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Émotion et unité au Dialogue National Inclusif au Gabon : quand la musique réunit le pays
Dans un moment historique pour le Gabon, le Dialogue National Inclusif s’est ouvert mardi dernier sous un ciel chargé d’émotions et d’espoir. Cet événement, orchestré par le Général Brice-Clotaire Oligui Nguema, Président de la Transition, a été marqué par des prestations musicales poignantes, mettant en lumière des artistes emblématiques du pays.
Au cœur de cette soirée mémorable se trouvaient deux figures incontournables de la scène musicale gabonaise : André Pépé Nzé et Pierre-Claver Akéndéngué. Ces deux artistes, chacun à leur manière, ont su captiver l’audience et toucher les cœurs, symbolisant ainsi un moment de rassemblement et d’unité nationale.
André Pépé Nzé, dont le parcours musical a débuté il y a plusieurs décennies, est monté sur scène pour interpréter son titre “NZÂL(le village)”. Une performance qui a profondément ému le Président de la Transition ainsi que l’ensemble du public présent. L’absence prolongée de la scène musicale de cet artiste avait laissé un vide dans le paysage artistique du Gabon, mais sa présence au Dialogue National Inclusif a été perçue comme un retour triomphal, rétablissant ainsi sa place dans le cœur des Gabonais. Il convient de rappeler qu’André Pépé Nzé avait déjà suscité l’attention en 2022 lors de La Nuit du Talent, événement au cours duquel le Ministère de la Culture avait maladroitement annoncé son décès parmi une liste d’artistes décédés lors d’un hommage, provoquant une vive réaction de l’artiste qui s’était adressé au Ministre de la Culture de l’époque, Max-Samuel Oboumadjogo, et aux organisateurs dans une lettre ouverte qui avait fait grand bruit sur les réseaux sociaux.
De son côté, Pierre-Claver Akéndéngué, véritable monument de la musique gabonaise et africaine, a également offert une prestation remarquable. Sa chanson “Libérée la Liberté” a résonné dans toute la salle, symbolisant l’espoir d’un Gabon retrouvé, uni après des années de division et de tumulte politique. La présence sur scène du Président de la Transition, des militaires au pouvoir et des personnalités politiques a renforcé cette impression d’unité et de solidarité retrouvée.
Ensemble, ces moments musicaux ont transcendé les barrières politiques et sociales, offrant un instant de communion nationale où la musique a servi de catalyseur pour unifier le peuple gabonais. Alors que le pays se tourne vers l’avenir, le Dialogue National Inclusif semble avoir posé les bases d’une nouvelle ère de réconciliation et de progrès pour le Gabon.
Le Dialogue National Inclusif du Gabon s’est ouvert sur une note d’émotion et d’unité, grâce aux performances vibrantes d’André Pépé Nzé et Pierre-Claver Akéndéngué. Leur musique a transcendé les divisions pour rassembler le peuple gabonais autour d’un même idéal de paix et de prospérité.
Mihi…

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Mbanié : défaite juridique ou opportunité diplomatique pour le Gabon face à la Guinée équatoriale ?

Le lundi 19 mai 2025, la Cour internationale de Justice (CIJ) a tranché un différend vieux de plusieurs décennies entre le Gabon et la Guinée équatoriale. En jeu : la délimitation des frontières terrestre et maritime, et surtout, la souveraineté des îles Mbanié, Conga et Cocotiers. L’arrêt de la CIJ attribue ces îles stratégiques à la Guinée équatoriale, une décision aux implications politiques et juridiques fortes.
Une décision équilibrée ?
Dans son communiqué officiel publié le même jour, le Ministère gabonais des Affaires étrangères, par la voix de Michel Régis ONANGA M. NDIAYE, a pris acte de la décision. « Le Gabon, respectueux du droit international et des principes de la Charte des Nations Unies, est disposé à négocier sur les trois points de la décision », peut-on lire. Le ministre insiste sur la volonté du Gabon de maintenir une dynamique diplomatique, tout en affirmant clairement son attachement à la légalité internationale.
Mbanié : une perte symbolique et stratégique
Depuis 1972, l’île Mbanié était administrée de fait par le Gabon. Son attribution à la Guinée équatoriale repose, selon la CIJ, sur le principe de succession d’État à l’ancienne puissance coloniale espagnole. Ce choix a fait réagir plusieurs juristes, dont Me Istovant Nkoghe, avocat au barreau de Brest et docteur en droit.
Dans une tribune publiée peu après l’arrêt, l’avocat critique une approche « juridiquement prudente mais historiquement fragile ». Il déplore le rejet par la Cour de la Convention de Bata de 1974, qui aurait, selon le Gabon, entériné un accord entre les deux États sur la souveraineté de l’île. La CIJ a estimé que ce texte ne revêtait pas le caractère contraignant d’un traité international, notamment en raison de l’absence d’original et d’intention claire des parties de s’engager.
Des juges en désaccord
Des voix discordantes se sont fait entendre au sein même de la Cour. La juge ad hoc Mónica Pinto a exprimé une opinion dissidente, soutenant que la Convention de Bata devait être reconnue comme un traité formel. Elle a également souligné l’administration constante et pacifique de l’île par le Gabon depuis plus de 50 ans, ce qui, selon elle, constitue une effectivité reconnue en droit international.
Le juge Tladi, quant à lui, estime que la Cour est allée au-delà de sa compétence, en interprétant les titres de manière à trancher le fond du différend frontalier, ce qui, selon lui, n’était pas prévu dans l’accord spécial de 2016 qui liait les deux États.
Et maintenant ?
Le sort de l’île Mbanié est donc fixé juridiquement, mais la page n’est pas entièrement tournée. La CIJ a invité les deux parties à négocier la délimitation maritime, soulignant l’absence de frontières maritimes clairement établies. Une ouverture que Libreville pourrait saisir pour obtenir des compensations ou garantir des droits d’exploitation dans la zone, notamment dans un contexte riche en ressources énergétiques potentielles.
Malgré une apparente perte sur le plan territorial, le Gabon pourrait transformer cette situation en une victoire diplomatique à moyen terme. Le ministre des Affaires étrangères a en tout cas appelé à la retenue, à la sérénité et à la poursuite du dialogue entre États voisins.
La rédaction/Paul
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Libération des Bongo : Foumboula hurle à la trahison, Moubassango lui claque la réalité

La discrète libération d’Ali Bongo Ondimba, de son épouse Sylvia et de leur fils Nourredine, exfiltrés vers l’Angola sans procès, continue d’agiter la scène politique gabonaise. Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, député de la Transition et membre actif du COPIL Citoyen, s’indigne : “La justice est piétinée, la souveraineté du Gabon bradée. C’est une honte pour la cinquième République.”
Selon lui, cette libération nocturne, rendue publique par la présidence angolaise, serait liée à un “deal diplomatique” pour réintégrer le Gabon à l’Union Africaine. Il rappelle avoir personnellement déposé des plaintes pour détournements de fonds contre les Bongo et s’insurge contre le deux poids, deux mesures.
“Pourquoi les autres proches de l’ancien régime, encore détenus, ne bénéficient-ils pas du même traitement ?”, s’interroge-t-il.
Le COPIL Citoyen, structure de la société civile engagée dans la lutte contre la corruption, annonce vouloir entreprendre des démarches légales pour obtenir des explications de la présidence gabonaise.
Une réaction ambiguë de Jo Moubassango
Face à cette sortie, une phrase publiée par le député Jo Dioumy Moubassango fait débat :
“Le soutien à un chef de l’État n’est pas un menu à la carte où l’on choisit ce qui convient à notre estomac.”
S’adresse-t-il à son collègue Foumboula ? Plusieurs y voient un recadrage implicite, dénonçant une posture jugée contradictoire entre engagement civique et soutien politique. Moubassango semble rappeler que la cohérence et la discipline républicaine priment en période de transition.
Une fracture au sein de la Transition ?
Ce différend révèle les tensions croissantes au sein des forces de la Transition : entre ceux qui exigent une justice intransigeante et ceux qui prônent le pragmatisme politique. Alors que le COPIL multiplie les appels à la transparence, la cinquième République est sommée de clarifier : la promesse de “zéro impunité” sera-t-elle tenue ?
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Le 7 juin, Libreville se met au rythme de la braderie chic signée Christine Niang, au Bord de Mer

Le samedi 7 juin 2025, Libreville vivra au rythme d’un événement commercial et convivial inédit. Organisée par la jeune entrepreneure Christine Niang via sa structure Belle&Chic By Lulu, la braderie vide-dressing installée en face du lycée Léon Mba entend créer un espace dynamique pour les petites entreprises locales.
Une vitrine pour la créativité gabonaise

De 9h à 19h, le Bord de Mer (en face du lycée Léon Mba) accueillera un marché éphémère à ciel ouvert, mêlant bonnes affaires, animations et esprit entrepreneurial. Sur les stands : vêtements, accessoires, produits made in Gabon, mais aussi restauration variée et espaces ludiques pour enfants avec trampoline et château gonflable. Une atmosphère détendue, pensée pour attirer familles, amateurs de mode et curieux.
Tarifs accessibles, ambiance familiale
L’événement est ouvert aux exposants avec des tarifs pensés pour encourager la participation :
▪︎1 table de 2,5 m + 2 chaises : 25.000 FCFA la journée
▪︎Stand restauration : 30.000 FCFA
Pour réserver un stand restauration, deux numéros sont disponibles : 077 64 64 09 / 060 30 02 23.
Christine Niang, le parcours d’une battante
Derrière cette initiative, une figure montante de l’entrepreneuriat féminin au Gabon. Christine Niang a commencé son aventure avec un institut de beauté, avant de bifurquer vers la vente en ligne de vêtements et d’accessoires, sous la marque Belle&Chic By Lulu. Forte de cette expérience, elle souhaite aujourd’hui offrir à d’autres jeunes entrepreneurs l’opportunité de gagner en visibilité et de se confronter au terrain.
« Je veux que cette braderie devienne un rendez-vous régulier qui permette aux jeunes entrepreneurs de se faire connaître et de développer leur activité. Tout dépendra des résultats de cette édition, mais je crois au potentiel du projet », explique Christine Niang.
Un élan porteur à soutenir
Au moment où de nombreux jeunes Gabonais émergent dans l’entrepreneuriat pour faire face au chômage, l’initiative de Christine Niang pourrait bénéficier d’un soutien accru, que ce soit sous forme de sponsoring, d’accompagnement institutionnel ou d’appui privé. Une opportunité pour dynamiser davantage l’économie locale et encourager la créativité entrepreneuriale.
Un retour attendu après Nzeng-Ayong
Ce sera la deuxième braderie organisée par Christine Niang, après une édition en 2022 au rond-point de Nzeng-Ayong. Aujourd’hui, elle monte en puissance, choisissant un emplacement stratégique et misant sur une organisation plus étoffée.
Le 7 juin, un rendez-vous à ne pas manquer
En rassemblant des créateurs locaux, des commerçants en quête de nouveaux marchés, des familles à la recherche d’un moment de détente, et des curieux friands de bons plans, cette braderie se positionne comme un événement économique, social et culturel. Elle incarne la vitalité d’une jeunesse gabonaise prête à créer ses propres opportunités.