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Comprendre la RSE avec Afane Edou Thouindo dans 《Conversation avec…》 de Gina Nzengue

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Au Gabon, bien que les enjeux environnementaux et sociaux soient de plus en plus pressants, seules 16 % des entreprises adoptent une démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Dans un épisode du podcast 《Conversation avec…》 diffusé sur Urban FM, Afane Edou Thouindo, président du Réseau Gabonais pour le Développement Durable et expert en RSE, a expliqué l’importance de ce concept et son potentiel pour le développement durable du pays. Cet article explore les points clés de la RSE et pourquoi elle doit devenir une priorité pour les entreprises gabonaises.

La RSE : Au-delà du Profit

La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) ne se limite pas à la recherche de profits financiers, mais intègre des préoccupations sociales, environnementales et sociétales. Selon Afane Edou Thouindo, une entreprise ne doit pas seulement chercher à maximiser ses bénéfices, mais aussi prendre en compte son impact sur la société et l’environnement. “Les entreprises doivent s’engager pour la protection de l’environnement et le bien-être des communautés locales”, affirme-t-il. Pour lui, la RSE assure une durabilité à long terme tout en contribuant aux objectifs du développement durable (ODD).

Les Principes Fondamentaux de la RSE

Afane évoque plusieurs principes clés de la RSE, tels que la transparence, l’éthique et la redevabilité. Le principe de redevabilité stipule que les entreprises doivent être responsables des impacts de leurs actions sur la communauté locale. “Les entreprises doivent contribuer activement au développement social et économique de la région où elles sont implantées”, précise-t-il. Ce principe est particulièrement pertinent dans le contexte gabonais, où les activités économiques, notamment dans le secteur extractif, peuvent avoir des conséquences sociales et environnementales majeures.

Pourquoi la RSE est-elle encore sous-exploitée ?

Malgré ses avantages évidents, la RSE reste marginale dans de nombreuses entreprises gabonaises. Plusieurs facteurs expliquent cette situation :

  1. Manque de Réglementation : L’absence de législation claire sur la RSE au Gabon permet aux entreprises de ne pas assumer pleinement leurs responsabilités sociales et environnementales.
  2. Vision à Court Terme : Les entreprises privilégient souvent la rentabilité immédiate au détriment des enjeux à long terme, comme la protection de l’environnement et le bien-être des employés.
  3. Manque de Sensibilisation : De nombreux entrepreneurs ne perçoivent pas encore la RSE comme un levier stratégique, la voyant davantage comme une opération de communication que comme un véritable outil de développement durable.
  4. Loi 002/2014 sur le développement durable : Bien que cette loi, qui oriente la politique de développement durable au Gabon, annonce la création d’un Conseil national du développement durable censé réguler, suivre et promouvoir la RSE, sa mise en œuvre demeure insuffisante. Ce conseil est censé être le cadre principal pour une meilleure intégration et application de la RSE, mais son impact reste limité faute de ressources et de mécanismes de suivi efficaces.
  5. Loi sur le Mécénat et le Parrainage : La loi sur le mécénat et le parrainage permet aux entreprises de bénéficier de réductions fiscales si elles financent des projets d’intérêt général, notamment dans les domaines culturel et environnemental. Cependant, de nombreuses entreprises ne saisissent pas cette opportunité, soit par manque de compréhension des avantages fiscaux, soit par manque d’intérêt pour les initiatives de développement durable à long terme.

Les Avantages de la RSE pour les Entreprises

Afane Edou Thouindo souligne que la RSE peut être un véritable atout pour les entreprises gabonaises. En intégrant des pratiques responsables, elles peuvent non seulement améliorer leur image, mais aussi attirer des investisseurs sensibles aux enjeux de durabilité. De plus, la RSE permet une meilleure gestion des ressources et peut réduire les coûts à long terme. “La RSE peut améliorer la rentabilité en réduisant les risques et en renforçant la fidélité des consommateurs”, précise-t-il.

Les Conditions de Travail : Un Impact Direct sur la Productivité

Afane insiste également sur l’importance des bonnes conditions de travail dans le cadre de la RSE. Des employés motivés, dans un environnement respectueux, sont essentiels pour la performance de l’entreprise. Gina Nzengue, dans le podcast, a mis en lumière que des phénomènes tels que le harcèlement sexuel ou moral sont destructeurs pour la productivité. “Un environnement de travail toxique peut entraîner une baisse de motivation, un absentéisme accru et une diminution de la performance”, indique Gina. Elle souligne qu’une politique RSE qui prend en compte l’humain, en assurant un environnement de travail sain et respectueux, peut considérablement améliorer la productivité de l’entreprise.

Conclusion : L’Importance de la RSE pour le Gabon

L’adoption de la RSE au Gabon n’est pas seulement une question de conformité, mais un impératif pour un avenir durable. Les entreprises doivent comprendre que négliger leur impact social et environnemental peut compromettre leur pérennité. Afin de faire de la RSE une norme, il est crucial que l’État, les entreprises et la société civile collaborent pour instaurer un cadre favorable à son développement.

La RSE n’est pas une option. C’est une nécessité pour le Gabon.

La rédaction/Issanga

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Présidentielle 2025 : Marlène Fabienne Essola Efoutame, un coup de théâtre au service de Bilie-By-Nze ?

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À quelques semaines de la présidentielle gabonaise de 2025, un rebondissement inattendu secoue la scène politique. Après avoir suscité des spéculations sur une candidature indépendante, Marlène Fabienne Essola Efoutame, dont la demande a été rejetée par la Commission Nationale d’Organisation et de Coordination des Élections et du Référendum (CNOCER), a choisi de revenir dans le giron de son mentor, Alain-Claude Bilie-By-Nze. Surpris par son soutien récent à ce dernier, alors qu’elle avait jusque-là entretenu l’idée d’une rupture, cette volte-face soulève de nombreuses interrogations : manipulation stratégique ou simple alignement politique ?

Le 10 mars dernier, Alain-Claude Bilie-By-Nze, leader de la plateforme Ensemble pour le Gabon, a lancé une déclaration publique attaquant le régime d’Oligui Nguema tout en exposant les grandes lignes de son projet de société, “Oser l’espérance”. Un moment marquant où, loin de se tenir à l’écart ou de manifester une quelconque opposition, Marlène Fabienne Essola Efoutame a fait une apparition surprise aux côtés de son mentor. Son rôle n’a pas tardé à se préciser : elle a accepté l’invitation de Bilie-By-Nze pour participer à cette déclaration officielle, signifiant ainsi son soutien public.

Selon des sources bien informées, Marlène Essola serait désormais prête à faire le tour des plateaux télévisés et radiophoniques pour défendre la candidature de Bilie-By-Nze, apportant ainsi son soutien à sa campagne présidentielle. Ce revirement rapide et inattendu met en lumière une dynamique politique complexe qui pourrait avoir des motivations stratégiques.

Le déroulement des événements semble suggérer une opération soigneusement orchestrée. Pendant quelques jours, Marlène Essola avait entretenu l’image d’une candidate, suscitant l’enthousiasme de nombreux partisans et divisant l’opinion publique gabonaise. Ses déclarations sur les réseaux sociaux avaient laissé croire à une rupture avec Bilie-By-Nze, alimentant ainsi la rumeur d’une candidature en solo. Cependant, le rejet de sa candidature par la CNOCER a mis un frein à ses ambitions, tandis que Bilie-By-Nze poursuivait son chemin.

Ce retournement soulève la question : s’agit-il d’une stratégie politique calculée ? Une tentative de créer une dynamique médiatique autour de la rupture avant un rassemblement final autour de Bilie-By-Nze pour renforcer sa position et rallier davantage d’électeurs ? Si l’on suit cette hypothèse, le rôle de Essola Efoutame pourrait bien avoir été celui de tester la réceptivité de l’électorat à une figure féminine, tout en focalisant l’attention sur un soi-disant schisme qui, en fin de compte, sert à consolider les soutiens en faveur de son mentor.

Cette démarche pourrait cependant se retourner contre elle, surtout si une partie de l’électorat se sent trahi par son retournement. Toutefois, dans le monde politique gabonais, où les alliances et les dissidences sont monnaie courante, tout reste possible. Le véritable défi pour Bilie-By-Nze sera de savoir comment capitaliser sur cette situation sans perdre la confiance des électeurs qui ont été séduits par l’apparente indépendance de Efoutame.

En fin de compte, ce coup de théâtre pourrait jouer en faveur de Bilie-By-Nze, mais rien n’est encore acquis. La clé sera de savoir si l’électorat acceptera ce jeu de dupes ou si la stratégie de “la rupture avant le ralliement” s’avérera contre-productive pour les deux protagonistes.

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Gabon – Présidentielle 2025 : Ce sera sans Pierre-Claver Maganga Moussavou, écarté pour son âge

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Après plusieurs jours d’examen des dossiers de candidature, la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER), en charge de la supervision du processus électoral, a finalisé la liste des candidats en lice pour la présidentielle. C’est lors d’une déclaration de presse du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, ce dimanche 9 mars 2025, que cette liste définitive a été rendue publique. Sur les 23 dossiers déposés, seuls quatre candidats ont été validés, marquant une étape décisive dans le processus devant conduire au retour à l’ordre constitutionnel.

Quatre candidats retenus sur 23 dossiers déposés

La liste des candidats à la magistrature suprême se compose des personnalités suivantes :

Alain-Claude Bilie-By-Nze, ancien Premier ministre sous le régime d’Ali Bongo Ondimba, figure expérimentée de la politique gabonaise ;

Joseph Essingone Lapensée, candidat issu de l’opposition, dont la participation à cette élection suscite des attentes parmi ses partisans ;

Stéphane Germain Iloko Boussiengui, acteur politique émergent, dont la candidature interroge sur son poids électoral face aux figures établies ;

Brice Clotaire Oligui Nguema, actuel président de la Transition, qui bénéficie de la dynamique du pouvoir en place et d’un appareil d’État structuré.

Le CNOCER, conformément à la Charte de la Transition, à la Constitution et au Code électoral, a écarté 19 autres candidatures après une analyse minutieuse. Ces candidats recalés disposent toutefois d’un délai de 72 heures pour déposer un recours devant la Cour constitutionnelle.

Pierre-Claver Maganga Moussavou écarté pour cause d’âge

Parmi les candidatures rejetées, celle de Pierre-Claver Maganga Moussavou, président du Parti Socialiste Démocrate (PSD), a particulièrement retenu l’attention. L’ancien vice-président de la République a vu son dossier rejeté en raison de son âge : 72 ans, soit au-delà de la limite de 70 ans imposée aux candidats à l’élection présidentielle.

Cette exclusion marque un tournant dans la carrière politique de Maganga Moussavou, qui a été un acteur majeur des scrutins présidentiels au Gabon. Il s’était présenté six fois à l’élection présidentielle, en 1993, 1998, 2005, 2009, 2016 et 2023, incarnant une opposition constante aux différents pouvoirs en place. Son éviction pour raison d’âge souligne l’un des aspects controversés des nouvelles règles électorales issues de la transition.

Un duel attendu entre Oligui Nguema et Bilie-By-Nze

Avec l’ouverture officielle de la campagne le 29 mars 2025, la compétition s’annonce intense. L’élection semble déjà se dessiner comme un duel entre l’actuel chef de l’État, Brice-Clotaire Oligui Nguema, et son principal rival, Alain-Claude Bilie-By-Nze. Face à eux, la candidature de Joseph Essingone Lapensée et de Stéphane Germain Iloko Boussiengui apparaît davantage comme symbolique, leur poids politique restant limité à ce stade.

Reste à voir si les premiers meetings viendront bouleverser cet équilibre ou si cette présidentielle se résumera effectivement à un affrontement entre Oligui Nguema et Bilie-By-Nze, dans une élection aux enjeux cruciaux pour l’avenir du Gabon.

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Crise à “Ensemble pour le Gabon” : Pas de Relais, Juste une Course de Candidats et de Divisions Avant l’Élection Présidentielle

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À l’approche de l’élection présidentielle du 12 avril 2025, la plateforme “Ensemble pour le Gabon” d’Alain Claude Bilie-By-Nze traverse une crise interne qui pourrait bien affecter ses chances. L’ancien Premier ministre, pressenti comme un des adversaires les plus sérieux du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a fait parler de lui en retirant sa candidature, mais d’une manière particulière : c’est un membre de son entourage qui a déposé la demande au ministère de l’Intérieur, soulevant des interrogations sur les intentions politiques derrière ce geste.

Ce retrait s’accompagne de la montée en puissance de deux figures clés de sa plateforme : Marlène Fabienne Essola Efountame et le Dr Germain Iloko Boussiengui, qui ont annoncé leur propre candidature. Bien que certains y voient une simple stratégie pour renforcer la position de Bilie-By-Nze, d’autres estiment que ces candidatures risquent de diviser le soutien populaire et de créer des tensions au sein du groupe.

Le climat s’est encore tendu lorsque Dr Iloko a accusé Bilie-By-Nze de détournement de fonds. Selon le médecin et homme politique, une somme de 100 millions de francs CFA lui aurait été remise par Brice Clotaire Oligui Nguema, mais Bilie-By-Nze aurait utilisé une partie de cet argent à des fins personnelles, déclarant seulement 50 millions officiellement. Cette accusation de malversations financières jette une ombre sur la crédibilité de Bilie-By-Nze et de sa plateforme, créant une nouvelle source de division au sein du mouvement.

En cette période de campagne intense, “Ensemble pour le Gabon” semble être en pleine déroute. Les divisions internes, les accusations de détournement et les candidatures concurrentes soulèvent des doutes sur la capacité de Bilie-By-Nze à maintenir une coalition cohérente et à lutter efficacement face à Oligui Nguema. À quelques jours de la date limite pour le dépôt des candidatures, les membres de la plateforme devront réagir rapidement s’ils souhaitent rester compétitifs dans cette élection cruciale.

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