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Gabon – Présidentielle 2025 : Ogooué-Lolo, la coordination de campagne d’Oligui Nguema aux couleurs du PDG

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Alors que la campagne électorale n’a pas encore officiellement commencé, la mise en place des coordinations provinciales pour le compte du président-candidat Brice-Clotaire Oligui Nguema révèle déjà des tendances lourdes. Dans la province de l’Ogooué-Lolo, la désignation des membres de l’équipe de campagne ne passe pas inaperçue et suscite de vives réactions.

Le PDG derrière Oligui Nguema : un faux suspense levé

Depuis plusieurs semaines, le Parti Démocratique Gabonais (PDG), dirigé par Blaise Louembé, tente de maintenir l’illusion d’une neutralité politique en affirmant attendre d’analyser les projets de société des différents candidats avant d’annoncer son soutien officiel. Pourtant, la nomination du même Blaise Louembé au sein de la coordination de campagne d’Oligui Nguema en Ogooué-Lolo lève toute ambiguïté : le PDG soutiendra bel et bien la candidature du président de la transition.

Ce faux suspense, savamment entretenu, apparaît désormais comme une manipulation politique destinée à masquer l’évidence : les cadres du parti déchu sont omniprésents dans l’appareil de campagne du chef de l’État. Ce constat s’illustre particulièrement dans l’Ogooué-Lolo, où la coordination est presque exclusivement composée d’anciens dignitaires du PDG, à l’oposé du discours de rupture et d’inclusion prôné par Oligui Nguema.

Une coordination dominée par d’anciens barons du régime déchu

Dans cette province, les nouveaux visages sont absents. Aux postes clés, on retrouve des figures bien connues de l’ancien régime : Armande Longo épouse Moulengui (actuelle ministre de la Culture et des Arts) en tant que coordinatrice provinciale, et Régis Immongault, Blaise Louembé et Pacôme Moubelet en superviseurs et adjoints. À leurs côtés, des conseillers tous issus du PDG, tels que Faustin Boukoubi, Martin Fidèle Magnaga, Clémence Loupdy, Régis Massimba, Huguette Tsono et Nanette Longa Makinda.

Cette domination des ex-barons du PDG fait grincer des dents au sein de la population locale, notamment chez les jeunes, qui voient dans ces choix la confirmation d’un système où les mêmes familles et clans politiques se maintiennent au pouvoir, au détriment du renouvellement attendu.

Un pari risqué pour Oligui Nguema

En affirmant qu’il n’a pas d’adversaire sérieux pour cette élection, Oligui Nguema prend le risque de sous-estimer la frustration populaire. La présence massive de figures du PDG dans ses équipes de campagne pourrait bien être un handicap dans les urnes, tant elle est perçue comme une continuité avec le passé.

Les électeurs, et particulièrement la jeunesse, expriment déjà leur désillusion face à ces choix stratégiques. « Blaise Louembé et sa bande doivent comprendre que l’élection du général-président sera la résultante d’une forte adhésion des Gabonais à l’élan de rupture de Brice Clotaire Oligui Nguema d’avec les méthodes dont l’actuel président du PDG était le pourfendeur. La jeunesse de l’Ogooué-Lolo ne se laissera plus dicter ces choix dont les résultats ont favorisé la pauvreté et le chômage dans la province », s’indigne un jeune cadre local.

Ainsi, si l’objectif du président-candidat était de rassembler les forces politiques autour de lui, ces nominations pourraient avoir l’effet inverse : renforcer le scepticisme et pousser une partie de l’électorat à se détourner d’un projet perçu comme une reconduction des pratiques d’hier.

La rédaction/Lucien

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PDG : Ali Akbar Onanga Y’Obegue peut-il exclure des militants qu’il ne contrôle pas ?

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Le Parti Démocratique Gabonais (PDG), jadis hégémonique, traverse une crise interne sans précédent. Alors que l’élection présidentielle du 12 avril approche, la faction menée par Ali Akbar Onanga Y’Obegue, se revendiquant « loyaliste et légaliste », vient d’annoncer l’exclusion automatique de tous les militants soutenant la candidature de Brice Clotaire Oligui Nguéma. Une sentence qui soulève une question centrale : peut-on exclure des membres d’un parti que l’on ne contrôle pas réellement ?

Un PDG fracturé entre « légalistes » et « pragmatiques »

Depuis la chute du régime Bongo en août 2023, le PDG s’est retrouvé orphelin de son pouvoir et divisé en deux camps irréconciliables. D’un côté, Ali Akbar Onanga Y’Obegue et ses partisans s’accrochent à une lecture stricte des statuts du parti, refusant toute alliance avec les autorités de transition qui ont évincé leur formation du pouvoir. De l’autre, l’aile majoritaire du PDG, dirigée par Blaise Louembé et issue du congrès extraordinaire du 30 janvier dernier, a pris une position plus pragmatique en s’alignant sur la candidature du président de la transition.

Ali Akbar Onanga Y’Obegue et ses soutiens ne reconnaissent pas la légitimité de ce congrès et rejettent toute alliance avec Oligui Nguéma. « L’appartenance au PDG est incompatible avec toute alliance avec une formation politique rivale », a-t-il martelé, se fondant sur l’article 15 des statuts du parti.

Une exclusion théorique sans impact réel ?

Le problème majeur auquel fait face Ali Akbar Onanga Y’Obegue est que son courant ne contrôle ni les organes décisionnels du PDG ni la majorité des militants. Son autorité reste donc contestée et purement symbolique. En excluant les membres qui soutiennent Oligui Nguéma, il ne fait qu’acter une scission qui est déjà consommée. La réalité est que la majorité des cadres et militants du PDG ont choisi leur camp : celui du pouvoir en place.

D’autant plus que l’ex-président Ali Bongo Ondimba, bien que toujours en retrait, a lui-même critiqué la légitimité du congrès extraordinaire convoqué sans son accord. Cependant, son influence sur l’appareil du PDG semble désormais marginale.

Une bataille politique ou un baroud d’honneur ?

L’annonce d’exclusion des pro-Oligui relève davantage d’une posture politique que d’une véritable action aux conséquences concrètes. En initiant une procédure judiciaire pour contester la direction actuelle du parti, Ali Akbar Onanga Y’Obegue espère obtenir gain de cause et reprendre le contrôle du PDG. Mais en l’état actuel des forces, cette initiative semble vouée à l’échec.

L’élection du 12 avril se déroulera donc avec un PDG massivement acquis à Oligui Nguéma et une aile dissidente qui tente d’exister malgré une marginalisation progressive. L’ancien parti dominant est plus que jamais à un tournant de son histoire : survivra-t-il à cette implosion ou finira-t-il absorbé par la nouvelle donne politique gabonaise ?

La bataille se joue autant dans les urnes que dans les prétoires, mais une chose est sûre : l’annonce d’exclusions par Ali Akbar Onanga Y’Obegue risque bien de ne rester qu’un coup d’épée dans l’eau.

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Pluie meurtrière à Libreville : plusieurs victimes et des dégâts considérables

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Une pluie torrentielle s’est abattue dans la nuit de dimanche à lundi sur la capitale gabonaise, provoquant des glissements de terrain, des inondations et plusieurs pertes humaines. Les quartiers les plus touchés, notamment Pk 6 et Alekery, ont enregistré des scènes de désolation qui ravivent le débat sur la précarité des infrastructures urbaines et l’absence de mesures préventives.

Des vies fauchées par la catastrophe

Au quartier Pk 6, un glissement de terrain a emporté une habitation, ensevelissant sous la boue deux sœurs de 8 et 13 ans qui dormaient paisiblement. Alertés, les sapeurs-pompiers ont extirpé les deux corps des décombres dans des conditions extrêmes. Malgré les tentatives de réanimation, la plus jeune a succombé à ses blessures avant son transfert à l’hôpital militaire du Pk 9. Sa grande sœur, quant à elle, a été transportée en urgence, son pronostic vital n’étant pas engagé.

A Alekery, dans la banlieue sud de Libreville, la pluie battante a pris un jeune homme au piège, emporté par les eaux tumultueuses. Son corps sans vie a été retrouvé quelques heures plus tard, mettant en lumière le danger constant que représentent les inondations dans les zones mal drainées de la capitale.

Des infrastructures insuffisantes face aux intempéries

Ces événements tragiques relancent les interrogations sur la capacité des infrastructures urbaines à prévenir de telles catastrophes. Libreville, comme plusieurs villes du Gabon, souffre d’un manque chronique de systèmes d’évacuation des eaux et d’une urbanisation anarchique, exposant de nombreux habitants aux risques naturels.

Selon plusieurs experts, les quartiers informels, construits sans véritables plans d’urbanisme, sont particulièrement vulnérables aux glissements de terrain et aux inondations. “Ce drame illustre une fois de plus l’urgence d’investir dans des infrastructures de drainage et de mieux contrôler les constructions dans les zones à risque”, souligne un urbaniste interrogé sur la question.

Quelle réaction des autorités ?

Face à cette catastrophe, la réaction des pouvoirs publics est attendue. Si les sapeurs-pompiers ont réagi rapidement pour secourir les victimes, la population s’interroge sur les mesures concrètes qui seront prises pour éviter de nouveaux drames. “Chaque année, nous pleurons des morts à cause des pluies, et pourtant rien ne change”, déplore un habitant du Pk 6.

Le gouvernement a promis une évaluation des dégâts et une assistance aux familles éprouvées. Mais au-delà de l’urgence, c’est une refonte globale de la gestion des risques climatiques qui s’impose. La question demeure : cette tragédie sera-t-elle le déclencheur d’une véritable prise de conscience ?

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Évasion spectaculaire à la prison de Koula-Moutou : 10 détenus toujours en fuite, le directeur limogé

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Le 26 mars 2025, une évasion hors du commun s’est produite à la prison de Koula-Moutou, dans la province de l’Ogooué-Lolo. Dix détenus ont réussi à s’échapper après avoir profité d’une négligence des agents pénitentiaires, créant une scène digne d’un thriller. L’un des groupes s’est échappé par voie terrestre, tandis que d’autres ont pris un risque audacieux en fuyant par la rivière Bouenguidi, ajoutant une dimension dramatique à cette fuite organisée.

Dès la découverte de l’évasion, les forces de l’ordre se sont lancées dans une chasse à l’homme intense, avec des fusillades rapportées près du pont de la Bouenguidi. Bien que certains fugitifs aient été capturés, des inquiétudes ont été soulevées concernant l’utilisation des tirs à blanc, notamment en milieu aquatique, où ces méthodes peuvent engendrer des blessures graves.

L’événement a entraîné des répercussions immédiates. Le Colonel Damas Moukaminambou, directeur de la prison, a été limogé pour sa gestion défaillante, et l’incident a mis en lumière les lacunes de sécurité au sein des établissements pénitentiaires gabonais. Ce drame soulève des questions urgentes sur les conditions de sécurité dans les prisons du pays et sur la nécessité de réformes profondes.

Face à la situation, les autorités poursuivent activement la traque des évadés, appelant la population à la vigilance. Si cette évasion a pu être partiellement maîtrisée, elle souligne les défis persistants auxquels le Gabon fait face en matière de gestion pénitentiaire et de sécurité publique.

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