Succès du temps passé
” Sweet mother “, l’énorme succès de Prince Nico Mbarga & Rocafil jazz
Prince Nico Mbarga, le nigero-camerounais et son groupe ( Rocafil jazz ) ont marqué la musique africaine avec l’album ” Sweet mother “.
En Afrique, on ne peut parler de la vulgarisation du roc et du jazz sans citer Prince Nico Mbarga. En effet, dans les années 70, cet artiste a plus que contribué à l’essor de ces musiques avec le groupe dont il était le fondateur, le leader et la voix principale, Rocafil jazz. Ensemble, ils vont sortir l’un des albums les plus glorieux des années 70 : sweet mother. À cet époque, plus particulièrement en 1976 et 1977, cet album connaît un succès qui traverse les frontières du Nigeria au point d’embraser tout le continent. En terme du succès sur le marché du disque, l’album détiendrait jusqu’à nos jours un record de vente jamais égalé ( de 13 à 30 millions d’exemplaires ).
Sans être envieux, beaucoup s’accordent à dire que cet énorme succès repose sur le succès international du titre ” Sweet mother “. Un morceau qu’on identifie à l’album par son intitulé : sweet mother. Le sentiment exprimé précédemment à propos du succès de Prince Nico Mbarga et son groupe est fondé. Puisque, le titre ” Sweet mother ” est celui par lequel le public célèbre la mémoire de celui qui nous a quittés en 1997. Il en est de même pour les artistes issus de la nouvelle génération. À l’exemple de Sandrine Nnanga qui a récemment proposé une nouvelle version de ce classique.
Mihi…
Nous sommes en 1996 quand Sally Nyolo dévoile son premier album ” Tribu “. Ce disque qui lance la carrière solo de la jeune ( 31 ans ) chanteuse camerounaise reste gravé dans les mémoires, en raison de son succès international et ses sonorités world teintées en afro.
Sally Nyolo n’a pas attendu de sortir un deuxième ou un troisième album pour charmer le monde. En effet, dès son premier album ” Tribu “, la native de Eton ( Cameroun ) est vite devenue un grand nom de la musique Africaine.
Cela peut paraître facile si son histoire est ainsi racontée. Pour éclairer nos lecteurs, nous revenons sur quelques lignes de sa biographie : << Sally construit son expérience professionnelle de 1982 à 1994, comme choriste d’abord en travaillant avec de nombreux artistes français ou africains comme Jacques Higelin, Sixun, Nicole Croisille, Touré Kunda, Princess Erika et bien d’autres…
Sally Nyolo compose également et elle entame parallèlement sa carrière solo en 1991 en composant la musique du feuilleton radiophonique Le jeune Joseph qui est alors diffusé sur France Culture. L’année suivante, le producteur Philippe Souaille la contacte pour travailler sur la bande originale du film Ashakara, de Gérard Louvain où elle interprète le titre du générique Semengue, album publié chez BMG.
En 1993, Sally monte son groupe et elle se produit dans de nombreuses salles parisiennes et est invitée au mois d’août au prestigieux festival de world music lancé par Peter Gabriel, le Womad. L’année suivante, elle enregistre sur son label, Real World, un premier album de quatre titres sur lequel la chanson Djini Djome est particulièrement remarquée.
Peu après, Sally rencontre Marie Daulne, leader du groupe belge Zap Mama qui lui propose de rejoindre le groupe. Cette rencontre marque les débuts de l’aventure de ce groupe de polyphonies vocales. Sally compose Les Mamas des Mama qui figure sur le deuxième album du groupe Sabsylma publié sur le label belge Crammed Discs. Les Zap Mama entament alors une série de concerts aux quatre coins de la planète durant lesquels seront enregistrés deux disques live, l’un au Japon et l’autre à Montreux. >>
Le résultat de ces apprentissages échelonnés sont révélés au grand public dans ” Tribu “.
Tracklist :
1. Tribu ;
2. Shana ;
3. Tam tam ;
4. Awono ;
5. Ovouni ;
6. Mamterry ;
7. Nkoule ;
8. Awou ;
9. Bidjong Bimane ;
10. Djine ;
11. Ndongo ;
12. Meguem.
Cet album, nous fait découvrir une chanteuse dont la voix est composée de plusieurs timbres. Cette palette vocale renforcée par la langue utilisée, le Eton, résonne sur des sonorités afro world. Ces associations harmonieuses tapent à l’oreille du jury prix découverte RFI qui consacre l’album et son interprète en 1997. Salué par la critique, le disque se comporte bien sur le marché : vendu à 300.000 exemplaires dans le monde dont 100.000 aux États-Unis.
L’album ” Tribu ” de Sally Nyolo, produit par le label Lusafrica, est jusqu’à nos jours considéré comme la plus belle oeuvre de son interprète. 25 ans après, son titre phare, Tam Tam, qui ne prend aucune ride nous rappelle qu’une artiste Camerounaise à sa place au milieu des plus grands.
Mihi…