Connect with us

News

Madoukou-Mahouya : Un exemple de bonne gestion des fonds publics pour le développement local

Publié il y a

le

par

Alors que la gestion des fonds publics est souvent source de critiques et de méfiance, le regroupement de villages Madoukou-Mahouya, situé dans le canton Ogooué-Aval, se distingue par une approche exemplaire en matière de transparence et de responsabilité. Grâce à l’enveloppe présidentielle allouée aux provinces pour favoriser le développement local, cette localité a su transformer une dotation de 26 millions de francs CFA en projets concrets et nécessaires pour ses habitants, mettant en lumière l’importance de la gestion rigoureuse des ressources publiques.

Une dotation présidentielle pour renforcer les infrastructures locales

Tout a commencé en mai 2024, lorsque le président Brice-Clotaire Oligui Nguema, lors de sa tournée nationale étape de Lastoursville, annonça une dotation de 2,3 milliards de francs CFA pour le département de Mulundu. Ce financement visait à renforcer les infrastructures locales dans chaque province du pays. Pour le canton Ogooué-Aval, l’enveloppe de 26 millions de francs CFA a été allouée spécifiquement à la localité de Madoukou-Mahouya, afin d’améliorer l’accès à l’eau potable et l’éclairage public, deux besoins essentiels pour la population locale.

La gestion de ce projet a été assurée sous la coordination de Benjamin Banguebe Mayoubi, Conseiller spécial chargé de missions du Président, et l’appui d’autres acteurs locaux influents tels que Youlou Lucien, Missassa Juan Freddy, Constant Boundoukou et Georges Mibékoua. Leur priorité : la construction de deux forages et l’installation de lampadaires solaires, deux projets vitaux pour améliorer les conditions de vie des habitants.

Un appel d’offres transparent et équitable

Dans un souci de transparence, un appel d’offres public a été lancé afin d’assurer une gestion optimale des fonds. L’annonce a été affichée dans des lieux stratégiques tels que chez le Chef du regroupement, devant le magasin Cecado et à la Préfecture de Lastoursville, afin que toutes les entreprises locales puissent participer sur un pied d’égalité. L’appel d’offres a débuté le 13 mars et a pris fin le 18 mars 2025.

Cette démarche visait à garantir que :

  1. Toutes les entreprises locales aient la possibilité de participer au processus.
  2. Le choix de l’entreprise soit fait selon des critères rigoureux et transparents, dans le respect des règles de passation des marchés publics.

Toutefois, une seule entreprise, Gabon Verte Énergie, a répondu à l’appel. Malgré cela, l’entreprise a été sélectionnée conformément aux règles et s’engage à livrer les travaux dans un délai de deux mois, une fois les fonds mis à disposition par la Caisse des Dépôts et Consignation (CDC).

Une entreprise déjà bien implantée dans le canton

Il est important de noter que Gabon Verte Énergie n’en est pas à son coup d’essai dans le canton Ogooué-Aval. L’entreprise a déjà réalisé plusieurs projets similaires dans d’autres regroupements de villages de la région. Son expertise et sa connaissance du terrain ont sans doute contribué à sa sélection pour la mise en œuvre des travaux à Madoukou-Mahouya. Cependant, cette récurrence pose également la question de la diversité des prestataires et de la concurrence dans le secteur des infrastructures locales.

Des projets concrets pour améliorer la vie des habitants

Les projets financés par cette enveloppe auront un impact considérable sur les conditions de vie des habitants de Madoukou-Mahouya.

Les deux forages permettront d’améliorer l’accès à l’eau potable, réduisant ainsi les risques sanitaires liés à l’eau et facilitant la vie quotidienne des habitants.

L’éclairage public solaire renforcera la sécurité des quartiers et des espaces publics, tout en améliorant la qualité de vie des citoyens, en particulier durant les heures nocturnes.

Ces projets, si réalisés dans les délais impartis, devraient avoir un impact positif sur la communauté et peuvent même servir de modèle pour d’autres localités du Gabon.

Une gestion exemplaire à suivre

La transparence dont a fait preuve le regroupement de villages Madoukou-Mahouya est un exemple à suivre. Dans un pays où de nombreux projets souffrent d’opacité, cette gestion claire et responsable des fonds publics pourrait inspirer d’autres communautés. Le processus d’appel d’offres public, les affichages dans des lieux stratégiques et le suivi de l’exécution du projet par des représentants locaux garantissent une gestion des ressources équitable et responsable.

Cependant, des questions demeurent :

Pourquoi une seule entreprise a-t-elle postulé pour ces travaux ?
La récurrence de Gabon Verte Énergie dans la région est-elle le fruit d’une véritable expertise ou d’un manque de concurrence ?
Quelles mesures seront prises pour contrôler l’exécution des projets et garantir leur conformité avec les exigences définies ?

Ces interrogations soulèvent la question de la redevabilité et du contrôle de l’utilisation des fonds publics. Si le projet Madoukou-Mahouya réussit à répondre à ces défis, il pourrait encourager une réforme plus large dans la gestion des ressources publiques au Gabon, en mettant l’accent sur la transparence et l’efficacité.

Un modèle pour le Gabon de demain

Le projet mené à Madoukou-Mahouya s’inscrit dans une vision plus large de modernisation et de décentralisation du Gabon. En mettant l’accent sur la transparence et la bonne gestion des fonds publics, les autorités locales montrent qu’il est possible d’allier développement économique, respect des procédures et amélioration du cadre de vie des citoyens.

Si ce modèle est produit ailleurs et appliqué à l’ensemble du pays, il pourrait transformer en profondeur la gestion des ressources publiques, contribuant ainsi à un Gabon plus transparent et équitable.

Advertisement
Commenter

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

News

Nzeng-Ayong : trou de la route bouché, problème enterré ?

Publié le

le

par

Les alertes lancées par les usagers de la route de Nzeng-Ayong – notamment sur le côté droit de l’échangeur en rentrant dans le quartier – ainsi que nos articles précédents, semblent avoir été entendues. Le trou qui inquiétait piétons et automobilistes a été comblé. Une couche de gravier, recouverte de goudron, redonne au tronçon une allure réparée. Mais pour combien de temps ?

Une réparation express, mais fragile ?

Sur place, les automobilistes circulent à nouveau sans devoir slalomer autour de barrières rouges. À première vue, la voirie a été remise en état. Pourtant, derrière l’asphalte fraîchement posé, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur la solidité de cette intervention. Le trou n’a pas été ouvert ni élargi pour en inspecter la profondeur ou les causes exactes. On a rebouché, simplement. Comme on panse une plaie sans désinfecter.

Un problème plus profond que le bitume

La zone concernée est connue pour être marécageuse. Des eaux souterraines y circulent, rongeant lentement mais sûrement les couches inférieures de la chaussée. Ce n’est pas le premier affaissement signalé, et probablement pas le dernier. D’où une question qui revient avec insistance : pourquoi n’avoir pas ouvert une tranchée plus large pour étudier la dynamique de l’eau en sous-sol ? Pourquoi ne pas avoir entrepris une réparation structurelle plutôt que cosmétique ?

“Il aurait peut-être fallu casser une bonne partie de la route, voir comment l’eau travaille en dessous, et tout repenser”, souffle un habitant du quartier. “Là, on a juste mis du goudron sur du sable mouillé.”

Des réparations qui interrogent sur la gouvernance

Ce genre d’intervention à minima reflète un mode de gestion des infrastructures où l’on réagit plus qu’on n’anticipe. Les solutions provisoires deviennent la norme, faute de volonté politique ou de vision technique. Et pendant ce temps, les routes s’effritent, les fonds publics s’évaporent dans des réparations répétitives, et la confiance des citoyens s’amenuise.

Vers un audit indépendant ?

Plusieurs voix s’élèvent désormais pour réclamer un audit technique indépendant sur cette portion de route, mais aussi sur d’autres axes stratégiques du pays. L’objectif serait d’identifier les zones à risques, d’adapter les techniques de construction aux réalités du terrain, et d’abandonner la logique du rafistolage.

Car à Nzeng-Ayong, ce n’est pas seulement la route qui s’effondre. C’est aussi la crédibilité d’un système censé garantir la sécurité et la mobilité des citoyens.

La rédaction/ Lucien

Continue Reading

News

EZE MAESTRO – La Gabonaise, le clip bientôt disponible !

Publié le

le

par

Eze Maestro, talentueux artiste ivoirien de Zouglou, poursuit son ascension avec un nouveau single prometteur : La Gabonaise. Une œuvre née d’une rencontre inattendue mais pleine de flair, orchestrée par la productrice gabonaise Wendy Karamel.

C’est dans un espace de divertissement en Côte d’Ivoire que Wendy Karamel repère l’artiste, alors en prestation. Immédiatement séduite par son énergie scénique, elle décide de miser sur lui. Ancienne collaboratrice du groupe Afrik’an Legend et figure incontournable du lien culturel entre la Côte d’Ivoire et le Gabon, Wendy Karamel fait aujourd’hui de cette découverte un projet de cœur.

Sur les réseaux sociaux, notamment TikTok, elle construit une dynamique complice avec Eze Maestro, relatant une story d’amour fictive qui inspirera le titre La Gabonaise, une chanson à la fois hommage personnel et déclaration d’amour à la femme africaine.

Très vite, le morceau séduit les médias ivoiriens. Aujourd’hui, c’est au tour du Gabon d’entrer dans la danse. En séjour à Libreville, Wendy Karamel, à travers son label Wendy Karamel Corporate, accompagne la production du clip, confiée à Wiltrand Shot.

Le tournage, entamé dans des lieux emblématiques comme la Résidence Océane, la Baie des Rois, l’aéroport Léon Mba, les marchés d’Akanda et d’Akébé, s’est conclu au centre-ville lundi dernier, offrant des scènes à la hauteur du message porté par l’artiste : une ode à l’amour et à l’élégance de la femme africaine.

Présente sur le tournage, l’équipe d’Akûm Radio a découvert un artiste passionné, guidé par une productrice exigeante et investie. Eze Maestro, pour son tout premier clip sous cette direction artistique, semble prêt à marquer les esprits.

La sortie du clip La Gabonaise est imminente. Au-delà de l’audio déjà bien accueilli, les images promettent d’asseoir un peu plus le talent d’un artiste dont la sincérité et l’ambition forment une paire rare.

Continue Reading

News

Mario d’AfricaDream sonne la fin de la récréation “Kounabeliste” : place au travail pour les artistes gabonais

Publié le

le

par

Durant deux semaines intenses, une partie de la scène artistique gabonaise s’est mobilisée pour soutenir le candidat Brice-Clotaire Oligui Nguema, désormais élu président. À travers des chansons engagées et des prestations scéniques dans tout le pays, les artistes ont activement pris part à la campagne électorale, devenant des relais culturels du discours politique.

Mais l’heure est désormais à un retour à la normale. Sur les réseaux sociaux, Mario, fondateur du label AfricaDream et figure influente du secteur culturel, a lancé un message clair et sans détour : « SVP, LA CAMPAGNE EST FINIE… LES CHANSONS DE SOUTIEN À NOTRE CANDIDAT ARRIVENT À EXPIRATION. SORTEZ LES BANGERS !!! Nous avons une industrie à construire. »

Un appel direct aux artistes pour qu’ils se recentrent sur leur métier premier : la création. Selon Mario, il est impératif de relancer les dynamiques culturelles hors du cadre politique, avec de nouvelles compositions originales, des concerts et des showcases afin de nourrir une scène musicale nationale encore trop dépendante des agendas politiques.

Ce rappel à l’ordre, teinté d’humour mais chargé de sens, invite toute une génération d’artistes à sortir de la logique de campagne pour entrer dans une logique de construction durable de l’industrie culturelle gabonaise.

Continue Reading