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Dr Marcia Angue Pemengoye : à la croisée des mythes et des réalités sur les violences basées sur le genre

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Le 28 novembre 2024, le Centre d’Accueil des Victimes de Violences Basées sur le Genre a accueilli le lancement officiel des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre. Cette journée, dédiée à la sensibilisation et à l’action, a rassemblé des acteurs clés engagés dans la lutte pour l’égalité et la protection des droits humains. Parmi les interventions marquantes, celle du Dr Marcia Angue Pemengoye, chirurgienne et experte judiciaire, a retenu l’attention. À travers un exposé percutant et des échanges interactifs, elle a mis en lumière les mythes profondément enracinés dans la société gabonaise, qui freinent la lutte contre les violences, tout en proposant des pistes concrètes pour les déconstruire.

Déconstruire pour mieux agir

Sous le thème « Déconstruire les mythes et idées reçues sur les VBG », Dr Marcia a exposé des stéréotypes profondément ancrés dans la société gabonaise et leurs conséquences désastreuses. Ces croyances, selon elle, freinent la prévention, banalisent les violences, et isolent les victimes.

Une analyse au cœur des réalités locales

En s’appuyant sur des exemples réels, Dr Marcia a démontré que ces mythes traversent toutes les couches sociales :

Violences conjugales : Elle a relaté l’histoire d’une femme hospitalisée pour des fractures, qui, par crainte de représailles, a d’abord attribué ses blessures à une chute.

“Le mythe selon lequel la violence conjugale est une affaire privée empêche souvent les victimes de demander de l’aide, ce qui aggrave leur souffrance.”

Stigmatisation des victimes : Une adolescente, victime de violences sexuelles, a été blâmée pour avoir porté une jupe jugée “provocante”.

“Ce mythe culpabilise injustement les victimes et disculpe les agresseurs. Aucun choix vestimentaire ne justifie un acte de violence.”

En passant en revue les types de violences (physique, sexuelle, psychologique, économique), elle a rappelé que les lois gabonaises, notamment la loi N° 006/2021, reconnaissent ces actes comme des crimes graves.

Un dialogue engagé avec l’auditoire

L’intervention de Dr Marcia a également été marquée par des échanges interactifs avec les participants. Une femme dans l’audience a exprimé son impuissance face à une amie victime refusant de porter plainte.
En réponse, Dr Marcia a souligné l’importance du soutien communautaire :

“Chaque geste compte. Soutenir moralement une victime, lui fournir des informations sur ses droits, c’est déjà un pas vers sa reconstruction.”

Elle a également encouragé l’auditoire à devenir des relais dans leurs propres communautés pour briser le silence autour des violences.

Les pistes d’action

Dr Marcia a proposé des solutions pratiques pour déconstruire les mythes et renforcer la lutte contre les VBG :

  1. Renforcer l’éducation et la sensibilisation : Organiser des campagnes à grande échelle et intégrer l’éducation sur les VBG dans les programmes scolaires.
  2. Renforcer le cadre juridique : Faciliter l’accès à la justice pour les victimes et garantir l’application des lois existantes.
  3. Mobiliser les communautés : Former des leaders locaux capables de sensibiliser et de répondre aux besoins des victimes.

Une conclusion mobilisatrice

En clôturant son intervention, Dr Marcia a appelé à un changement collectif et durable :

“Déconstruire les mythes, c’est poser les bases d’un Gabon où les violences basées sur le genre ne sont plus tolérées. Ensemble, nous pouvons bâtir une société juste et sécurisée pour tous.”

Un écho national

La présentation du Dr Marcia Angue Pemengoye résonne comme un appel à l’action immédiate. En s’attaquant aux idées reçues et en illustrant ses propos par des cas concrets, elle a démontré que la lutte contre les VBG nécessite une implication collective, de l’État aux citoyens.

Cette intervention, riche en enseignements et en émotions, a renforcé l’engagement des participants à œuvrer pour un Gabon sans violences, où chaque individu, quel que soit son genre, peut vivre en dignité et en sécurité.

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Coupures d’Électricité à Libreville : Les Gabonais adopteront-ils le Concert des Casseroles ?

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Les coupures d’électricité répétées à Libreville sont devenues un problème majeur pour les habitants de la capitale gabonaise. La SEEG (Socété d’énergie et d’eau du Gabon), en charge de l’approvisionnement en énergie, est liée à l’État par un contrat de concession dont les termes restent flous pour de nombreux citoyens. Alors que la SEEG a annoncé à plusieurs reprises l’amélioration de la situation, les coupures persistent, parfois même plus fréquentes et plus longues qu’auparavant. Une clarification de la situation entre l’État et la SEEG semble plus que jamais nécessaire, car les habitants, plongés dans l’obscurité à longueur de journée, peinent à comprendre les raisons de ces dysfonctionnements.

Face à cette crise persistante, des activistes ont lancé un appel à la mobilisation avec un « concert des casseroles », prévu du 3 au 8 février 2025, chaque soir à 20h00. Cette forme de protestation, qui consiste à frapper des casseroles pour exprimer son mécontentement, avait déjà été utilisée en 2021 pour dénoncer la gestion de la crise sanitaire. Aujourd’hui, elle prend un nouveau sens : dénoncer l’incapacité des autorités à résoudre la crise énergétique qui affecte le quotidien des Gabonais.

À l’approche de l’élection présidentielle prévue pour le 12 avril 2025, la question des coupures d’électricité pourrait bien devenir un enjeu majeur du débat politique. Un candidat potentiel, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a récemment souligné lors de sa dernière sortie médiatique que l’État doit de très grandes sommes d’argent à la SEEG, une dette qui contribue à l’incapacité de la société à réaliser les investissements nécessaires. Les citoyens, de plus en plus frustrés par les promesses non tenues, risquent de se tourner massivement vers ce type de protestation symbolique pour faire entendre leur voix. Cependant, il reste à savoir si ce « concert des casseroles » saura mobiliser suffisamment de personnes pour que le message soit vraiment perçu par les autorités.

En attendant, la population continue de subir les conséquences de ces coupures incessantes, et la question demeure : Les Librevillois feront-ils résonner leurs casseroles en signe de protestation, ou ce mouvement restera-t-il sans effet face à l’inaction des pouvoirs publics ?

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Apéro Littéraire à Entre Nous Bar : Dans le Bruit des Lettres, Bouschedy et Assaghlé à l’Honneur

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La littérature n’est pas seulement un art. Elle est aussi un outil puissant de réflexion et d’action sociale. Benicien Bouschedy et Peter Stephen Assaghlé, auteurs de “La Conjuration des Mélopées”, le démontrent à travers leur œuvre engagée, qui met en lumière les défis sociopolitiques contemporains du Gabon. Ce mercredi 5 février 2025, à 16 h 00, l’Entre Nous Bar deviendra le théâtre d’une rencontre hors du commun, où poésie, politique et réflexion citoyenne se donneront rendez-vous.

Un Apéro littéraire pour briser les barrières

Les écrivains ont souvent été considérés comme des figures à part, évoluant dans des cercles intellectuels élitistes. Mais Benicien Bouschedy et Peter Stephen Assaghlé veulent renverser cette image. Loin des murs de l’académie, ils choisissent un lieu décontracté, un bar, pour que la littérature puisse sortir de son cadre traditionnel et rencontrer le public là où il se trouve. “Il s’agit de bousculer les codes littéraires et d’aller là où elle n’est pas attendue,” explique Benicien Bouschedy, avec l’ambition de démocratiser la lecture et d’en faire un outil de discussion accessible à tous.

À l’image de Charles Baudelaire, qui conseillait de toujours être ivre de poésie, d’idéaux ou de vin, cet événement propose un moment d’introspection collective où la poésie devient le catalyseur de nouvelles idées.

La Conjuration des Mélopées : une œuvre pour réveiller les consciences

La Conjuration des Mélopées va bien au-delà des considérations artistiques classiques. À travers cette oeuvre, Bouschedy et Assaghlé interrogent le présent du Gabon : la corruption, les inégalités sociales, les dérives du pouvoir. Leur ouvrage sonne comme un appel à une prise de conscience collective, une invitation à se réapproprier les débats sociétaux et à réfléchir à l’avenir du pays.

Dans un contexte politique marqué par la transition, les deux auteurs rappellent que la littérature a un rôle fondamental à jouer dans la construction d’une société juste et démocratique. “Nous souhaitons que ce livre serve de point de départ pour des conversations profondes et constructives sur la manière dont nous pouvons, en tant que citoyens, influencer positivement notre société,” affirme Peter Stephen Assaghlé.

Vers une politique de l’imaginaire

Cet Apéro Littéraire va au-delà d’une simple lecture. Bouschedy et Assaghlé entendent utiliser la littérature comme un levier pour transformer les mentalités et inciter à l’action. En invitant les lecteurs à réfléchir aux questions sociales et politiques à travers le prisme de la fiction, ils rappellent l’importance de la littérature dans la construction d’un État de droit. “La littérature peut non seulement interroger, mais aussi inspirer des actions concrètes,” conclut Benicien Bouschedy.

Cet événement, qui se tiendra à Entre Nous Bar, sera l’occasion de découvrir une autre forme de littérature, engagée et proche des préoccupations des citoyens, mais aussi un lieu de réflexion où les mots, loin de rester figés sur la page, s’animent pour façonner une vision collective du futur.

Venez nombreux pour participer à ce débat d’idées autour de l’œuvre La Conjuration des Mélopées et échanger avec des écrivains qui ont choisi de bousculer les codes de la littérature pour mieux interroger et éclairer notre société.

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Fally Ipupa : entre collaboration et concert événement, un documentaire pour marquer l’histoire

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Le 1er février 2025 s’annonce comme une date historique pour la musique congolaise et africaine. Fally Ipupa, l’une des figures les plus emblématiques du continent, sortira son documentaire Mon Histoire Vraie à 12h09. Ce film inédit promet une immersion totale dans la vie et la carrière de l’artiste, dévoilant des aspects méconnus de son parcours, ses défis et ses inspirations.

Un documentaire au cœur de l’ascension d’une star africaine

Fally Ipupa n’est plus à présenter. De ses débuts aux côtés de Koffi Olomidé à son succès en solo, il a su imposer son style et conquérir un public bien au-delà des frontières africaines. Mon Histoire Vraie offrira un regard inédit sur cette ascension, à travers des images d’archives et des témoignages exclusifs. Ce documentaire retracera non seulement ses succès musicaux, mais également les moments difficiles et les choix stratégiques qui ont façonné sa carrière.

Une annonce majeure pour le Stade de France

La sortie du documentaire ne vient pas seule. Le même jour, Fally Ipupa annoncera officiellement un concert au mythique Stade de France. Ce choix stratégique marque une étape décisive pour l’artiste, qui devient l’un des rares musiciens africains à se produire dans cette enceinte légendaire. Après avoir rempli l’Accor Arena de Paris et conquis d’autres grandes scènes internationales, ce concert s’annonce comme l’un des plus grands défis de sa carrière.

Une actualité musicale effervescente

Cette annonce intervient dans un contexte particulièrement dynamique pour la scène musicale africaine. En parallèle, le remix de C’est comment ? du groupe Afrik’an Legend, qui a déjà enflammé les réseaux sociaux, est très attendu. Cette collaboration entre Fally Ipupa et le groupe gabonais témoigne de l’union grandissante entre les artistes du continent et de leur volonté de porter la musique africaine encore plus haut.

Avec Mon Histoire Vraie, un concert au Stade de France et une collaboration marquante avec Afrik’an Legend, Fally Ipupa prouve une fois de plus qu’il reste l’un des artistes les plus influents de sa génération. Rendez-vous le 1er février 2025 pour une journée qui s’annonce historique.

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