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Quand Fally Ipupa offre à Afrik’an Legend une scène pour conquérir le monde
Le dimanche 29 décembre 2024, le Palais des Sports de Libreville a été le théâtre d’un événement exceptionnel, réunissant Fally Ipupa, superstar de la musique congolaise, et Afrik’an Legend, l’un des groupes les plus prometteurs du Gabon. Une soirée mémorable où la musique africaine a brillé de mille feux, sous le signe de la collaboration et du partage culturel.
Une entrée en scène magistrale pour Afrik’an Legend
En pleine tournée, Fally Ipupa a choisi de marquer son passage à Libreville en mettant à l’honneur Afrik’an Legend, son “groupe gabonais préféré”. Invités à se produire lors du concert, les membres du groupe ont interprété leur tube emblématique, “C’est comment ?”, une chanson devenue un classique depuis sa sortie en 2020.
Porté par le rythme envoûtant de l’Ikoku, une cadence traditionnelle originaire de Ndendé, dans le sud du Gabon, le morceau a enflammé la salle. Fally Ipupa, loin de rester spectateur, a dansé et chanté aux côtés des artistes, créant une osmose parfaite avec le public.
Les danseurs du groupe – Salongo, Achao, Brandon et Désirée – ont également captivé l’assistance avec des chorégraphies rythmées et spectaculaires, amplifiant l’énergie déjà palpable de la soirée.
Un remix en perspective
Moment fort du concert, Fally Ipupa a annoncé son intention de collaborer avec Afrik’an Legend pour un remix de “C’est comment ?”. « Cette chanson mérite de voyager encore plus loin », a déclaré l’artiste, suscitant une ovation de la part du public.
Ce projet de remix ouvre des perspectives inédites pour Afrik’an Legend, qui pourrait ainsi s’imposer au-delà des frontières gabonaises et populariser le rythme Ikoku sur la scène internationale.
Une nouvelle étape pour la musique gabonaise
Depuis ses débuts, Afrik’an Legend s’est distingué par sa capacité à fusionner tradition et modernité. Cette collaboration avec Fally Ipupa représente une opportunité unique de faire rayonner le Gabon à travers le monde, tout en célébrant les richesses culturelles locales.
Alors que la date de sortie de ce remix reste à définir, les attentes sont immenses. Cette annonce marque une étape décisive pour le groupe, qui voit en ce partenariat un levier pour toucher un public plus large et confirmer son statut d’ambassadeur de la musique gabonaise.
Un moment historique
La prestation conjointe de Fally Ipupa et Afrik’an Legend restera gravée dans les mémoires comme un symbole de l’unité et de la diversité musicale du continent. À travers cette collaboration, c’est toute une culture qui se mobilise pour conquérir le cœur des mélomanes du monde entier.
Le public gabonais, témoin de cet instant de magie, n’a désormais qu’une question à l’esprit : à quand la sortie de ce remix tant attendu ? Une chose est sûre, la réponse promet d’être à la hauteur des attentes.
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Prince de Capistran, un pionnier du cinéma gabonais s’en est allé
Le 5 janvier 2025 restera marqué comme un jour sombre pour le cinéma gabonais. Prince de Capistran, de son vrai nom Adrien James Prince de Capistran, est décédé, laissant derrière lui un héritage artistique qui continue d’inspirer les jeunes talents du pays. Acteur, dramaturge et figure emblématique de l’industrie cinématographique, il a dédié plus de quatre décennies à enrichir la culture gabonaise.
Né à Angone, aujourd’hui un quartier d’Oyem, Prince de Capistran a grandi dans un environnement marqué par la foi catholique. Fils d’un des premiers diacres du Gabon et d’une novicienne, il a très tôt développé une passion pour les arts dramatiques. Cette vocation, renforcée par une expérience mystique à l’âge de 7 ans, l’a conduit à débuter sa carrière dans des pièces religieuses sous la direction du père Dominique Vanderbeck.
Une carrière au service de l’art
Sa carrière a véritablement pris son envol à Port-Gentil, où il cofonda la troupe théâtrale Gnimanakombo. Avec André Marc Apérano, il donna vie à des œuvres mémorables, dont La marmite de Coca Mbala de Guy Menga. Ce succès théâtral marqua le début d’un parcours qui allait s’étendre au cinéma, notamment avec sa participation au court métrage Le singe fou d’Henri Joseph Koumba Bididi en 1984.
Durant sa carrière, Prince de Capistran a joué dans plus d’une cinquantaine de films et séries télévisées, inscrivant son nom parmi les grandes figures du cinéma africain. Il restera notamment célèbre pour son rôle d’Oncle Didine dans L’Auberge du Salut, ainsi que pour ses performances dans Les couilles de l’éléphant (2002) et Albert Schweitzer (1987).
Un talent marginalisé dans son propre pays
Malgré son talent et son immense contribution au cinéma gabonais, Prince de Capistran a souvent exprimé un profond sentiment d’oubli et de marginalisation. Dans une déclaration poignante, il confiait : « Je suis un paria dans mon propre pays. » Ces paroles résonnent d’autant plus fort que les dernières années de sa vie furent marquées par la maladie de Parkinson et un manque de soutien pour ses soins.
Une génération qui s’éteint
La disparition de Prince de Capistran s’ajoute à celle de deux autres grandes figures du cinéma gabonais : Philippe Mory en 2016, considéré comme le père du cinéma gabonais, et Christine Libina en 2023. Avec ces pertes successives, c’est une génération entière de pionniers qui s’éteint, laissant un vide immense dans le paysage culturel gabonais.
Passer le flambeau
Le décès de Prince de Capistran est un appel à la relève. Aux jeunes cinéastes gabonais de continuer à porter haut les couleurs du septième art, en s’appuyant sur l’héritage de ces géants. L’histoire du cinéma gabonais est riche, et son avenir dépend de l’engagement de ceux qui, aujourd’hui, rêvent de raconter de nouvelles histoires.
Prince de Capistran, Philippe Mory, Christine Libina… leurs noms resteront gravés dans l’histoire culturelle du Gabon, comme des modèles d’excellence et d’engagement. À ceux qui suivent de reprendre le flambeau, de créer, d’innover, et de maintenir vivante cette passion pour le cinéma qui a tant marqué ces figures.
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Prince Boussombo : Une tournée pour renforcer la culture gabonaise
Élu meilleur manager artistique aux Kotas Awards 2023, Prince Boussombo a marqué l’année 2024 avec une tournée d’une grande portée, qui s’est déroulée du 24 octobre au 23 novembre. Ce tour a combiné la promotion de Miss Ébène Gabon, des rencontres avec les acteurs culturels locaux, et des échanges avec les directeurs provinciaux de la Culture dans plusieurs villes du pays, allant de Oyem à Libreville.
La promotion de Miss Ébène Gabon a constitué un des moments phares de cette tournée. Ce concours, qui met en avant la beauté, l’intelligence et le patrimoine des jeunes femmes gabonaises, a été un véritable succès dans les sélections régionales organisées à Oyem, Port-Gentil, et dans d’autres villes. Ces événements ont renforcé l’engouement pour ce concours et pour la culture gabonaise en général.
Au-delà de cet aspect, Prince Boussombo a également pris le temps d’échanger avec les acteurs culturels locaux. Ces rencontres ont permis de comprendre leurs défis, d’identifier des solutions pour soutenir le secteur culturel, et de favoriser des synergies entre les différents intervenants.
Les échanges avec les directeurs provinciaux de la Culture ont constitué un moment clé pour développer des partenariats avec les institutions publiques, en mettant l’accent sur la préservation du patrimoine et le soutien aux artistes gabonais.
Prince Boussombo, fort de son expertise dans le management artistique, a contribué au succès de nombreux artistes tels que Ba’ponga, Arielle T, et MC Bright, les propulsant sur la scène gabonaise. Son engagement dans la gestion des carrières et le développement du secteur culturel gabonais ne faiblit pas.
En conclusion, cette tournée n’a fait que renforcer la position de Prince Boussombo en tant qu’acteur clé du paysage culturel gabonais. Grâce à sa vision et à son dévouement, il continue de bâtir des ponts solides entre les artistes, les institutions et le public. “Pour cette année 2025 qui commence, je vais encore tout donner pour davantage impacter le milieu culturel,” a-t-il déclaré, un engagement qui témoigne de son ambition de contribuer à la croissance et à la pérennité de la culture gabonaise.
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Dadju et Tayc Absents : Les Étoiles du Gabon Brillent d’un Échec Retentissant
Le Festival Les Étoiles du Gabon a offert un réveillon en demi-teinte. Si le dîner de gala du 31 décembre 2024 a tenu ses promesses sur le plan de l’organisation et du raffinement, l’absence des artistes phares Dadju et Tayc sur scène a laissé un goût amer au public. Mais le véritable coup de théâtre s’est joué le 1er janvier 2025, lorsque l’annulation du concert populaire a été annoncée sur les réseaux sociaux officiels du festival, à seulement quelques heures de l’événement tant attendu.
Un dîner de gala éclipsé par des attentes déçues
Le dîner de gala, organisé le soir du réveillon, s’est déroulé dans une ambiance élégante, réunissant invités triés sur le volet et personnalités influentes. Cependant, malgré le succès apparent de cette soirée, l’absence de Dadju et Tayc a suscité l’incompréhension des spectateurs qui espéraient voir les artistes sur scène au cours de la soirée.
« Le gala était parfait sur le plan logistique, mais sans les artistes promis, l’événement a perdu une grande partie de sa magie », confie un invité.
Une communication tardive pour le concert populaire
Communiqué : 1ère partie.
C’est véritablement le lendemain, le 1er janvier 2025, que la situation a pris une tournure encore plus chaotique. Alors que le public s’apprêtait à assister au concert populaire, l’organisation a annoncé, via un communiqué publié sur ses réseaux sociaux officiels, l’annulation pure et simple de l’événement.
« Apprendre l’annulation quelques heures avant, sur les réseaux sociaux, c’est un manque de respect flagrant. On aurait au moins pu nous prévenir plus tôt », déclare un spectateur venu de l’intérieur du pays pour assister au concert.
Communiqué : suite et fin.
L’organisation a tenté d’apaiser la colère du public en promettant des remboursements pour les billets, mais les modalités peu claires de ce processus ont laissé de nombreux spectateurs sceptiques.
Un festival en quête de rédemption
Ce fiasco s’ajoute à une série de déconvenues qui ternissent la réputation du festival. Entre les attentes brisées et les annonces tardives, Les Étoiles du Gabon semble être prisonnier d’une gestion approximative et d’un manque de professionnalisme.
Pour regagner la confiance du public, une refonte totale de l’organisation semble inévitable. Professionnaliser la gestion des artistes, garantir des communications transparentes et respecter les engagements pris sont autant de défis à relever pour assurer la pérennité de l’événement.
Un besoin de réinvention
Après l’échec retentissant de cette édition et le récent retard du concert de Fally Ipupa dans un autre événement majeur, une question s’impose : les organisateurs de spectacles au Gabon doivent-ils se réinventer ? Les multiples dysfonctionnements observés semblent indiquer une déconnexion entre les attentes du public et la capacité à organiser des événements de qualité.
Peut-être est-il temps pour une nouvelle génération de professionnels, dotés d’une vision plus moderne et rigoureuse, de prendre les rênes. Car si la culture est l’âme d’un peuple, elle mérite des acteurs capables de la sublimer, et non de la desservir.