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“C’est comment ?” : Mani Bella expérimente le “Mbolé” en le rajeunissant
Mani Bella, de son vrai nom Véronique Mani Bella, est une artiste camerounaise puisse son histoire dans le terroir de son pays. Inscrite dans ce registre, la chanteuse enchaîne les tubes sans arrêter.
De repos ces derniers temps, du fait de sa nouvelle maternité, la chanteuse qui a donné de l’alan au Bikutsi s’essaie au Mbolé. Pour cette expérience, à travers le titre “C’est comment ?”, l’ambassadrice de la trame culturelle camerounaise partage la joie et la ferveur qu’impose l’exécution de ce rythme. Né au quartier Nkoldongo à Yaoundé, le Mbolé qui s’apparente au Bikutsi est une musique d’animation qui s’exécute dans des veillées de deuil. Naturellement présenté dans une atmosphère festive, sur les images de Bell Dominique, le Mbolé de Mani Bella s’adapte aux influences musicales du moment, par une approche urbaine.
S’appuyant sur les bases de ce rythme pour le rajeunir, la chanteuse rend tout d’abord hommage à l’icône par excellence du Mbolé qui n’est autre que Sa Majesté Junior Abega. En effet, dans ses paroles, ce nom revient plus d’une fois. Avec la même énergie, des célébres danseurs urbains tels que Maxime La Vitesse et Moctar apporte une fraîcheur à l’exécution des pas de danse du Mbolé.
Jeune, mais âgée dans la musique, du haut de sa décennie de carrière, Mani Bella se renouvelle pour plaire aux jeunes auditeurs, sans pour autant laisser en marge son public de la première heure. Souhaitons un bon retour au devant de la scène à une artiste qui plaît au public pour son audace et son inventivité.
Mihi…

News
Nouveau Gouvernement : Hermann Immogault, le maître d’oeuvre de l’organisation électorale, conforté à l’intérieur

La mise en place du premier gouvernement de la Cinquième République gabonaise s’est achevée dans un climat de stabilité institutionnelle. À la suite de son investiture officielle, le Président de la République, Brice-Clotaire Oligui Nguema, a procédé à la formation de son équipe gouvernementale, débutant par la nomination du vice-président de la République, Séraphin Moundounga, puis du vice-président du gouvernement, avant de dévoiler une liste de 30 ministres.
Parmi les personnalités reconduites, la présence d’Hermann Immongault au poste de Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation s’impose comme une décision hautement stratégique. Déjà en charge de ce portefeuille sensible durant les vingt mois de la Transition, il a su gagner en crédibilité en supervisant avec rigueur et efficacité l’ensemble du processus ayant conduit à l’élection présidentielle du 12 avril 2025.
Une élection présidentielle organisée sans failles
Dès son arrivée au ministère, Hermann Immongault a dû relever un défi de taille : restaurer la confiance dans le fichier électoral. L’enrôlement, mené sous sa direction, a permis de produire une base de données jugée fiable par les différents acteurs politiques et la société civile.
Mais c’est surtout son implication personnelle dans la préparation du scrutin qui a été saluée. Actif au Parlement, il a défendu avec méthode le projet de loi sur le nouveau Code électoral, finalement validé par les députés et les sénateurs. Cette réforme a posé les bases d’un scrutin transparent, inclusif et conforme aux standards démocratiques.
Le jour du vote, la bonne tenue de l’élection présidentielle a été unanimement reconnue. Le candidat Brice-Clotaire Oligui Nguema l’a emporté avec 94,85 % des suffrages exprimés. Fait inédit dans l’histoire électorale du Gabon : aucun candidat n’a introduit de recours devant la Cour constitutionnelle, signe d’un processus électoral accepté par tous.
Un choix de continuité pour les échéances à venir
Alors que le pays s’apprête à organiser les élections législatives et locales dans les mois à venir, le maintien d’Hermann Immongault dans ses fonctions apparaît comme une décision logique du chef de l’État. Elle assure la continuité dans la conduite des réformes électorales et le renforcement de l’administration territoriale.
Ce choix confirme aussi la volonté du président Oligui Nguema de s’appuyer sur des profils expérimentés et techniquement solides pour accompagner les premiers pas de la Cinquième République. Hermann Immongault, en cela, incarne une certaine stabilité administrative, indispensable à la poursuite du processus de refondation engagé.
Events
Mort tragique d’Aaron Boupendza : le football gabonais en deuil

L’attaquant international gabonais Aaron Boupendza est décédé ce mercredi 16 avril en Chine à l’âge de 28 ans. Selon les premiers éléments rapportés par Gazeta Sporturilor, le joueur aurait fait une chute mortelle du 11e étage d’un immeuble. La piste du suicide est envisagée, mais les circonstances exactes restent à éclaircir.
Arrivé au Zhejiang FC fin janvier après un passage en Major League Soccer, Boupendza ne s’était pas présenté à l’entraînement la veille de sa mort. Le club chinois ignorait apparemment tout de sa situation. L’entraîneur roumain Marius Șumudică, qui l’avait dirigé à Hatayspor, a confirmé la triste nouvelle.
Révélé au CF Mounana, Boupendza avait ensuite fait carrière en Europe, au Moyen-Orient, en Amérique et en Asie. Talentueux mais souvent critiqué pour son comportement, il avait été récemment exclu des Panthères du Gabon.
Le Gabon perd l’un de ses footballeurs en activité les plus doués, un attaquant à la trajectoire aussi fulgurante qu’instable. Son décès brutal soulève de nombreuses questions. Suicide, accident ou acte criminel ? Une enquête est en cours.
En attendant d’en savoir plus, le monde du football rend hommage à un talent parti trop tôt.
News
Présidentielle 2025 : Bilie-By-Nze accuse Oligui Nguema de perpétuer le système Bongo

En campagne pour l’élection présidentielle du 12 avril, Alain-Claude Bilie-By-Nze (ACBBN) a tenu une conférence de presse ce mercredi pour présenter son Contrat national de rupture. Devant une salle comble, l’ancien Premier ministre a affirmé que son principal adversaire n’était pas un autre candidat, mais bien « l’appartenance au système » qu’incarne le président de la Transition, Brice-Clotaire Oligui Nguema. Un discours offensif visant à se démarquer d’un régime qu’il accuse d’avoir prolongé les pratiques du passé.
Une critique frontale du régime de transition
Alors qu’Oligui Nguema se présente comme l’homme du peuple et le favori incontesté du scrutin, Bilie-By-Nze conteste cette posture et accuse le CTRI de ne pas avoir rompu avec les méthodes du régime Bongo. « Mon adversaire, c’est ce système qui se perpétue sous d’autres formes », a-t-il martelé, dénonçant une transition qui, selon lui, n’a pas tenu ses promesses de changement.
Il fustige notamment l’opacité dans la gestion des ressources publiques et l’attribution des marchés d’État, illustrant ses propos par le contrat controversé avec le groupe burkinabè Ebomaf, qu’il promet d’annuler s’il est élu.
Un programme axé sur la refondation de l’État
Pour incarner cette rupture, Bilie-By-Nze a détaillé plusieurs mesures phares de son programme :
▪Suppression de la Redevance sur les ordures ménagères (ROM), une taxe intégrée aux factures d’eau et d’électricité, très impopulaire auprès des Gabonais ;
▪Annulation des contrats jugés déséquilibrés et signés au mépris des intérêts nationaux ;
▪Création d’une commission “Justice et Vérité” pour enquêter sur les violences post-électorales de 2009 et 2016 et engager une réconciliation nationale ;
▪Rééquilibrage des relations diplomatiques afin de sortir de la dépendance économique aux puissances étrangères ;
▪Rétablissement strict de la séparation des pouvoirs, garantissant une justice et un parlement indépendants.
Un positionnement stratégique, mais des doutes sur la sincérité de la rupture
En se plaçant en opposant au régime en place, Bilie-By-Nze cherche à s’imposer comme une alternative crédible à la transition militaire. Mais son propre parcours au sein des gouvernements d’Ali Bongo jette une ombre sur son engagement à rompre avec l’ancien système.
Peut-il véritablement incarner le changement après avoir été une figure clé de l’administration Bongo ? Son engagement sera-t-il perçu comme sincère par un électorat lassé des promesses non tenues ?
Alors que le scrutin approche, la campagne s’annonce comme un duel entre la continuité incarnée par Oligui Nguema et la volonté de rupture revendiquée par Bilie-By-Nze. Reste à savoir si les Gabonais verront en lui l’homme du renouveau ou une énième réinvention d’un système politique qu’ils espèrent voir disparaître.