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Opposition en quête de leader : Bilie By Nze sous le feu des attaques répétées du Dr Iloko

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Le climat politique reste tendu après la présidentielle du 12 avril 2025, remportée massivement par Brice Clotaire Oligui Nguema avec 94,85 % des voix. Si les résultats n’ont fait l’objet d’aucune contestation majeure, le positionnement de certains anciens candidats suscite débats et réactions. C’est le cas d’Alain-Claude Bilie By Nze, arrivé en deuxième position, qui refuse de se positionner en tant que figure de l’opposition, malgré son score et son poids politique.

Ce refus n’est pas passé inaperçu. L’un des plus critiques à son égard n’est autre que le Dr Iloko Boussengui Stéphane Germain, lui aussi candidat malheureux au scrutin et ancien membre de la plateforme Ensemble pour le Gabon, qu’il avait cofondée avec Bilie By Nze. Depuis son départ de cette formation, Iloko n’a cessé d’attaquer publiquement son ancien allié. Sa dernière déclaration marque une nouvelle escalade dans cette rupture politique.

« Cette fonction n’est pas un privilège, mais un engagement envers le pays », a déclaré Dr Iloko, dénonçant le mutisme de celui qui, selon lui, devrait naturellement incarner l’opposition. Il estime qu’en refusant de se positionner, Bilie By Nze fait preuve de « désinvolture institutionnelle » et affaiblit la jeune démocratie gabonaise en pleine phase de refondation.

Pour Iloko, le rang de deuxième au scrutin et le passé politique de Bilie By Nze devraient suffire à légitimer une posture plus affirmée : « Le rôle de contrepoids démocratique doit être assumé par celui qui en a la stature et l’historique. » Il juge que cette absence de leadership clair dans l’opposition nuit à l’équilibre attendu dans le nouveau paysage institutionnel de la Cinquième République.

Alain-Claude Bilie By Nze, fidèle à sa stratégie de retrait, n’a formulé aucune réponse directe aux attaques de Dr Iloko. Comme lors de précédentes critiques de son ancien camarade de la plateforme Ensemble pour le Gabon, il garde le silence. Lors de sa dernière prise de parole publique, il avait cependant exprimé une position claire : « La camisole de force pour les partis politiques qui doivent se regrouper par idéologie, je ne sais pas ce que cela veut dire. » Une phrase qui traduit son rejet des logiques de structuration partisane et son refus d’être enfermé dans une posture imposée.

Cette ambiguïté continue d’alimenter les spéculations. Si certains y voient une stratégie d’attente et de repositionnement, d’autres, comme Iloko, y lisent une esquive irresponsable à un moment crucial de transition pour le Gabon.

La rédaction/Patrice

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Chef du Département Travaux publics à la Présidence, Boungoueres positionné pour traduire sa vision en actions

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À la suite du Conseil des ministres du 8 mai 2025, le président de la République, Brice-Clotaire Oligui Nguema, a procédé à la nomination d’Alain Alain Simplice Boungoueres au poste de Conseiller Spécial, Chef du Département Travaux publics et Infrastructures. Cette nomination, hautement symbolique, marque un tournant dans la dynamique de refondation nationale, incarnant une volonté claire d’ouverture politique et de cohésion autour des enjeux de développement.

Ancien adversaire du chef de l’État à la présidentielle d’avril 2025, Alain Simplice Boungoueres s’était distingué par un projet de société structuré autour de cinq grands axes : la réforme des services de base, la lutte contre la vie chère, la réforme foncière, la rationalisation des dépenses publiques, et la diversification économique. Sa nomination à la tête du département des Travaux publics et infrastructures pourrait désormais offrir un cadre concret pour matérialiser certaines de ses propositions, notamment celles qui rejoignent les ambitions stratégiques du président.

Réforme de la SEEG : une solution envisagée aux coupures persistantes

L’un des points majeurs de son projet réside dans la scission de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) en deux entités distinctes : l’une dédiée à l’électricité, l’autre à la gestion de l’eau. L’objectif affiché est d’optimiser la gouvernance et d’améliorer la qualité de service dans ces deux secteurs essentiels. Cette réforme, si elle venait à être appliquée, pourrait constituer une réponse structurelle aux nombreuses coupures d’électricité et d’eau qui continuent d’affecter aussi bien Libreville que les localités de l’intérieur du pays.

En sa qualité de chef du département en charge des infrastructures, Alain Simplice Boungoueres est désormais bien placé pour initier les études et les démarches nécessaires à cette transformation. Son expertise en génie civil, conjuguée à sa formation en économie des transports, le positionne comme un acteur clé dans la quête d’efficacité et de modernisation des services publics.

Réduire le coût de la vie : production locale et accès aux marchés

Au-delà des infrastructures, Boungoueres a proposé un système d’achat « bord champ » visant à faciliter la commercialisation des produits agricoles tout en réduisant la charge logistique pesant sur les producteurs. Une réforme complémentaire à la volonté présidentielle de promouvoir la souveraineté alimentaire et l’autosuffisance.

La relance de la pisciculture fait également partie de sa stratégie, avec pour ambition d’accroître l’offre locale de poisson, de réduire les importations et de stabiliser les prix sur le marché.

Réforme foncière et logement : une approche orientée vers l’accessibilité

Dans un contexte marqué par un déficit de 260 000 logements, l’approche de Boungoueres vise à mettre sur le marché des terrains à coûts raisonnables, afin de favoriser la construction par les particuliers et les promoteurs privés. Il souhaite également revoir le système de taxation foncière, notamment en imposant les terrains bornés, pour accroître les ressources fiscales de l’État.

Sobriété budgétaire et gouvernance allégée

En matière de gouvernance, le nouveau conseiller spécial plaide pour une rationalisation des institutions, avec une réduction du nombre de parlementaires (103 députés au lieu de 145, 48 sénateurs au lieu de 70), dans une optique de réduction des dépenses publiques et de redéploiement des moyens vers des projets structurants.

Une vision partagée avec le chef de l’État

Plus globalement, la vision de Boungoueres, notamment en matière de valorisation des ressources pétrolières au service d’autres secteurs comme l’économie numérique, trouve un écho dans le programme présidentiel, centré sur la diversification économique et la création d’emplois pour les jeunes.

Vers une convergence des ambitions

La nomination d’Alain Simplice Boungoueres apparaît donc comme un acte politique fort : au-delà de l’ouverture, elle illustre une volonté d’intégrer les compétences et les idées novatrices dans l’architecture de gouvernance. À la tête du département des Travaux publics et infrastructures, il aura les moyens d’agir sur des leviers essentiels pour améliorer la vie quotidienne des Gabonais, notamment en matière d’accès à l’eau, à l’électricité, au logement et aux infrastructures de base.

Cette nouvelle fonction pourrait marquer le début d’une coopération pragmatique entre les deux anciens rivaux, unis désormais par une vision commune : celle d’un Gabon plus équitable, plus performant et résolument tourné vers l’avenir.

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Nouveau Gouvernement : Hermann Immogault, le maître d’oeuvre de l’organisation électorale, conforté à l’intérieur

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La mise en place du premier gouvernement de la Cinquième République gabonaise s’est achevée dans un climat de stabilité institutionnelle. À la suite de son investiture officielle, le Président de la République, Brice-Clotaire Oligui Nguema, a procédé à la formation de son équipe gouvernementale, débutant par la nomination du vice-président de la République, Séraphin Moundounga, puis du vice-président du gouvernement, avant de dévoiler une liste de 30 ministres.

Parmi les personnalités reconduites, la présence d’Hermann Immongault au poste de Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation s’impose comme une décision hautement stratégique. Déjà en charge de ce portefeuille sensible durant les vingt mois de la Transition, il a su gagner en crédibilité en supervisant avec rigueur et efficacité l’ensemble du processus ayant conduit à l’élection présidentielle du 12 avril 2025.

Une élection présidentielle organisée sans failles

Dès son arrivée au ministère, Hermann Immongault a dû relever un défi de taille : restaurer la confiance dans le fichier électoral. L’enrôlement, mené sous sa direction, a permis de produire une base de données jugée fiable par les différents acteurs politiques et la société civile.

Mais c’est surtout son implication personnelle dans la préparation du scrutin qui a été saluée. Actif au Parlement, il a défendu avec méthode le projet de loi sur le nouveau Code électoral, finalement validé par les députés et les sénateurs. Cette réforme a posé les bases d’un scrutin transparent, inclusif et conforme aux standards démocratiques.

Le jour du vote, la bonne tenue de l’élection présidentielle a été unanimement reconnue. Le candidat Brice-Clotaire Oligui Nguema l’a emporté avec 94,85 % des suffrages exprimés. Fait inédit dans l’histoire électorale du Gabon : aucun candidat n’a introduit de recours devant la Cour constitutionnelle, signe d’un processus électoral accepté par tous.

Un choix de continuité pour les échéances à venir

Alors que le pays s’apprête à organiser les élections législatives et locales dans les mois à venir, le maintien d’Hermann Immongault dans ses fonctions apparaît comme une décision logique du chef de l’État. Elle assure la continuité dans la conduite des réformes électorales et le renforcement de l’administration territoriale.

Ce choix confirme aussi la volonté du président Oligui Nguema de s’appuyer sur des profils expérimentés et techniquement solides pour accompagner les premiers pas de la Cinquième République. Hermann Immongault, en cela, incarne une certaine stabilité administrative, indispensable à la poursuite du processus de refondation engagé.

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L.D.D : l’école de “Tonton Associé” dans la tourmente — colère autour des frais d’écolage, l’urgence d’un apaisement avant les examens

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Le climat est tendu devant les grilles du Lycée Djoué Dabany (L.D.D), établissement privé emblématique de Libreville. Depuis plus d’une semaine, des parents d’élèves manifestent quotidiennement, comme en témoignent les images abondamment relayées sur les réseaux sociaux. Leur colère est dirigée contre l’administration de l’établissement, qu’ils accusent de ne pas avoir respecté l’engagement de rembourser les frais d’écolage qu’ils ont dû préfinancer.

Ces enfants, orientés par le Ministère de l’Éducation nationale, devaient bénéficier d’une prise en charge de leurs frais de scolarité par l’État. Et selon les manifestants, les fonds publics destinés à cette opération ont bel et bien été reversés à l’établissement. Pourtant, sur le terrain, les remboursements se font rares, inégaux et sans explication. « Nous constatons que les mauvaises habitudes ont la peau dure », fulmine un parent, évoquant le manque de transparence et le sentiment de mépris.

La critique va plus loin. De nombreux parents dénoncent une gestion jugée opaque, des remboursements “au compte-gouttes”, et parfois même un traitement discriminatoire. Certains n’ont rien reçu. D’autres affirment avoir perçu des sommes bien inférieures aux frais qu’ils avaient avancés. « Les remboursements se font sans aucune logique apparente. C’est frustrant et injuste », se plaint une mère, présente sur les lieux depuis plusieurs jours.

À ce mécontentement s’ajoute une revendication forte : la transparence. Les manifestants exigent la publication d’un fichier officiel des bénéficiaires, précisant les montants à rembourser et ceux déjà perçus. Pour eux, seule cette clarté pourra rétablir un semblant de confiance. « Monsieur Assélé avait promis que nous serions remboursés intégralement une fois que l’État aurait versé sa part. Ce n’est toujours pas le cas », rappelle un parent, évoquant Jean-Boniface Assélé, fondateur du lycée, plus connu sous le sobriquet de “Tonton Associé”.

Ce manquement à la parole donnée fragilise la relation entre les citoyens et les institutions, mais aussi entre les familles et l’établissement. Une fracture qui semble d’autant plus grave qu’elle survient dans un contexte sensible : les examens de fin d’année approchent. Les élèves ont besoin de sérénité pour se préparer, de la disponibilité de leurs enseignants et d’un climat stable pour aborder cette dernière ligne droite cruciale.

La situation actuelle met donc l’administration du lycée sous une pression considérable. D’un côté, elle doit répondre aux attentes des parents lésés. De l’autre, elle doit maintenir un cadre éducatif fonctionnel et rassurant pour des centaines d’élèves en pleine période de révisions. Un double défi, urgent et délicat.

Mais malgré la tension ambiante, l’espoir demeure. Le Lycée Djoué Dabany n’est pas un établissement ordinaire. Depuis plus de 30 ans, il a formé plusieurs générations de Gabonais, contribuant à l’émergence de nombreux cadres dans l’administration, l’enseignement, la politique et l’économie. Son histoire est celle d’un établissement respecté, bâti sur l’excellence et la rigueur.

C’est justement cette histoire, ce passé prestigieux et l’impact que le lycée a eu sur la société gabonaise, qui font croire à un possible retour au calme. Beaucoup espèrent que la direction, fidèle à sa réputation, trouvera dans les plus brefs délais une solution équitable et transparente. Non seulement pour honorer les engagements pris, mais surtout pour permettre aux élèves de poursuivre leur année scolaire dans les meilleures conditions.

Parce qu’au-delà de la colère des adultes, ce sont les enfants qui, silencieusement, attendent une réponse. Une réponse juste. Une réponse digne de l’histoire du Lycée Djoué Dabany.

La rédaction/Pauline

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