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Gabon : Composition de l’ACER pour superviser les élections de 2025, avec neuf membres clés
Le Gabon se prépare activement à la présidentielle du 12 avril 2025, et dans ce cadre, l’Autorité de Contrôle des Elections et du Référendum (ACER) vient d’être officiellement constituée. Annoncée par le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Hermann Immongault, lors d’une déclaration de presse ce mercredi 26 février 2025, cette autorité indépendante se veut un garant de la transparence et de l’intégrité des processus électoraux à venir.
L’ACER, composée de neuf membres, a été créée en conformité avec les articles 30 et 32 de la Loi organique N° 001/2025 du 19 janvier 2025 portant Code électoral. Ce corps sera en charge de superviser et contrôler l’organisation des élections et des référendums, notamment la présidentielle de 2025. La mise en place de l’ACER s’inscrit dans une volonté de renforcer les institutions démocratiques gabonaises, en garantissant des processus électoraux transparents et conformes aux normes internationales.
Une sélection rigoureuse
Sur les 256 candidatures reçues, une sélection minutieuse a permis de retenir neuf profils jugés les plus qualifiés. Le ministre de l’Intérieur a précisé que le processus de sélection a inclus une évaluation approfondie des expériences professionnelles, des compétences techniques et de l’intégrité des candidats. Seuls ceux ayant justifié d’une expérience d’au moins 15 ans dans des domaines comme l’audit, l’administration électorale ou le droit ont été retenus.
Parmi les membres de l’ACER, on retrouve Scholastique Laurentia Ayoli Létsina, Marius Bondji Chamba, Daniel Franck Idiata, David Ikogou-Mensah, Wenceslas Mamboundou, Lydie Mamiaka, Jean Minko, Marius Ndong Ondo et Ange Claude Nkoghé. Ce groupe diversifié, composé de professionnels aguerris, aura pour mission de garantir la régularité et la transparence du scrutin à travers une supervision rigoureuse.
Une dernière étape avant la nomination officielle
Les candidats ayant échoué à ce processus de sélection disposent d’un délai de 48 heures pour déposer un recours gracieux auprès du ministère de l’Intérieur. Une fois les recours examinés, les neuf membres retenus seront officiellement nommés par décret du président de la transition. Ils prêteront ensuite serment devant la Cour constitutionnelle, marquant ainsi leur entrée en fonction.
Un engagement pour la démocratie
La création de l’ACER représente une avancée majeure dans le renforcement des institutions démocratiques du Gabon. Dans un contexte où les enjeux électoraux sont souvent cruciaux, cette autorité vise à offrir des garanties aux citoyens gabonais et à la communauté internationale quant à la transparence du processus électoral.
En somme, l’ACER joue un rôle clé dans l’avenir politique du pays, et sa mise en place est un gage de confiance pour les électeurs gabonais, appelés à choisir leur futur président en avril prochain. La supervision indépendante des élections est désormais assurée par une équipe de professionnels expérimentés, prête à faire face à ce défi majeur.

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Présidentielle 2025 : Marlène Fabienne Essola Efoutame, un coup de théâtre au service de Bilie-By-Nze ?

À quelques semaines de la présidentielle gabonaise de 2025, un rebondissement inattendu secoue la scène politique. Après avoir suscité des spéculations sur une candidature indépendante, Marlène Fabienne Essola Efoutame, dont la demande a été rejetée par la Commission Nationale d’Organisation et de Coordination des Élections et du Référendum (CNOCER), a choisi de revenir dans le giron de son mentor, Alain-Claude Bilie-By-Nze. Surpris par son soutien récent à ce dernier, alors qu’elle avait jusque-là entretenu l’idée d’une rupture, cette volte-face soulève de nombreuses interrogations : manipulation stratégique ou simple alignement politique ?
Le 10 mars dernier, Alain-Claude Bilie-By-Nze, leader de la plateforme Ensemble pour le Gabon, a lancé une déclaration publique attaquant le régime d’Oligui Nguema tout en exposant les grandes lignes de son projet de société, “Oser l’espérance”. Un moment marquant où, loin de se tenir à l’écart ou de manifester une quelconque opposition, Marlène Fabienne Essola Efoutame a fait une apparition surprise aux côtés de son mentor. Son rôle n’a pas tardé à se préciser : elle a accepté l’invitation de Bilie-By-Nze pour participer à cette déclaration officielle, signifiant ainsi son soutien public.
Selon des sources bien informées, Marlène Essola serait désormais prête à faire le tour des plateaux télévisés et radiophoniques pour défendre la candidature de Bilie-By-Nze, apportant ainsi son soutien à sa campagne présidentielle. Ce revirement rapide et inattendu met en lumière une dynamique politique complexe qui pourrait avoir des motivations stratégiques.
Le déroulement des événements semble suggérer une opération soigneusement orchestrée. Pendant quelques jours, Marlène Essola avait entretenu l’image d’une candidate, suscitant l’enthousiasme de nombreux partisans et divisant l’opinion publique gabonaise. Ses déclarations sur les réseaux sociaux avaient laissé croire à une rupture avec Bilie-By-Nze, alimentant ainsi la rumeur d’une candidature en solo. Cependant, le rejet de sa candidature par la CNOCER a mis un frein à ses ambitions, tandis que Bilie-By-Nze poursuivait son chemin.
Ce retournement soulève la question : s’agit-il d’une stratégie politique calculée ? Une tentative de créer une dynamique médiatique autour de la rupture avant un rassemblement final autour de Bilie-By-Nze pour renforcer sa position et rallier davantage d’électeurs ? Si l’on suit cette hypothèse, le rôle de Essola Efoutame pourrait bien avoir été celui de tester la réceptivité de l’électorat à une figure féminine, tout en focalisant l’attention sur un soi-disant schisme qui, en fin de compte, sert à consolider les soutiens en faveur de son mentor.
Cette démarche pourrait cependant se retourner contre elle, surtout si une partie de l’électorat se sent trahi par son retournement. Toutefois, dans le monde politique gabonais, où les alliances et les dissidences sont monnaie courante, tout reste possible. Le véritable défi pour Bilie-By-Nze sera de savoir comment capitaliser sur cette situation sans perdre la confiance des électeurs qui ont été séduits par l’apparente indépendance de Efoutame.
En fin de compte, ce coup de théâtre pourrait jouer en faveur de Bilie-By-Nze, mais rien n’est encore acquis. La clé sera de savoir si l’électorat acceptera ce jeu de dupes ou si la stratégie de “la rupture avant le ralliement” s’avérera contre-productive pour les deux protagonistes.
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Gabon – Présidentielle 2025 : Ce sera sans Pierre-Claver Maganga Moussavou, écarté pour son âge

Après plusieurs jours d’examen des dossiers de candidature, la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER), en charge de la supervision du processus électoral, a finalisé la liste des candidats en lice pour la présidentielle. C’est lors d’une déclaration de presse du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, ce dimanche 9 mars 2025, que cette liste définitive a été rendue publique. Sur les 23 dossiers déposés, seuls quatre candidats ont été validés, marquant une étape décisive dans le processus devant conduire au retour à l’ordre constitutionnel.
Quatre candidats retenus sur 23 dossiers déposés
La liste des candidats à la magistrature suprême se compose des personnalités suivantes :
▪Alain-Claude Bilie-By-Nze, ancien Premier ministre sous le régime d’Ali Bongo Ondimba, figure expérimentée de la politique gabonaise ;
▪Joseph Essingone Lapensée, candidat issu de l’opposition, dont la participation à cette élection suscite des attentes parmi ses partisans ;
▪Stéphane Germain Iloko Boussiengui, acteur politique émergent, dont la candidature interroge sur son poids électoral face aux figures établies ;
▪Brice Clotaire Oligui Nguema, actuel président de la Transition, qui bénéficie de la dynamique du pouvoir en place et d’un appareil d’État structuré.
Le CNOCER, conformément à la Charte de la Transition, à la Constitution et au Code électoral, a écarté 19 autres candidatures après une analyse minutieuse. Ces candidats recalés disposent toutefois d’un délai de 72 heures pour déposer un recours devant la Cour constitutionnelle.
Pierre-Claver Maganga Moussavou écarté pour cause d’âge
Parmi les candidatures rejetées, celle de Pierre-Claver Maganga Moussavou, président du Parti Socialiste Démocrate (PSD), a particulièrement retenu l’attention. L’ancien vice-président de la République a vu son dossier rejeté en raison de son âge : 72 ans, soit au-delà de la limite de 70 ans imposée aux candidats à l’élection présidentielle.
Cette exclusion marque un tournant dans la carrière politique de Maganga Moussavou, qui a été un acteur majeur des scrutins présidentiels au Gabon. Il s’était présenté six fois à l’élection présidentielle, en 1993, 1998, 2005, 2009, 2016 et 2023, incarnant une opposition constante aux différents pouvoirs en place. Son éviction pour raison d’âge souligne l’un des aspects controversés des nouvelles règles électorales issues de la transition.
Un duel attendu entre Oligui Nguema et Bilie-By-Nze
Avec l’ouverture officielle de la campagne le 29 mars 2025, la compétition s’annonce intense. L’élection semble déjà se dessiner comme un duel entre l’actuel chef de l’État, Brice-Clotaire Oligui Nguema, et son principal rival, Alain-Claude Bilie-By-Nze. Face à eux, la candidature de Joseph Essingone Lapensée et de Stéphane Germain Iloko Boussiengui apparaît davantage comme symbolique, leur poids politique restant limité à ce stade.
Reste à voir si les premiers meetings viendront bouleverser cet équilibre ou si cette présidentielle se résumera effectivement à un affrontement entre Oligui Nguema et Bilie-By-Nze, dans une élection aux enjeux cruciaux pour l’avenir du Gabon.
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Crise à “Ensemble pour le Gabon” : Pas de Relais, Juste une Course de Candidats et de Divisions Avant l’Élection Présidentielle

À l’approche de l’élection présidentielle du 12 avril 2025, la plateforme “Ensemble pour le Gabon” d’Alain Claude Bilie-By-Nze traverse une crise interne qui pourrait bien affecter ses chances. L’ancien Premier ministre, pressenti comme un des adversaires les plus sérieux du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a fait parler de lui en retirant sa candidature, mais d’une manière particulière : c’est un membre de son entourage qui a déposé la demande au ministère de l’Intérieur, soulevant des interrogations sur les intentions politiques derrière ce geste.
Ce retrait s’accompagne de la montée en puissance de deux figures clés de sa plateforme : Marlène Fabienne Essola Efountame et le Dr Germain Iloko Boussiengui, qui ont annoncé leur propre candidature. Bien que certains y voient une simple stratégie pour renforcer la position de Bilie-By-Nze, d’autres estiment que ces candidatures risquent de diviser le soutien populaire et de créer des tensions au sein du groupe.
Le climat s’est encore tendu lorsque Dr Iloko a accusé Bilie-By-Nze de détournement de fonds. Selon le médecin et homme politique, une somme de 100 millions de francs CFA lui aurait été remise par Brice Clotaire Oligui Nguema, mais Bilie-By-Nze aurait utilisé une partie de cet argent à des fins personnelles, déclarant seulement 50 millions officiellement. Cette accusation de malversations financières jette une ombre sur la crédibilité de Bilie-By-Nze et de sa plateforme, créant une nouvelle source de division au sein du mouvement.
En cette période de campagne intense, “Ensemble pour le Gabon” semble être en pleine déroute. Les divisions internes, les accusations de détournement et les candidatures concurrentes soulèvent des doutes sur la capacité de Bilie-By-Nze à maintenir une coalition cohérente et à lutter efficacement face à Oligui Nguema. À quelques jours de la date limite pour le dépôt des candidatures, les membres de la plateforme devront réagir rapidement s’ils souhaitent rester compétitifs dans cette élection cruciale.