “paria dans son propre pays”, soulignent ce décalage entre l’importance qu’il a eue pour la culture gabonaise et les difficultés qu’il a rencontrées pour vivre de son art. En cela, son décès réveille un besoin urgent de réforme dans la manière dont l’État soutient ses artistes.
Nous reviendrons sur cette actualité et l’organisation des obsèques de Prince de Capistran dès que les informations officielles seront communiquées.

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Overmax Novelas – Dénonciation de la coupure d’électricité au CHUL : un cri d’alerte au prix de la liberté

Depuis la diffusion de sa vidéo dénonçant une coupure d’électricité au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), Overmax Novelas, jeune lanceur d’alerte, est devenu le centre de toutes les attentions. Le 2 février, sa vidéo, tournée dans l’obscurité de l’hôpital, exprimait son inquiétude face aux risques encourus par les patients sous assistance respiratoire, suite à la panne du groupe électrogène. Un cri d’alarme relayé massivement sur les réseaux sociaux.
Les ministres de l’Énergie et de la Santé, alertés par l’indignation populaire, auraient confirmé la panne, comme on peut le lire dans certains médias. Mais la vidéo d’Overmax a également mis en lumière un problème récurrent : les coupures d’électricité fréquentes dans tout le pays. Si son geste a été salué par certains comme un acte de responsabilité citoyenne, il a aussi mis en difficulté l’image d’un établissement déjà fragilisé par des problèmes structurels.
Suite à la diffusion de la vidéo, l’administration du CHUL a porté plainte, comme le rapportent certains médias. Cette plainte a conduit à l’arrestation du jeune homme et à son placement sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville. Son acte, bien que fondé sur une légitime inquiétude pour la sécurité des patients, a soulevé des interrogations sur la répression des voix critiques, même lorsqu’elles visent à alerter sur des défaillances systémiques.
Dans un Gabon marqué par des tensions politiques et une transition en cours, l’arrestation d’Overmax Novelas interroge. La liberté d’expression, revendiquée par le président du pays dans le cadre de la transition, semble parfois mise à l’épreuve. L’incident pourrait être une occasion de rappeler que l’engagement citoyen, même s’il est maladroit, doit être traité avec équité.
À l’heure où le pays cherche à se réformer, une certaine clémence pourrait être de mise, non seulement pour celui qui a voulu alerter, mais aussi pour ouvrir un véritable débat sur la place des lanceurs d’alerte dans le Gabon de demain.
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RGEDD – Opération Plage Propre : 600 kg de déchets collectés à l’arboretum Raponda Walker

Face à la pollution croissante des écosystèmes côtiers et forestiers du Gabon, une initiative d’envergure a été menée pour redonner à l’arboretum Raponda Walker son éclat naturel. Le samedi 1er février, l’ONG Réseau Gabonais pour l’Environnement et le Développement Durable (RGEDD), en collaboration avec l’armée française au Gabon et plusieurs partenaires locaux, a orchestré une vaste opération de nettoyage. Objectif : débarrasser la plage et la forêt des déchets accumulés et sensibiliser les citoyens à l’urgence d’une gestion responsable des déchets.
Une mobilisation citoyenne et militaire
Le samedi 1er février, 157 volontaires, issus de diverses organisations – SOBRAGA, ANPN, Clean Africa, ainsi que des militaires français et des bénévoles engagés – ont répondu à l’appel pour débarrasser la zone de ses nombreux déchets. Grâce à cette mobilisation, près de 600 kg de détritus ont été collectés, allant des bouteilles en plastique et canettes aux déchets en verre et autres résidus laissés par les visiteurs et les marées.

Aperçu des volontaires lors du nettoyage de l’Arboretum Raponda Walker.
L’initiative a également bénéficié d’un soutien logistique de taille : l’armée française a mis à disposition un hélicoptère pour transporter les déchets jusqu’à une benne de Clean Africa, garantissant ainsi leur acheminement vers un centre de traitement.

Vue de l’hélicoptère de l’armée française lors du nettoyage de la plage Raponda Walker.
Une action qui s’inscrit dans la durée
RGEDD n’en est pas à sa première intervention sur ce site. L’ONG mène régulièrement des opérations de nettoyage à l’Arboretum Raponda Walker et s’attaque également à d’autres espaces naturels, tant à Libreville qu’à l’intérieur du pays, depuis plusieurs années. Son engagement s’inscrit dans une démarche continue de protection de l’environnement et de sensibilisation des populations locales.
L’urgence environnementale mise en lumière
Si l’opération a permis d’améliorer l’état de la plage et de sensibiliser les participants, elle a aussi mis en évidence un problème de fond : la pollution chronique des espaces naturels. La forte présence de plastiques souligne l’urgence d’une meilleure gestion des déchets et d’une réduction des produits à usage unique.

Une partie des 600 kg de déchets collectés à l’Arboretum Raponda Walker par le RGEDD et ses partenaires.
Selon l’ONG RGEDD, cette initiative doit être suivie d’actions durables, notamment :
✅ Renforcer les campagnes de sensibilisation sur la réduction des plastiques jetables.
✅ Développer des programmes éducatifs pour encourager la gestion responsable des déchets.
✅ Multiplier les opérations de nettoyage pour un impact sur le long terme.
Un engagement citoyen fort
Parmi les bénévoles, Roméo Nzigou témoigne :
“Voir autant de déchets dans un cadre aussi magnifique était choquant. Cette opération m’a fait prendre conscience de l’urgence d’agir et de la responsabilité de chacun dans la préservation de notre environnement.”

Roméo Nzigou, bénévole en casquette noire, participe activement au nettoyage de l’Arboretum Raponda Walker.
Un appel à l’engagement citoyen
Face à cette réalité, l’ONG RGEDD invite les citoyens à rejoindre ses actions et à s’engager pour la préservation de l’environnement.
➡ Pour devenir bénévole, un groupe WhatsApp a été mis en place : Lien d’inscription.
💚 Pour soutenir financièrement l’ONG, des dons peuvent être faits via PayPal : paypal.me/ONGRGEDD?locale.

Une photo de famille, capturée à l’issue du nettoyage de l’Arboretum Raponda Walker, immortalise cet acte de solidarité.
L’opération Plage Propre n’est qu’une étape parmi d’autres. RGEDD entend poursuivre ses actions pour la sauvegarde des écosystèmes du Gabon et appelle à une mobilisation collective pour préserver durablement notre patrimoine naturel.
La rédaction / RGEDD
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Afrik’an Legend : le clip de “C’est comment ?” franchit la barre des 10 millions de vues

Près de cinq ans après sa sortie, le clip “C’est comment ?” d’Afrik’an Legend vient de dépasser les 10 millions de vues sur YouTube. Un cap symbolique pour ce morceau devenu un classique du groupe gabonais, qui avait déjà connu un succès fulgurant au Gabon, en Côte d’Ivoire et au Congo dès sa sortie, en juin 2020.
Si la vidéo stagnait autour des 9 millions de vues ces derniers mois, l’annonce récente d’un remix avec Fally Ipupa a redonné un second souffle à la chanson. Depuis deux semaines, les écoutes et les partages se sont multipliés, propulsant le clip au seuil tant attendu des 10 millions de vues. Un engouement qui laisse présager un véritable raz-de-marée pour la version revisitée avec la star congolaise.
Avec son immense popularité et son public fidèle, Fally Ipupa pourrait bien propulser “C’est comment ?” vers de nouveaux records. Reste à voir si ce remix marquera un tournant dans la carrière d’Afrik’an Legend, en élargissant encore davantage leur audience à l’échelle africaine et internationale.