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Moutsoli Massala Pierre : La voix du peuple qui voulait bousculer la présidentielle gabonaise

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Le 12 avril 2025, les Gabonais se rendront aux urnes pour élire leur nouveau président après près de deux ans de transition sous la direction du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), mené par le Général Brice-Clotaire Oligui Nguema. Si cette élection marque un tournant politique majeur pour le pays, elle a également été marquée par l’émergence de candidatures atypiques, dont celle de Moutsoli Massala Pierre, un citoyen ordinaire qui espérait porter la voix des plus démunis.

Un candidat hors du sérail politique

Peu connu du grand public, Moutsoli Massala Pierre évolue en tant que répographe au sein du Mécanisme Africain d’Évaluation par les Pairs (MAEP), récemment rattaché au ministère des Affaires étrangères. Son engagement politique ne s’était jusqu’alors limité qu’aux discussions animées entre amis, souvent autour d’une bouteille de vin, où il partageait ses analyses sur la situation du pays, notamment depuis le début de la Transition.

C’est pourtant avec une ambition sincère que cet homme du peuple a déposé sa candidature auprès de la Commission Nationale pour l’Organisation et le Contrôle des Élections et des Référendums (CNOCER). Son objectif ? Défendre les intérêts des populations défavorisées, trop souvent laissées pour compte par les élites politiques.

Un rêve brisé par les exigences administratives

Si l’audace de sa démarche a pu surprendre, elle a rapidement buté sur la réalité du processus électoral. Malgré sa détermination, Moutsoli n’a pas réussi à franchir toutes les étapes nécessaires pour valider définitivement sa candidature. Un obstacle majeur s’est dressé sur son chemin : la visite médicale obligatoire, dont les résultats l’ont déclaré inapte. Une décision qui a mis un terme prématuré à son ambition présidentielle.

Malgré cet échec, Moutsoli Massala Pierre n’a pas perdu son esprit combatif. Il a accepté son éviction avec philosophie et a tenu à féliciter les quatre candidats officiellement retenus pour la course à la présidence : Alain-Claude Bilie-By-Nze, Brice-Clotaire Oligui Nguema, Stéphane Iloko Boussiengui et Joseph Lapensée Issingone.

Un engagement qui ne s’arrête pas là

Écarté de la compétition, Moutsoli refuse pourtant de rester en marge du débat politique. Il prévoit une déclaration publique dans les prochains jours, au cours de laquelle il reviendra sur les motivations profondes de sa candidature et, surtout, annoncera sa consigne de vote pour l’un des prétendants à la magistrature suprême.

Cette candidature avortée met en lumière une réalité souvent ignorée : l’aspiration grandissante de certains citoyens ordinaires à participer activement aux décisions politiques du pays. Même si son parcours n’a pas abouti, Moutsoli Massala Pierre a démontré qu’au-delà des figures établies, la politique gabonaise suscite un intérêt grandissant au sein de toutes les couches sociales.

Alors que la campagne électorale s’intensifie, son message résonne toujours : qui, parmi les candidats en lice, prendra véritablement en compte la voix des plus démunis une fois au pouvoir ?

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Îles Mbanié : dernier chapitre d’un vieux différend entre Libreville et Malabo

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Après plus de quatre ans de procédure, la Cour internationale de Justice (CIJ) rendra ce lundi 19 mai à 15h son verdict très attendu sur le différend frontalier opposant le Gabon et la Guinée équatoriale, portant sur la souveraineté des îles Mbanié, Cocotiers et Conga, situées dans le Golfe de Guinée.

Ces trois îlots, bien que inhabités, cristallisent depuis plusieurs décennies une rivalité territoriale en raison de leur position stratégique et des ressources maritimes potentiellement exploitables dans la zone. Le litige, marqué par des tensions diplomatiques récurrentes, avait finalement été porté devant la CIJ par un compromis signé le 5 mars 2021 entre les deux États, en quête d’une solution pacifique.

Dans leur saisine, les deux parties ont demandé à la Cour de déterminer si les titres juridiques, traités et conventions internationales qu’elles invoquent peuvent établir de manière définitive la souveraineté sur les îles disputées. Les audiences publiques, tenues du 30 septembre au 4 octobre 2024 à La Haye, ont permis aux représentants des deux nations de défendre leurs positions respectives.

Le verdict de la Cour, contraignant et sans appel, devrait mettre un terme à un différend qui, au fil des années, a parfois fait craindre une escalade. Quelle que soit l’issue, les regards seront tournés vers Libreville et Malabo pour observer la manière dont les autorités réagiront à cette décision historique.

Un enjeu régional majeur

Au-delà des enjeux bilatéraux, cette affaire soulève des questions plus larges de droit international et de gestion des ressources transfrontalières en Afrique centrale. La reconnaissance de la souveraineté sur ces îles pourrait avoir un impact significatif sur les droits d’exploitation des ressources halieutiques et pétrolières de la région.

Ce verdict s’inscrit également dans un contexte où la CIJ renforce son rôle de médiateur juridique dans les conflits territoriaux en Afrique, privilégiant le recours au droit international plutôt qu’à la confrontation.

Le monde diplomatique attend désormais le jugement avec attention, dans l’espoir qu’il contribue à renforcer la coopération et la stabilité dans le Golfe de Guinée.

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Crise de Paiement : La SEEG Plonge SMIN et PC SERVICES CONSULTING dans l’Incertitude avec 36 Millions d’Impayés

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Depuis plusieurs mois, les entreprises SMIN et PC SERVICES CONSULTING, dirigées par Pierre-Claver Nzigou, traverse une période critique. En cause : des impayés importants accumulés par la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG), sur des marchés exécutés dans les provinces de l’Ogooué-Lolo et du Haut-Ogooué.

Sur la période 2023-2024, l’entreprise avait été sélectionnée pour plusieurs chantiers d’intérêt public, portant sur des interventions techniques, des aménagements ainsi que des travaux d’entretien d’infrastructures électriques et environnementales.

Parmi les travaux réalisés figurent notamment :

▪︎L’ouverture de tranchées

▪︎La fourniture et la fixation de grilles de sécurité

▪︎Le redressement de supports à Dienga

▪︎L’élagage de points chauds à Franceville, Nzela, Koula-Moutou et Pana

▪︎L’aménagement de bureaux et vestiaires de la centrale thermique de Koula-Moutou

▪︎La construction d’un regard en parpaings au château Maëla à Koula-Moutou

Mais cette liste est loin d’être exhaustive. Plusieurs autres projets, de nature variée, ont également été exécutés avec diligence par les équipes de SMIN et PC SERVICES CONSULTING dans différents sites de la région, toujours pour le compte de la SEEG.

Un partenariat prometteur devenu problématique

Selon M. Nzigou, les débuts de cette collaboration étaient positifs : les premières factures avaient été honorées conformément aux délais convenus. Cependant, depuis neuf mois, plus aucun paiement n’a été effectué par la SEEG, malgré la validation des pièces administratives et techniques nécessaires.

L’entreprise affirme aujourd’hui que la SEEG lui doit un montant de 36.885.674 FCFA, une somme qui, selon le chef d’entreprise, compromet gravement la continuité des activités.

Un impact social et économique inquiétant

Privées de liquidités, SMIN et PC SERVICES CONSULTING est aujourd’hui confrontée à de graves tensions : salaires en souffrance, blocages comptables, impossibilité de maintenir certains contrats, et une grogne montante au sein des équipes.

« Nous avons respecté nos engagements contractuels sur tous les chantiers, même dans des zones difficiles d’accès. Ce silence prolongé de la SEEG nous plonge dans l’impasse », déplore Pierre-Claver Nzigou.

Une attente qui devient insoutenable

Face à cette situation, l’entrepreneur appelle les responsables de la SEEG à prendre leurs responsabilités, afin d’éviter un effondrement de l’activité et les pertes d’emplois qui pourraient en résulter. Il dit garder espoir d’un règlement rapide, mais n’exclut pas d’entreprendre d’autres démarches en cas de non-réaction.

Pour l’instant, la SEEG n’a pas encore officiellement communiqué sur cette affaire.

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Sortis de prison, la famille Bongo exilée en Angola : la “Young Team” toujours incarcérée, quelle justice pour les collaborateurs de l’ancien régime ?

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Sous pression probable de l’Union africaine et d’alliés internationaux, le président Oligui Nguema aurait cédé à une sortie diplomatique pour la famille Bongo. Pendant ce temps, les anciens proches de Noureddin restent emprisonnés, ravivant les soupçons de justice à deux vitesses.

Dans la nuit du 15 au 16 mai 2025, Ali Bongo Ondimba, son épouse Sylvia Bongo Valentin et leur fils Noureddin ont discrètement quitté le Gabon à bord d’un avion officiel. Direction : l’Angola. Luanda a confirmé l’accueil de la famille à la demande du président João Lourenço, également président en exercice de l’Union africaine.

Ce transfert fait suite à la visite du président angolais à Libreville le 12 mai, et serait, selon plusieurs sources diplomatiques, le fruit de pressions internationales pour éviter une crise politique et humanitaire prolongée.

Sylvia et Noureddin ont pourtant été inculpés pour des faits graves : blanchiment de capitaux, escroquerie en bande organisée, détournement de fonds publics, corruption, association de malfaiteurs. Leur libération, les 6 et 9 mai pour raisons médicales, et leur exfiltration précipitée interrogent.

La “Young Team” toujours en détention

Contrairement à la famille Bongo, leurs anciens collaborateurs restent derrière les barreaux :

▪︎Cyriaque Mvourandjami, ex-directeur de cabinet politique d’Ali Bongo, figure du clan de Noureddin, est poursuivi pour complicité de détournement de fonds publics.

▪︎Ian Ghislain Ngoulou, directeur de cabinet adjoint d’Ali Bongo, acteur-clé de la “Young Team”, est accusé de malversations financières.

▪︎Abdul Hosseini, conseiller spécial du président déchu, reste incarcéré dans un silence judiciaire pesant.

Une transition sous tension

Ce traitement différencié interroge : pourquoi épargner les Bongo tout en maintenant en prison leurs collaborateurs ? Une déclaration du procureur est attendue pour clarifier cette décision, mais l’opinion redoute déjà un récit arrangé.

En cédant à la diplomatie, la transition compromet-elle la promesse d’une justice équitable ? Pour l’instant, la page Bongo ne semble pas tournée, et la justice gabonaise, elle, reste en question.

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