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Sauvons Sima Mboula : Ne laissons pas mourir une légende vivante
Sima Mboula, maître incontesté de l’elone depuis plus de 40 ans, traverse aujourd’hui l’épreuve la plus difficile de sa vie. Victime d’un AVC en septembre 2024, il se retrouve paralysé et sans ressources pour financer ses soins et subvenir à ses besoins. Derrière cette situation, se pose une question fondamentale : pourquoi nos artistes, véritables piliers de la culture nationale, sont-ils si souvent abandonnés dans la détresse ?
Un virtuose en détresse
Depuis 1980, Sima Mboula a consacré sa vie à l’elone, un art musical qu’il a sublimé et partagé avec passion. Pourtant, à 64 ans, cet artiste accompli se retrouve réduit à solliciter la solidarité publique pour survivre. Sa paralysie partielle l’empêche désormais de pratiquer son art, sa seule source de revenu depuis des décennies.
Dans un message émouvant publié sur les réseaux sociaux, il exprime son désarroi :
“Je n’ai plus de revenu, je peine à payer mon loyer et à subvenir aux besoins élémentaires. Mais je garde espoir de rejouer de l’elone un jour. Toute aide sera pour moi une lumière dans ce moment difficile.”
Une solidarité insuffisante
En octobre dernier, Princess 12, chanteuse gabonaise, a lancé un appel vibrant en soutien à son collègue, suscitant une mobilisation rapide et salutaire. Cependant, cet élan n’a été qu’un baume temporaire. Aujourd’hui, Sima Mboula lutte seul, sans filet de sécurité sociale pour l’accompagner dans sa rééducation et ses besoins quotidiens.
Le parallèle avec Prince de Capistran, icône du cinéma gabonais décédée le 05 janvier 2024 après avoir dénoncé son abandon par les autorités, est troublant. Faudra-t-il attendre que Sima Mboula s’éteigne pour réagir ?
Un enjeu national : protéger nos artistes
Le cas de Sima Mboula illustre une problématique récurrente au Gabon : l’absence de statut légal et de protection sociale pour les artistes. Ces derniers, bien qu’ils soient les gardiens de notre patrimoine culturel, se retrouvent souvent dans une précarité extrême à la moindre épreuve.
Ne pas sauver Sima Mboula serait répéter les erreurs du passé. Il est temps que les autorités et la société civile prennent des mesures concrètes pour :
Mettre en place un statut professionnel garantissant aux artistes des droits sociaux et économiques.
Créer un fonds d’urgence pour soutenir les acteurs culturels en difficulté.
Valoriser les contributions des artistes au développement national, au-delà des discours d’apparat.
Un appel à agir
Sima Mboula a encore un rêve : celui de rejouer de l’elone et de transmettre son savoir aux générations futures. Ce rêve, il ne pourra le réaliser qu’avec notre aide. Son numéro Airtel Money (077919011) est un moyen direct pour lui apporter un soutien financier.
Au-delà de cet élan de solidarité, sauver Sima Mboula, c’est refuser que d’autres artistes subissent le même sort. C’est choisir de protéger et d’honorer ceux qui, par leur art, font rayonner le Gabon dans le monde.
Ne laissons pas mourir une légende vivante. Sauvons Sima Mboula, et avec lui, la dignité de toute une profession.
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Afrik’an Legend : le clip de “C’est comment ?” franchit la barre des 10 millions de vues
Près de cinq ans après sa sortie, le clip “C’est comment ?” d’Afrik’an Legend vient de dépasser les 10 millions de vues sur YouTube. Un cap symbolique pour ce morceau devenu un classique du groupe gabonais, qui avait déjà connu un succès fulgurant au Gabon, en Côte d’Ivoire et au Congo dès sa sortie, en juin 2020.
Si la vidéo stagnait autour des 9 millions de vues ces derniers mois, l’annonce récente d’un remix avec Fally Ipupa a redonné un second souffle à la chanson. Depuis deux semaines, les écoutes et les partages se sont multipliés, propulsant le clip au seuil tant attendu des 10 millions de vues. Un engouement qui laisse présager un véritable raz-de-marée pour la version revisitée avec la star congolaise.
Avec son immense popularité et son public fidèle, Fally Ipupa pourrait bien propulser “C’est comment ?” vers de nouveaux records. Reste à voir si ce remix marquera un tournant dans la carrière d’Afrik’an Legend, en élargissant encore davantage leur audience à l’échelle africaine et internationale.
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Créol exprime son souhait d’être récompensée comme Papé Nziengui : << Moi, je vis dans la rue depuis 3 ans… >>
Le Président de la Transition, Brice-Clotaire Oligui Nguema, poursuit son engagement de valorisation des artistes et acteurs culturels gabonais. Dans cette dynamique, plusieurs figures emblématiques ont récemment bénéficié de dons symboliques, tels que des maisons et des soutiens financiers.
Ce week-end, la ministre de la Culture, Madame Armande Longo Épouse Moulengui, a remis une maison à Papé Nziengui, icône de la musique gabonaise et ambassadeur culturel reconnu pour son rôle dans la promotion du pays à l’international. Cette initiative s’inscrit dans une volonté de récompenser les artistes pour leurs contributions au patrimoine culturel national.
Félicitant son collègue, l’artiste Créol n’a pas manqué de faire entendre sa voix avec une pointe d’humour. « Moi, je vis dans la rue depuis 3 ans… ha, la vie il n’y a que Dieu », a-t-elle écrit en commentaire sur une publication consacrée à cet événement. Connue pour son caractère audacieux, cette sortie humoristique a fait sourire ses fans tout en soulevant une problématique : celle de la reconnaissance et du soutien aux artistes gabonais encore en situation de précarité.
Si ces initiatives marquent un pas en avant, elles ravivent également les attentes autour d’un statut officiel pour les artistes, réclamé depuis longtemps. Créol, par son franc-parler, a peut-être ouvert la porte à une réflexion plus large sur les conditions de vie et le soutien à tous les acteurs du secteur culturel.
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Papé Nziengui honoré : une maison offerte par l’État pour célébrer un ambassadeur de la culture gabonaise
Après plus de quarante ans à sublimer et promouvoir la culture gabonaise sur les scènes du monde entier, Papé Nziengui, maître de la cithare et figure emblématique des traditions gabonaises, a reçu une reconnaissance à la hauteur de son héritage. Une résidence moderne située à Bikélé, dans la commune de Ntoum, lui a été offerte par l’État, sous l’impulsion du Président de la Transition, Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema.
La remise officielle des clés, effectuée par Madame Armande Longo épouse Moulengui, Ministre de la Culture et des Arts, marque un moment historique pour cet artiste globe-trotter. La résidence, érigée sur une parcelle de 1700 m², comprend trois chambres et deux salons, offrant un cadre confortable et paisible à celui qui a consacré sa vie à faire briller le Gabon à l’international. Les travaux de construction ont été réalisés par la Société Nationale Immobilière (SNI), garantissant une qualité à la hauteur de l’hommage rendu.
Vue de la maison de Papé Nziengui, offerte par le président de la Transition à travers la ministre de la Culture.
De ses débuts à Edemba, son village natal niché sur l’axe Mouila-Mimongo, à ses tournées en France, en Colombie, en Corée du Sud ou encore au Brésil, Papé Nziengui a porté haut les couleurs de la tradition tsogho. Sa cithare, devenue son arme de prédilection, a enchanté des milliers d’oreilles et ouvert les cœurs à la richesse culturelle du Gabon. Ce geste de reconnaissance, rare et puissant, symbolise l’importance de protéger et de valoriser les artistes qui sont les gardiens de notre identité collective.
La ministre de la Culture, Armande Longo Épse Moulengui, s’est exprimée après avoir remis les clés à Papé Nziengui, saluant son apport à la culture gabonaise.
Lors de la cérémonie, Madame la Ministre a souligné l’engagement du gouvernement en ces termes : « Nous poursuivons cette idée de récompense aux acteurs culturels, impulsée par le Président de la Transition. Nul doute qu’après les premiers bénéficiaires, et récemment Papé Nziengui, d’autres artistes manquants seront honorés. »
Papé Nziengui, tout sourire et ému, tient fièrement la clé de sa nouvelle maison.
« Cette maison, c’est le Gabon qui me dit merci », a confié l’artiste, visiblement ému. Ce logement ne représente pas seulement un lieu de repos, mais un hommage à un homme devenu un trésor national, dont la musique continue d’élever l’âme gabonaise sur tous les continents.
La ministre de la Culture, entourée de son cabinet, du directeur général de la SNI et de quelques invités, pose en photo de famille avec Papé Nziengui devant sa maison.
À travers ce geste, le Gabon réaffirme son engagement à célébrer ses figures culturelles vivantes, rappelant que le patrimoine d’un pays repose avant tout sur les hommes et les femmes qui le portent. Papé Nziengui, chez lui à Bikélé, peut désormais savourer la reconnaissance de sa nation tout en continuant de faire vibrer les cordes de son instrument, symbole d’unité et d’authenticité.